Je veux ici avant tout divertir… Si quelques passages peuvent vous agacer, vous gêner voire vous faire rougir je vous renvoie alors vers le JT qui chaque jour montre bien pire. ici ce ne sont jamais que des mots.
QMAC -C : Quelques mots à contre-courant !

Si la poésie est le contre courant de la prose ma poésie est aussi le contre-courant de la poésie, bref ici on baigne dans les baïnes de la rime.

Petites rimes à voix sans issue
a quai
Comme ces navires qui ne prendront jamais la mer

Qui ne verront que de loin l’ombre d’un ailleurs,

Comme ces bateaux qui voguent sur nos chimères

Et s’abîment et se meurent sur le moindre bonheur.

 

Je coule à quai

Je coule

Comme une vieille épave

Je coule

Emporté par une vague

Et ancienne romance batave.

 

Je coule à quai

Je coule

Et chavire mon âme

Sur la houle

Désespérée d’un télégramme

Jamais parti d’Amsterdam !

 

Comme ces nuits d’amour sans avenir

Qui vous laissent le cœur comme un dériveur

Egaré dans les lagons blonds du désir

Puis englouti sous une déferlante de pleurs.

a quoi bon parler d'amour
A quoi bon parler d’amour,

Le monde est devenu sourd !

Faut dire que sous son casque lourd

Il n’entend guère

Que les roulements de tambour

Partant à la guerre.

 

Le monde est devenu sourd,

Pas la peine de crier « Au secours ! »

Il n’entend guère que les discours

Des hommes d’affaires

Qui vendent dans les arrière-cours

L’arme nucléaire !

 

Pas la peine de crier « Au secours ! »

Le monde ne va pas à rebours,

La misère partout l’entoure

Y’a plus de bonheur

Sauf peut-être dans le contre-jour

De nos frayeurs.

 

Le monde ne va pas à rebours,

Alors à quoi bon parler d’amour,

Tant que voleront les vautours

Au-dessus de la terre

Ces rapaces qui sans bravoure

Inventent les guerres

 

A quoi bon parler d’amour

Tant que voleront ces vautours

Le monde tournera toujours

A l’envers !

adolf
Toi qui par tes cheminées

A fait disparaître en fumée

Quelques millions d’individus

Parce qu’ils avaient le nez tordu

Toi qui voulais exterminer

Les cocos, les tziganes et les pédés

Au bout du compte qui l’eut cru

C’est ton prénom qui a disparu

 

C’est un effet paradoxal

Le comble de la solution finale

Désormais dans les maternités

Il n’y a plus d’Adolf  à déclarer

Effacer, gommer, rayer de l’histoire

En même temps que de nos mémoires

Jamais plus aucun enfant sur terre

Ne s’appellera Adolf Hitler

aimer
Ceux qui pensent que se bouffer le nez

C’est encore un peu s’aimer

Ceux là s’aimeraient beaucoup plus

S’ils se bouffaient un peu plus le cul !

amer chagrin
Il n’avait l’air de rien

Petit homme sur la terre

Qui noyait son chagrin

Dans quelques verres de bières…

Amer chagrin, chagrin d’amour

Qui lui bouffait la tête entière

S’accrochant comme un cancer

A son cœur de velours.

 

Petit homme sur la terre,

Tu es mort au mois de Mai

Tu es parti solitaire

Sans savoir que je t’aimais

Amer chagrin, chagrin d’amour

Comme un bonheur en contre-jour

Je t’aimais sans le savoir

Je te le dis… ce n’est pas trop tard !

attentat à la kasba
J’ai perdu un bras

Dans un attentat à la kasba,

J’ai perdu un bras

Dans un attentat d’Al Qaïda !

 

C’était un fameux bras droit,

Vraiment le nec plus ultra

Pour manier le djambiya

Au milieu d’une fantasia

Il fallait voir ses cinq doigts,

Aussi agiles que des ténias,

Grattant les cordes de la Kora

Chez Moktar à la kasba.

 

Attention ! Je ne me plains pas…

Certains gars ne sont même plus là,

Morts écrasés sous les gravats

Entre un ministre et son bras droit.

Un ministre mort dans un attentat,

Abracadabra et bon débarras…

Mais gaffe la prochaine fois

Gaffe au civil et à mon bras droit !

Bien sûr il me reste encore un bras

Mais c’est un bras gauche et maladroit,

Incapable de quoi que ce soit

Un bras que je porte comme un poids.

Et même si grâce à ces barbares

J’ai touché un paquet de dinar

Chaque soir je pleure ce bras droit

Perdu… Perdu à la kasba.

 

Aussi depuis cet attentat

Je ne travaille plus, je ne travaille pas :

Finalement grâce à Al Qaïda

Je n’ai plus un seul tracas…

Sauf peut-être celui que voilà :

Quand je reviens de faire caca,

J’en ai toujours plein les doigts

Car mon bras gauche ne va pas droit !

 

Alors au retour des wawas

Les gens, en regardant mes doigts

Me disent : « Mais qu’es-ce que c’est que ça ? »

C’est rien du tout, c’est de l’Al Qaïda !

Et inch’ allah!

au fil de l'eyre
Il y a des moustiques à Pissos qui piquent

Des mouches et des libellules cyclothymiques,

Des cafards tout noirs et des fourmis tyraniques

Des poux, des puces, des tiques atypiques !

Mais moi, j’aime bien ce lopin de terre

Bout de paradis au fil de l’Eyre,

Carré de jardin extraordinaire

Où déambuleraient encore Trenet et Prévert.

 

Il y a des araignées qui courent au plafond

Des termites et des vrillettes sous les lampions,

Des capricornes qui font les fanfarons

Et des frelons qui dansent le madison.

Mais moi, j’aime bien ce lopin de terre

Bout de paradis au fil de l’Eyre,

Image éphémère d’un bal populaire

Où tournent et virent les coléoptères.

 

Il y a aussi des vers de terre qui glissent

Des couleuvres et des vipères qui persiflent,

Des grenouilles et des crapauds complices

Qui coassent au bord de l’eau… Cantat et cantatrices !

Mais moi, j’aime bien ce lopin de terre

Bout de paradis au fil de l’Eyre,

Salle de concert dans les fougères

Où chanteraient Bernard Lubat et noir désert.

 

Il y a des tapis d’orties dithyrambiques

Des ronces et des ajoncs allégoriques

Et  la résine qui dégouline, mélancolique,

Sur des pins circoncis, époque épique !

Mais moi, j’aime bien ce lopin de terre

Bout de paradis au fil de l’Eyre,

C’est une agora à ciel ouvert

Où sans cesse s’engueuleraient Rousseau et Voltaire.

 

A Pissos, il y a des pissenlits qui m’envahissent

De la bruyère, du lierre… peut être du cannabis

Une tonnelle de glycine comme oasis

Avec en dessous une fontaine de pastis !

Voilà pourquoi j’aime bien ce lopin de terre

Bout de paradis au fil de l’Eyre,

Carré de jardin extraordinaire

Ou il fait bon, bon à rien, bon à ne rien faire !

bangui
C’est à Bangui dans la forêt

Que les frères dominicains

Apprenaient entre deux AVE

Aux petits centre-africains

A toucher du doigt le Saint-Esprit ( bis )

Houlala ! Houlala !

Mais depuis ce temps à Bangui

Ce sont nos forces militaires

Qui apprennent le peu qu’ils ont appris

Aux petits orphelins de guerre

Et en particulier le mot camaraderie

Houlala ! Houlala !

Ainsi à Bangui aujourd’hui

Une question reste en suspend

Aux légionnaires ou à Jésus Christ

A qui qui qui …A qui donc confier son enfant ?

Quand de toute façon ici ou là

Partout autour c’est rien que des ignominies

Chez les cul-bénis, chez les simples d’esprit

Partout autour … c’est pipipipi pipe et sodomie

bebes ca ne sert a rien
Je ne trouve pas très intelligent

De congeler les bébés

D’autant que la plupart de temps

On ne les mange jamais

 

Les bébés autant les jeter

Avec l’eau du bain

Rien ne sert de les congeler

Les bébés ça ne sert à rien

 

Je ne trouve pas très intelligent

De congeler les bébés

D’autant que la plupart de temps

On ne les mange jamais

 

Les bébés ça ne sert à rien

Ça bouffe, ça chie, ça geint

Les bébés ça ne sert à rien

Ça ne boit même pas de vin !

beubeu man
EHEHEHEH

J’ai tombé mon beubeu

Par terre, misère, galère

Va falloir tout ramasser

J’ai tombé mon beubeu

Petits bouts éparpillés

Sur moquette enfumée

 

EHEHEHEHE, I SAID SHIT

I’M BEUBEU MAN

 

J’ai tombé mon beubeu

Par terre, misère, sa mère

Va  encore m’engueuler

J’ai tombé mon beubeu

Dans les cabinets

Et j’ai plus de papiers à rouler

 

EHEHEHEHE, I SAID SHIT

I’M BEUBEU MAN

 

J’ai tombé mon beubeu

Par terre, misère, mon frère

Je dois le recommencer

Mais comme j’ai

De la beu dans les yeux

Il ne fait que tomber

 

EHEHEHEHE, I SAID SHIT

I’M BEUBEU MAN

bonheur de chien
Le bonheur, quand on est un chien

Ce n’est pas de faire la grasse matinée

Et puis dormir encore toute la journée

Ce n’est pas ça le bonheur des chiens

 

Le bonheur quand on est un chien

Ce n’est ni d’aboyer après le facteur

Ni de courir le chat pour lui faire peur

Ce n’est pas ça le bonheur des chiens

 

Le bonheur, quand on est un chien

Ce n’est pas de rapporter le bâton

Ni jouer à la balle ou au ballon

Ce n’est pas ça le bonheur des chiens

 

Le bonheur, quand on est un chien

C’est de pouvoir se lécher les couilles

Chaque fois qu’on veut se lécher les couilles

Alors qu’est-ce que c’est bien d’être un chien !

bouche a bouche
Non, je ne ferai pas

De bouches à bouches à Bush

Même si ce fada

S’étouffait sous un amas de mouches

Je ne ferai pas

De bouche à bouche à Bush !

 

Je ne ferai pas

Non plus de bouche à bouche aux mouches

Posée sur ce gros tas

De MMM…mouches à Bush

Je ne ferai pas

De bouche à bouche à ces mouches à Bush !

 

Je ne ferai pas

De bouche à bouche à Bush !

Non pas, non pas, non pas, non pas

De bouche à bouche à cet anti-babouches

Je ne ferai pas

De bouche à bouche à ce type louche !

Je ne ferai pas

De bouche à bouche à ce type louche

Qui comme d’autres types louches n’aime pas

Les rôms et les manouches

Je ne veux pas qu’on dise de moi :

Espèce de fils de Bush.

 

Non ! Je ne ferai pas

De bouche à bouche à Bush,

Même si pour moi

Bush se lavait la bouche sous la douche

Je ne ferai pas

De bouche à bouche à Bush.

burka
Les gars, combien dans une burka,

Pourrait-on confectionner de petits strings ?

Compte tenu de la superficie du drap

Combien de strings dans une burka?

 

Etant donné que E égale mc2

Je retranche la racine carré

Je multiplie alors le tout par 2

Et j’en déduis cette probabilité

Pour découper une burka

En tout petits morceaux égaux de soie

Il faut que chaque triangle soit

Perpendiculaire à la fatwa

 

Les gars, combien dans une burka,

Pourrait-on confectionner de petits strings ?

Compte tenu de la superficie du drap

Combien de strings dans une burka?

 

 

Je veux poser cette question

A tous les talibans et les ayatollahs

Prompts à pondre des interdictions

Qui ne les concernent surtout pas

Les cons… cernent surtout pas

 

Combien dans une burka, les gars

Pourrait-on confectionner de petits strings ?

Compte tenu de la superficie du drap

Combien de strings dans une burka?

 

Où il y a du string il y a de la joie

Ou il y a de la joie il n’y a pas d’charia !

Ou il y a du string il n’y a plus de mollah

Plus de talibans mais des maharadjahs

caca boulette
Je fume un peu de marijuana

Tous les matins, pour faire caca

Ça me détend, ça me relaxe

Ça me remet le colon dans l’axe.

Je vais alors caguer sans tourment

De jolies petites fleurs des champs…

A moins que ça ne soit des nénuphars

Des mouettes ou des canards…

 

Caca Boulette, caca boulette

Attention…Caca boulette

 

Mais un jour, au saut du lit,

Etourdi que je suis, j’ai pris

De la poudre blanche, de la neige,

De la cocaïne au petit dej’.

Alors dans un viscéral grondement

Ce fut la mutation de mes excréments

J’ai usiné un colombin tout en acier

Comme Goldorak sur ces cabinets.

 

Ainsi, assis sur mes waters,

Inconsciemment et sans colère

D’un bout à l’autre de mes viscères

Je suis devenu un pirate de l’air…

Car derrière l’œil noir de mon cul

Monta une menace imprévue

Une alchimie de gaz rares et sonores…

Tout à la fois Hiroshima et Pearl Harbor.

 

 

 

Au milieu des relents infâmes

Jaillit de mes entrailles en flamme

Une bouse de cent-vingt-deux kilos

Qui vînt heurter le fond de mon goguenot.

Alors sous la violence du choc

La terre trembla  jusqu’à New York.

Et c’est alors que tombèrent parterre

Les tours du World Trade Center.

 

Heureusement que personne au Pentagone

Ne me surveillait sur le trône

Tous convaincu que c’était Husama

Ben Laden l’auteur de l’attentat.

Ainsi, je suis sorti libre des toilettes

Jurant de ne plus toucher à la boulette.

Et tant pis, si je suis constipé

Ne me parler plus jamais de tarpé.

c'est etonnant
C’est étonnant de voir comment

Parfois les allemands aiment les enfants

Oui c’est vraiment, vraiment étonnant

 

Qu’importe pour eux qu’ils soient jaunes ou métis

Qu’importe même qu’ils soient couleur réglisse

Qu’importe qu’ils aient fait leur puberté

Tant qu’ils n’ont pas chopé de M.S.T

 

Qu’importe pour eux l’origine des enfants

Tant qu’ils ne sont ni blond, ni blanc

Sinon à quoi bon faire le tour de la terre

Autant aller tout droit au presbytère

 

Qu’importe pour eux qu’il faille payer

Quelques euros pour un peu d’amitié

La mode n’est pas aux sentiments

Quand on convole avec des enfants

 

C’est étonnant de voir comment

Les allemands aiment parfois  les enfants

Analement, c’est vraiment étonnant

c'est quand que j'pete
C’est quand que j’pète que j’me sens bien

Ça fait de l’air sur le bas des reins,

C’est quand que j’pète que j’me sens bien

Parce que j’aime bien mon doux parfum.

C’est quand que j’pète que j’me sens bien

Et si j’pouvais même jusqu’à demain

Je pèterai un long pet sans fin

En chantonnant ce gai refrain…

C’est quand que j’pète que je me sens bien…

chacun le sait
Chacun le sait bien,

L’homme descend du singe

Et le singe descend du pin…

A quoi bon t’user les méninges

Afin de savoir d’où tu viens ?

Afin de savoir d’où tu viens,

Tu cherches les singes dans les pins

Tu cherches partout tes cousins !

 

On dit même qu’un certain soir

Quelques petits malins

T’ont vu, plein de désespoir

Chercher tes racines au pied d’un pin

A quatre pattes dans le noir…

A quatre pattes dans le noir,

Le nez par terre dans ta misère,

C’était de la faute à la bière !

 

 

 

 

 

Moi qui suis ton copain,

Je vais te dire d’où tu viens,

Car tu ne descends pas du pin

Mais d’un chêne liège de Mezin ;

Tu tiens de lui ta tête de gland

Ta tête de gland

Et cette odeur de bouchon

Des chênes lièges gascons.

 

Et chacun le sait bien

L’homme qui descend du chêne

N’a rien à craindre des pins

Sauf après quelques heinekens.

Parce que l’ennemi héréditaire,

L’ennemi héréditaire

C’est la capsule de fer

Sur les bouteilles de bière…

 

Chacun le sait bien,

Chacun le sait bien,

Quand on est l’cousin d’un bouchon

Faut se méfier du houblon.

je hais les estheticiennes
Qu’elles s’appellent Céline ou Fabienne

Je hais les esthéticiennes !

Rasée, tondue, le vendredi soir

A la crème ou à la cire épilatoire…

C’est l’épuration longitudinale

L’élagage vaginal !

Mes amours, faut-il qu’il m’en souvienne

De vos barbichettes pubiennes !

Mes douces héroïnes adulées

Sacrifiées à la pince à épiler

Sébastien Chabal, Fidèle Castro

Jésus christ, Bob Marley, Victor Hugo

Voici, voilà mes héros érotiques

Sacrifiés au rasoir électrique

Oh ! Mes barbus a jamais disparus

Je vous pleure le soir venu

La rage au ventre et le cœur gros

Alors je crie mort aux bourreaux

Elles vous scalpent, vous ravagent

Vous outragent toujours davantage

Ne concédant à la mode parisienne

Que la moustache hitlérienne

Oh mein liebe !  Mein püppchen !

Je hais les esthéticiennes !

Qu’elles s’appellent Céline ou Fabienne…

Angela, Birgitte ou Marlène !

Oui ! L’épilation est une dictature

Un régime contre-nature

Une injure diplomatique

Une bavure anatomique

je voudrais bien savoir
Je voudrais bien savoir

Comment

Tourne le monde ?

Je voudrais bien savoir

Pourquoi

La terre est ronde ?

Je voudrais bien savoir

Savoir pourquoi

Pourquoi

Les blondes

Ont les poils du

Ouhouhou houhou

Tout noir

la ballade du sylviculteur
C’est pas facile la sylviculture

Car l’avenir ça dépend du futur

Toujours je me demande quand enfin

Je pourrais récolter mes pins

C’est pas facile la sylviculture

D’ailleurs j’en ai des courbatures

A force de rester sans bouger

A regarder… mes pins pousser.

C’est pas facile la sylviculture

C’est un travail contre nature

Que d’attendre attendre, toujours attendre

Et puis se décider à encore attendre

C’est pas facile la sylviculture

Mais c’est quand même pas la dictature

Entre deux récoltes je prends un peu de temps

Et ma femme par les sentiments

C’est pas facile la sylviculture

Alors je prie pour que dame nature

Me donne à vivre quelques jours de rab

Il faut trente ans pour faire un arbre

C’est pas facile la sylviculture

C’est même extrêmement dur

Quand après 10 mille 957 grasses matinées

Il faut aller cueillir toute une forêt.

C’est pas facile la sylviculture

J’en ai le cerveau  au bord de la rupture

Car j’ai toujours peur d’avoir quelque part

Oublié un petit millier d’hectares

C’est pas facile la sylviculture

Alors pour éviter l’infracture

Je m’en vais, monté sur mes échasses,

Courir après les bécasses

Je m’en vais monter les bécasses

Et courir sur mes échasses.

la biche pleure
La biche pleure dans son mouchoir,

Le loup est parti à la plage…

La biche pleure sur son cafard

Dans les vagues le loup nage.

La biche pleure dans son mouchoir

Le loup nage au-delà des nuages…

La biche pleure mais c’est trop tard

Le loup nage au-delà de l’image.

La biche pleure dans son mouchoir,

Le loup a coulé comme une pierre…

La biche pleure de désespoir,

Le loup n’était pas un loup de mer.

La biche pleure dans le noir,

Le loup est là et lui dit des mots gentils…

La biche pleure dans son mouchoir

Le loup n’est jamais, jamais parti.

Pleure, la biche, pleure dans ton mouchoir,

Tout ça n’était qu’un cauchemar,

Je vais te jouer de la guitare

Pour que tu oublies cette histoire

la nuit du trente-deux
Du premier au sept du mois

Ce n’est pas la peine d’y compter,

La nature humaine a ses aléas :

Ma femme est, comme elle dit, occupée !

Heureusement, on n’est pas de chiens !

J’attendrai la nuit du sept eu huit,

Pour lui compter enfin fleurette,

Pour que nos amours fussent coït…

Mais du huit au trente-et-un du mois

Ce n’est pas la peine d’y compter !

Ma femme n’a pas la tête à ça :

Elle est, comme elle dit, préoccupée…

Heureusement, on n’est pas des chiens

J’attendrai la nuit du… trente-deux !

En attendant ce jour prochain,

J’ai la libido qui me taraude.

la ventriloque
Plutôt que de rencontrer la femme ventriloque

J’eusses encore mieux préféré attraper un gonocoque…

Car je m’arrondis le bout d’la queue comme un œuf  coque

Depuis que je connais la femme ventriloque !

Elle me parle d’amour mais sans jamais desserrer les lèvres

Si fait que son discours me fait monter… la fièvre !

Elle me parle d’amour toujours à tort et à travers

Ci fait qu’avec le temps j’ai les boules qui traînent parterre.

Et depuis que je me suis acoquiné à cette pipelette

Je n’ai plus qu’un souhait : qu’elle devienne muette !

Car une fois muette enfin il faudra qu’elle écarte

Pour parler d’amour les lèvres de sa chatte.

la voie erogene
J’ai comme un soutien-gorge…

Suspendu au larynx

Un porte-jarretelle ficelé…

Autour de l’oropharynx

J’ai… j’ai dans le gosier

Un string qui coince

Voilà pourquoi j’ai…

J’ai la voix qui grince !

Complètement mytho ce type !

Complètement mythomane…

Complètement mégalo le gars

Mégalomane…

Mais comme cette voix qui traîne est érogène

Les femmes disent que je leurs donne des idées

Et aux premiers je t’aime que je leurs dégaine

Elles sont toutes envoûtées par ma voix oxydée

Elles disent de moi : oh ! Quel énergumène ! Man !

Rien qu’à l’idée de tes idées, on se sent transcendée,

Alors je leurs murmures mes mots pyromanes, man

Elles deviennent toutes, toutes de vraies dévergondées.

Complètement mytho ce type !

Complètement mythomane…

Complètement mégalo ce type

Mégalomane…

Elles deviennent toutes, toutes nymphomanes, man

Obsédées par mes cordes vocales rauques et lézardés

Profanées par la langueur engourdie de mon organe

Intimidées par mon débit de verbe saccadé !

Complètement mytho ce type !

Complètement mythomane…

Complètement mégalo le gars

Mégalomane…

J’ai comme un soutien-gorge…

Suspendu au larynx

Un porte-jarretelle ficelé…

Autour de l’oropharynx

J’ai… j’ai dans le gosier

Un string qui coince

Voilà pourquoi j’ai…

J’ai la voix qui grince !

laver la vaisselle à la main
Pendant des années je l’ai fait

Tout seul dans mon coin

Laver la vaisselle à la main

Laver la vaisselle à la main

Puis on l’a fait à deux, tu mouillais

Je frottais avec entrain

On lavait la vaisselle à la main

Main dans la main

Mais voilà qu’aujourd’hui

Tu me dis que c’est fini

Laver la vaisselle à la main

Main dans la main

Tu n’as plus qu’une seule envie

Aller commander chez Darty

Le tout dernier modèle

De machine à laver la vaisselle

Mais une machine à laver électrique

A mon avis ce n’est pas écologique

Alors qu’une femme rien de plus naturelle

Chaque nuit son énergie se renouvelle

Et puis une machine à laver électrique

Il faut l’avouer ce n’est pas vraiment érotique

Je préfère voir mon épouse laver sa vaisselle

Les phéromones suintant de ses aisselles

Mon amour, je te préviens si cette machine à laver

La vaisselle te remplace devant l’évier

Demain dans notre lit alors je coucherai

Moi aussi avec la modernité

Et je te tromperai avec le réfrigérateur

La cafetière, le micro-onde, l’aspirateur

Avec le grille-pain qui fait des étincelles

Et même avec les guirlandes de Noël

Aussi pour sauver notre amour

A tes prières je préfère couper court

Et te faire part d’une décision solennelle :

Chérie, tu n’auras pas de machine à laver la vaisselle.

Pas de mama, pas de chichi

Pas de machine à laver la vaisselle

Lavélavélavéla  lavéla

Laver laver la vaisselle

le blouz de moustey
J’ai comme des ajoncs qui me poussent dans la…

Cavité buccale.

De la résine qui me dégouline sur les…

Cordes vocales.

C’est comme si j’avais des ronces et des orties sur…

L’appendice lingual.

Et ça t’excite et pique et nique quand ma langue

Te fait chanter le blouz de Moustey…

Ah ce joli petit blouz de la haute-langue

Qui te chauffe, chauffe, chauffe comme un soleil !

Ah ! Le joli petit blouz de la haute langue

Qui tourne et s’enroule autour de cette groseille

Et te laisse au petit matin exsangue

Tandis que dans les ruches s’éveillent les abeilles.

Alors c’est comme du miel qui me coule dans la

Cavité buccale

Comme de l’hydromel qui me dégouline sur les

Cordes vocales

C’est comme si j’avais des pétales de roses sur

L’appendice lingual.

le bonheur des pauvres gens
Le principal dans le capitalisme, ce n’est pas l’argent

Le principal c’est la pauvreté des braves gens

Car la première des matières premières

Dans le monde des affaires c’est la misère…

La misère que l’on agite comme un  revolver

Sous le nez morveux des bas salaires…

Tous ceux qui n’ont jamais de quoi finir le mois

Mais qui ont peur de tomber un peu plus bas !

Le principal dans le capitalisme, ce n’est pas l’argent

Le principal c’est le silence des pauvres gens

A l’usine, les ouvriers s’en vont trimer

Comme les anciens l’ont toujours fait.

En fait tout est question d’hérédité,

Le vrai capital, c’est la pauvreté.

Pour aider les défavorisés,

Les opprimés, les déprimés, les salariés…

On leurs donne à peine de quoi manger

Ça les préserve de l’obésité.

Le bonheur des pauvres gens

C’est de ne pas avoir d’argent,

Leurs en donner un jour un peu

C’est en faire le lendemain des malheureux.

Le bonheur des pauvres gens

C’est de ne pas avoir d’argent,

Ainsi ils n’ont pas de souci

Juste des rêves,  des utopies.

Le bonheur des pauvres gens

C’est de ne pas avoir d’argent,

Pas besoin de draps en satin blanc

Quand on dort à même le ciment.

Le bonheur des pauvres gens

C’est de ne pas avoir d’argent,

Ainsi ils n’ont pas de tracas

Quand les bourses sont au plus bas.

Imaginons maintenant un krach boursier

Qui ruinerait les nantis du monde entier,

En l’espace de bien peu de temps

On serait tous, tous, tous ressemblant.

On deviendrait tous de pauvres gens

Tous tout nu l’été à Mimizan,

Tous on bronzerait au soleil

Qui nous réchaufferait tous pareil !

On serait tous de la même couleur,

Se serait ça le vrai bonheur :

Une prise de conscience humanitaire

Ou l’amour serait matière première !

On deviendrait tous de pauvres gens

Personne ne parlerait plus d’argent

On chanterait tous dans la rue :

«  Un dollar égale un poil de cul !  »

Nouvelle devise monétaire

On paierait tout en poil de derrière

Sauf peut-être le kilo de citrouille

Que l’on paierait en… collier de nouilles.

le gars ragga
Le gars ragga ne pense qu’à ça

A faire du raga, du ragaga

Et à fumer du bécabunga

Venu tout droit du Katanga.

Le gars ragga ne pense qu’à ça

A faire du raga, du ragaga

Et à sniffer à l’estouffat

De la poudre de rutabaga

Quand la vie va le gars ragga

Joue du raga, du ragaga

Quand ça va pas le gars ragga

Joue du raga, du ragaga.

Le gars ragga ne pense qu’à ça

A faire du raga, du ragaga

Toutes les filles en sont babas

Au tagada il les rend gagas

Le gars ragga ne pense qu’à ça

Jamais flagada pour le ragaga

Mieux qu’un éros de saga manga

Dans les soirées bunga bunga

le necrophile
A vous les pisse-vinaigre, les peine-à-jouir

Qui depuis toujours tournaient le dos au plaisir

A vous les pudibondes de l’accouplement

Les pas-comme-ça-non-non-c’est-trop-dégoutant

Je veux vous inviter à manger chez moi

Ma corne de rhino à la sauce viagra

Et sous les draps déchirés par vos ongles acérés

Vous faire découvrir les secrets de la voie lactée

Si tous mes efforts demeuraient alors lettre morte

Si l’apothéose n’osait pas pousser votre porte

J’aurai quand même sur ma liste des plaisirs interdits

Eu un aperçu avec vu par en-dessus de la nécrophilie

Avec vous, tout en vous, mon amour, mon hiver

Ma femme sans âme, mon petit amas de chair

Vous que j’aurai pourfendu de mon glaive érectile

Pour devenir à jamais un authentique nécrophile

le p'tit chat de ma copine
De tous les animaux

Qu’la terre a sur le dos

De tous j’en préfère un

C’est pas le plus costaud

C’est pas non l’plus beau

Mais c’est le plus câlin !

C’est pas le panda, ni le koala,

Que j’aime et câline

C’lui qu’je préfère c’est la p’tit chat

Le p’tit chat de ma copine.

C’est vrai, il y a la girafe

Personne n’y fait gaffe

Alors elle vit en pyjama

La tête dans les nuages

Les pattes en échafaudage

On l’aime ou on l’aime pas.

Le zèbre et l’okapi

Ont aussi de drôles d’habits

Ils sont vraiment sympas

Mais de tous les animaux

Qu’la terre a sur le dos

Un seul m’emmène au nirvana…

Le chant du pélican

Le vol du flamand

Me trouble et m’émotionne,

Mais c’est l’albatros

Planant sur le cosmos

Qui plus encore m’étonne.

Du colibri jusqu’à l’autruche

Avec tous je fredonne

Mais de tous les animaux qu’la terre a sur le dos

Un seul m’impressionne…

Les larmes du crocodile

Ont rempli le Nil,

Personne ni peut rien,

Les bosses du chameau

Lui font mal au dos,

Le rhino a de l’eczéma

La taupe ni voit pas,

A chacun son destin

De tous les animaux

Qu’la terre a sur le dos

Pour un seul je suis médecin…

Je suis assez copain

Avec les dauphins

Avec Ubu le chien,

J’ai bu de bien bons coups

Avec le kangourou

Le coq et l’âne et un zébu,

Avec un rossignol

Un merle et de l’alcool

J’ai écrit cette chanson,

De tous les animaux

Qu’la terre a sur le dos

Pour un seul j’ai le frisson…

leon le bourdon
Je m’appelle Léon, je suis un bourdon

Et mon moteur n’a plus de réaction,

Je galère dans les airs comme un hélicoptère,

Je traîne ma misère en solitaire…

Et plus ça va et plus le temps me semble long

Je suis un bourdon bougon quand je tourne en rond.

Je voltige sans joie dans la douceur des cieux,

Je m’invente les yeux d’une mouche bleue :

Son regard d’amour, ses ailes de dentelles

Me feraient plus d’effet qu’une guêpe en porte jarretelle.

Mais tout ça n’est que chimère, fantasme ou illusion

Je suis un bourdon bougon quand je tourne en rond.

Cette mouche à moi, cette mouche m’est adéquate

Elle a le ventre plat et pas de poil aux pattes.

J’en rêve le jour, la nuit comme si elle était là

Mais ma mouche, ma mouche n’existe pas.

Si bien qu’immanquablement monte en moi la colère

Alors pour me passer les nerfs je me cogne un coléoptère.

Je m’appelle Léon, je suis un bourdon

Qui bat les libellules et tue les hannetons

Parce que sans amour on perd la raison

Parce qu’ainsi le temps me semblait long…

Je suis un bourdon bougon quand je tourne en rond

Je m’appelle Léon… mon moteur n’a plus de réaction.

les dessous de bras de ma grand mere
Elle a les dessous de bras tout gluants

Comme si elle y avait de colère,

Ecrasé cent cinquante asticots blancs

Et autant de limaces, ma grand-mère

Elle a les dessous de bras tout puants,

Odeur de water, ma grand-mère

Comme si ses petits animaux rampants

Etaient morts depuis au moins l’année dernière

Elle a les dessous de bras tout suants

Les poils en jachère, ma grand-mère

Et en dedans elle a des vers luisants

Qui, la nuit, font de la lumière

Ma grand-mère automatiquement

Comme la porte du frigidaire

Nous éclaire rien qu’en levant

Les bras …

Elle a les dessous de bras si vivant,

J’y ai vu depuis la fin de l’hiver

Sortir tout doucement de leur néant

Un paquet mouches et de coléoptères

Ma grand-mère, c’est important,

Contribuent ainsi à notre écosphère

Qu’elle se rase les poils et clairement

Ce sera la fin de la vie sur terre

Plus de lumière au firmament

Rupture de la chaine alimentaire

On n’en aurait pas pour longtemps

Sans les dessous de bras de ma grand-mère

les poils et la misere
Voilà un constat qui me rend plutôt amer

Qu’elles soient moins que rien ou princesses

Plus elles ont sur terre de peines et de misères,

Plus elles ont de poils dans la raies des fesses.

C’est pourquoi les filles poilues de nature

N’ont de cesse de s’épiler l’intimité velue…

On ne peut pourtant pas assurément conclure

Que le malheur dépend de la longueur des poils du cul.

Ecouter plutôt mesdames l’avis d’un expert,

Souvenirs de quand j’étais adolescent,

Les poils sont un repère indispensable à nos chimères

Quand on a quinze ans un peu de poil c’est existant !

On oubliera plus tard tout de nos balbutiements

Nos baisers volés, nos caresses ingénues

Mais jamais on oubliera où, quand et comment

On a aperçu nos premiers petits poils de cul

L’amour, dit-on, est un instant charmant

Qui jamais ne veut rien savoir de nos pudeurs

Car c’est dans les poils que se cachent nos sentiments,

Car c’est dans les poils que se cache le bonheur.

Alors mesdames, si vous avez aimé ma chansonnette,

Vous allez j’espère jeter vos rasoirs Gilette,

La bombe à raser, la crème à épiler

Et désormais laisser pousser vos poils en paix !

marie cacao
A bobo au zizi

Le zizi à bibi

Pas beau, pas beau !

Zizi a la bléno

La bléno de Cuba

Bibi à bobo…

C’est Maria Cacao

Maria Chocolat

Qui la passa à moi

La bléno de Cuba

En dansant la salsa

Sous mes draps dans mes bras.

Chaud chaud Maria

Cacao a fait un show

A ma libido

C’est ainsi que zizi

Attrapa, saligaud,

En cadeau sa bléno…

Et depuis le zizi

A bibi flagada

La tête en bas.

Alors que Maria

Cacao, en sabbat

A Cuba, danse la salsa.

La bléno… de Cuba

Qui qui l’a ?

C’est mon quiqui qui l’a !

mon amour
Mon amour, mon amour…

Que dois-je faire pour te retrouver ?

Dois-je pour toi traverser

A la nage la méditerranée

Et le Sahara à pied ?

Mon amour, mon amour…

Devrais-je affronter l’océan,

Les quarantièmes rugissants,

Tout ça juste pour du vent ?

Je ne sais même pas si tu m’attends !

Mon amour, mon amour…

Pourquoi donc es-tu partie

Partie ensevelir ta vie

Sur une plage d’Australie

Me laissant seul ici ?

Mon amour, mon amour…

Je n’ai pas de sac de voyage

Assez grand, assez large

Pour mettre tout le courage

Nécessaire à ce voyage !

Mon amour, mon amour…

Je n’irai pas là-bas te chercher

Même si le cœur qui t’a aimé

Continue à cogner, cogner

Au souvenir des amours passés.

mort aux cons nov 2015
Quel problème d’être né dans les Yvelines

Quand on veut devenir un moudjahidin

Aucune autre alternative pour mourir au combat

Que de flinguer des innocents à tout va

 

Toi le super zéro en Nike et djellaba

Qui voulais mourir en martyr au nom d’Allah

Aujourd’hui c’est un peu grâce à la B.R.I

Que tu as rejoints les frères Kouachi

 

Toi qui rêvais pour monter au ciel

De dynamiter un jour la tour Eiffel

Te voilà dispersé dans tout Panam

Pour n’avoir rien compris à l’islam

 

 

 

Bref ! Te voilà…Mort…

Mort au com…Mort au combat

Bref ! Te voilà… mort…

Mort aux cons…Chacun son karma

 

Car il est désormais temps qu’on te le dise

Tu n’auras pas les mille vierges promises

Toi qui pour ce harem a tout sacrifié

Te voilà condamné à te branler

 

Bref ! Te voilà…Con…Condamné

A passé pour un con

Bref ! Te voilà…Con…Condamné

Pour l’éternité

 

Avec en guise de médaille posthume

Cette syllabe, cette rime à la une

A la une des journaux non pas ton nom

Mais ton nouveau surnom : con !

Non loin de la tamise
C’est l’histoire d’un médecin un peu plus que radin

Qui habitait à Londres non loin de la Tamise

C’est l’histoire sordide de ce vieux  carabin

Qui abritait une putain morte dans sa remise

 

Et  tout en se tapant cette carcasse

Il disait avec une grimace

Je suis le roi des dégueulasses

Mais quand même, quel argent j’économise !

o toulouse
O TOULOUSE

 

Il y a dans les senteurs de votre touffe toulousaine

Quelque chose du Lot-et-Garonne occidentale

Un parfum érogène comme un cèpe sous les chênes

Qui, oh ! Merveille, me réveille l’épine ventrale

 

Alors fièrement

La queue au vent

Au vent d’autant

En emporte le vent

 

Entre vos mains

Entre vos reins

Je redeviens

Un peu toulousain

papa maman
PAPA MAMAN

 

On a bien raison de s’inquiéter

Du triste avenir réservé

Aux enfants de la patrie qui grandiraient

Entre deux papas qui s’aimeraient

Entre un papa parachutiste

Et l’autre un tantinet artiste

Ça fait deux il et pas assez d’elle

C’est pas bon pour l’équilibre émotionnel

On a bien raison de s’inquiéter

Du triste avenir réservé

Aux enfants de la patrie qui grandiraient

Entre deux mamans qui s’aimeraient

Entre une maman secrétaire

Et l’autre militaire de carrière

Ça fait deux elles et pas assez d’il

C’est un coup à faire des petits débiles

 

 

 

Rien ne vaut une famille avec chaque soir

Un papa qui rentre même à contre cœur

Avec à raconter la jolie petite histoire

Du célèbre et terrible Johnny Walker

Alors humant la peur dans le dortoir

L’alcool lui inondant les artères

Le père s’octroie le droit de broyer la mâchoire

De la mère qu’il soupçonne d’adultère

Coup pour coup telle est ma devise

Se justifie-t-il en fignolant l’ouvrage

D’un coup de boule sans franchise

Pour fêter leurs dix ans de mariage

 

Mieux vaut une vraie maman encore jolie

Qui pour retrouver un peu d’innocence

Emporte chaque nuit au fond de son lit

Un amant a peine sorti de l’adolescence

Elle court après le temps, le temps qui fuit

En silence emplissant sa vie d’absence

Confiant le soin à notre pédo-psys

De remplir les trous de ses absences

 

De s’inquiéter on a raison mille et une fois

De la petite enfance de nos enfants

Mais à ces parents il vaut mieux parfois

Deux papas ou deux mamans

pauv'coco, triste crabe, mon cancer
PAUV’COCO, TRISTE CRABE, MON CANCER

 

Pauv’coco, triste crabe, mon cancer

Te  voilà désormais bien mal embarqué

Toi qui voulais être mon pire calvaire

Je te le dis, c’est moi qui vais te niquer

 

Pauv’coco, triste crabe, mon cancer

Je vais t’occire à grands coups de chimio

Te flinguer avec mon pistolet laser

Pauv’coco je ne donne pas cher de ta peau

 

Pauv’coco, triste crabe, mon cancer

Quoi qu’il arrive tu ne me survivras pas

Pauv’coco, triste crabe, mon cancer

Car au pire si je meurs, tu meurs avec moi

 

Pauv’coco, triste crabe, mon cancer

Je te préviens, je t’aurais prévenu

Alors sort de  là les pinces en l’air

Ou je m’en vais venir te botter le cul

petit bout d'amour
PETIT BOUT D’AMOUR

 

Petit bout d’amour,

Tout petit bout,

Tu comptes sur tes doigts

Quand le sommeil n’est pas là…

Ça fait deux milles instants,

Peut-être trois milles ans

Quand on sort du néant

On n’a pas la notion du temps.

 

Petit bout d’amour,

Tout petit bout,

Tu comptes sur tes doigts

Quand le sommeil n’est pas là…

Tu comptes combien de larmes

Coulent de ton âme

Avant que des vagues de pleurs

Ne t’emportent en douceur.

 

 

 

Petit bout d’amour,

Tout petit bout,

Le sommeil n’est pas là

Tu n’as plus assez de doigts

Pour compter les moutons

Qui courent sous l’édredon

Qui courent vers l’océan

Faire des moutons blancs.

 

Petit bout d’amour,

Tout petit bout,

Tu comptes sur tes doigts

Quand le sommeil n’est pas là,

Pout t’engourdir les paupières

Rien ne saurait mieux faire

Que mon cœur contre ton cœur

Ta douceur contre ma chaleur.

 

petit veau
PETIT  VEAU

 

Viens petit veau, viens dans mon camion

Je t’emmène promener, on va chez Léon

Tu vas retrouver tes frères et tes sœurs

Déjà suspendus dans son congélateur

 

Dis-toi petit veau, dis-toi que c’est chouette

De finir un jour sa vie en blanquette

Quand tant d’humain ne servent à rien

Toi au moins…

Tu auras servi à lutter contre la faim

pour ne pas qu'il me quitta
POUR NE PAS QU’IL ME QUITTA

 

Il est des fois, encore

Où son corps

Me revient en tête

Et m’entête

Si bien…

Si bien que mes mains

Se mettent à rêver

A l’amour envolé.

 

Il est des fois, encore

Où son corps

Me revient en tête

Et m’entête

Si bien…

Si bien que mes mains

Se mettent à trembler

A l’idée de l’aimer !

 

Il est des fois, encore

Où son corps

Me revient en tête

Et m’entête

Sans fin

Parce qu’un matin

Mes mains se mirent autour

Du cou de mon amour…

 

Pour ne pas qu’il me quitta…

Pour ne pas qu’il me quitta…

raymond et monique platon
RAYMOND ET MONIQUE PLATON

 

Qui a dit que Monique,

Qui rit quand on la nique,

Qui a dit que Monique

Rimait avec amour platonique ?

 

Car paradoxe homonymique

Raymond Platon aime Monique

De façon acrobatique

Plutôt que philosophique…

 

Aussi dire que Raymond

Et Monique Platon

S’aiment d’amour platonique

Est un contre sens érotique !

 

Moi je dis seulement que Raymond

Et Monique Platon

Portent bien mal leur nom…

Portent bien mal leur nom !

 

roger raymond
ROGER RAYMOND

 

Je suis pas folle, je suis pas bête

Ce poil tout blond ne nous appartient pas

Comment fait-ce que sous notre couette

J’en ai vu trois comme celui-là ?

 

Non ! Non ! Roger Raymond

Non ! Tu ne m’auras pas cette fois-ci,

C’est bien des poils de con tout blond

Que j’ai trouvés dans notre lit.

 

Je suis pas folle, je suis pas bête

Que vas-tu encore m’inventer là ?

Ce poil ne sent point les rillettes

Il ne vient pas de tes dessous de bras !

 

Je suis pas folle, je suis pas bête,

Ce zébulon s’en vient d’autre part

De cet endroit qui sent la crevette

Quand on y met le bout des doigts

 

Je suis pas folle, je suis pas bête,

Ça fait longtemps que j’te soupçonne

De me tromper avec Mariette

Ta polyglotte de Stockholm.

 

Je suis pas folle, je suis pas bête,

Avais-je alors une autre solution

Pour en avoir l’cœur net

Que de te tendre un piège à con ?

 

Je suis pas folle, je suis pas bête,

J’ai alors changé nos draps samedi

Et m’suis fait tondre la minette

Le même jour, l’après-midi.

 

Je suis pas folle, je suis pas bête,

Explique-moi donc un peu maintenant

Comment trois poils du con Mariette

Ont pu se déposer sur nos draps blancs ?

 

Je suis pas folle, je suis pas bête,

Dis-moi seulement qu’c’était la dernière fois,

Aller ! dis moi qu’tu regrettes

Et tu reverras les poils de mon chat !

 

J’t’en pris Roger Raymond

Tu sais bien que j’n’aime que toi…

Et mes poils repousseront

Encore plus longs rien que pour toi !

 

safari
SAFARI

 

Il y a dans la moiteur de votre touffe pubienne

Un je ne sais quoi de l’Afrique équatoriale

Une langueur épaisse, une chaleur obscène

D’où surgit, sauvagerie, un étrange végétal

 

C’est une sorte de mandragore

Croisée de plante carnivore

Qui en votre jungle fébrile

Chasse le crocodile

 

Il y a dans la moiteur de votre touffe pubienne

Au milieu des lianes, un étrange végétal

Prêt à dévorer tel un fauve indigène

Mon organe urino-macrocéphale

(Qui a une grosse tête )

 

Car cette mandragore

Croisée de plante carnivore

A confondu mon reptile

Avec un crocodile

 

Il y a dans la moiteur de votre touffe pubienne

Madame une faune qui m’effraie ne m’en voulez pas

Si face à sa voracité cyclopéenne

Je veux préserver mon serpent boa

sopalin
SOPALIN

 

J’ai retrouvé mes draps tachés au p’tit matin

Parce qu’elle n’a pas voulu s’essuyer avec le Sopalin,

Elle s’est répandue dans mes draps bleus

Sans fausse retenue et sous mes yeux…

 

Ça la couleur un peu du beurre…

Mais pas l’odeur !

C’est la couleur des zouzous qui pleurent…

Chagrin d’amour !

Ç’a la senteur d’un premier bonheur…

Drôle d’odeur !

C’est la senteur des zouzous en fleur…

Parfum d’amour !

 

J’ai retrouvé mes draps tachés au p’tit matin

Parce qu’elle n’a pas voulu s’essuyer avec le Sopalin,

Et comme elle ne manquait pas d’entrain

Y ’en avait même sur le traversin…

 

J’ai retrouvé mes draps tachés au p’tit matin

Parce qu’elle n’a pas voulu s’essuyer avec le Sopalin,

Y ‘en avait partout sur le drap du dessous

Y ‘avait même une étrange trace de boue !

 

t'en souviens tu ?
T’EN SOUVIENS-TU ?

 

On s’est connu, t’en souviens-tu ?

A l’âge des fleurs du mal,

A peine t’avais-je entrevue

Que pour toi je quittais Marie-Chantal !

On s’est plu et t’en souviens-tu ?

On s’est couché à l’horizontal…

Dans tes bras j’étais très ému,

Je ressemblais à mon cheval.

 

Tu sais je me souviens encore

De chaque recoin de ton corps,

Mais ce dont je me souviens plus

C’est d’la couleur de tes poils de cul !

Tu sais je me souviendrais toujours

De toi… mon amour,

Mais ce dont je ne me souviens pas

Avais-tu seulement des poils ou pas !

 

La première fois, t’en souviens-tu ?

C’était au mois d’Aout sur une plage,

Toi en dessous, moi au-dessus

C’était très tendre et même un peu trop sage.

Puis, on s’est retrouvé t’en souviens tu ?

Chaque soir, tant et si bien

Que ça te défrisa les poils du cul,

Que ça me rongea le frein !

 

 

 

Tu m’as encouragé, t’en souviens-tu ?

« Allez mon chéri c’est le moment ! »

Et toute nue et sans retenue

Tu m’as fait visiter ton fondement !

A tout égard, t’en souviens-tu ?

Je t’ai dit que je trouvé ça très sale

Souiller notre amour et ma vertu

Avec tes matières fécales !

 

Mais tu sais, je me souviens encore

De ce petit recoin de ton corps,

De cet œil tout noir, perdu

Au milieu de ta raie du cul.

Tu sais, je me souviendrai toujours

De cet étrange regard d’amour

De cette pupille couleur boudin

Qui me faisait de l’œil en coin.

 

Enfin tu m’as quitté, je m’en souviens

Pour une bande de chippendales

Qui assouvissaient main dans la main

Tes phantasmes vagino-bucco-anal.

Je t’ai criée vilaine et même putain !

C’est un gros mot, je sais, c’est mal,

Tu m’as quitté, je m’en souviens

Puis j’ai épousé Marie-Chantal…

 

 

tout en hauteur
TOUT EN HAUTEUR

 

Hôtesse de l’air

Les fesses en l’air

Auteur en herbe

La tête dans l’herbe

 

On s’élève comme on peut

Pour prendre un peu de hauteur

On peut toujours fumer de la beuh

Ou prendre un avion à réacteur

 

Dans les fumées hallucinogènes

Les cons se prennent pour Baudelaire

Tandis que dans les vapeurs de kérosène

Les filles, légères, s’inventent des chimères

un pays un atoll
UN PAYS

 

Il faudrait inventer un pays

Où les cons se sentiraient chez eux

Il faudrait inventer un pays

Pour tous les fous de Dieu

 

Il faudrait inventer un pays

Où les imans, les rabbins, les curés

Pourraient à grands coups d’homélies

Se massacrer sans faire chier les athées

 

Il faudrait inventer un pays

Presqu’aussi vaste que la terre

Parce que les cons ça se reproduit

Sans compter entre deux prières

 

Puis il faudrait trouver un atoll

Perdu au milieu de l’océan

Avec juste sur la plage une école

D’où jailliraient des rires d’enfant

 

un trou au coeur
UN TROU AU CŒUR

 

Un jour, l’amour m’a fait un trou au cœur,

Je pleure, mais il valait mieux là qu’ailleurs…

Car j’en connais pour qui l’amour n’a su

Leur faire qu’un pauvre trou au cul !

 

veronique
V ERONIQUE

 

Voici l’étrange mais véridique histoire de Véronique

Moitié végétarienne, moitié anorexique

Et quoi qu’elle ne mangeât que des légumes verts

Voilà qu’un soir elle attrapa un ver solitaire

 

Véronique

On n’est pas grand-chose quand se … métamorphose

Tout au fond de vous un ver au long cou

Tout mou Tout rose

 

Et en une heure à peine le ver de Véronique

Lui avait déjà visité la moitié du tube gastrique

Dévorant tout ce que charriait cet intestin

Car le pauvre vermisseau souffrait d’une faim sans fin !

 

Puis par petits morceaux de chairs et de viscères

Sans manière le ver avala Véro toute entière

Et des ongles de pieds jusqu’au cervelet

De Véro, il ne resta bientôt plus que son stérilet

 

Et voilà comment à cause d’une parasitose

Véronique n’a jamais connu la ménopause

comme un con
A tourner sur moi-même comme un con

Au nom de je ne sais quelle révolution

Qui ne m’aura jamais finalement fait

Avancer demain je vais renoncer

A tourner sur moi-même comme un con

Tout en me  posant toujours trop de question

D’où viens-je ? Ou vais-je ? Ou cours-je ?

Pourquoi suis-je immobile quand tout bouge ?

A tourner comme un con

On finit par faire des ronds

Dans l’eau et l’on se noie

Dans les marais du désarroi !

Je tourne sur moi-même comme un con

Au nom de je ne sais quelle révolution

Prolétaire populaire ou seulement solaire

Les  espérances sont par trop éphémères

Trois petits tours et puis s’en vont

Sur le manège de mes illusions

Les chevaux de bois ne font pas le poids

Quand les loups sont aux aboies

Je tourne sur moi-même comme un con

Au nom de je ne sais quelle révolution

Mais pourquoi tourne-je toujours sans fin

Quand bien même je me fous bien des lendemains

Mille millénaires ne m’auront jamais

Servit qu’à faire des ronds carrés

La rotation est une agitation stérile

Quand l’axe fixe est un nombril

A tourner sur moi-même comme un con

Au nom de je ne sais quelle révolution

Qui ne m’aura jamais finalement fait

Avancer demain je vais renoncer

A tourner sur moi-même… comme un con

A tourner sur moi-même… comme un con

A tourner sur moi-même… comme un con

A tourner sur moi-même… comme un con

constipation
Pour combattre la constipation

Rien ne vaut six mois de prison

Rien ne vaut quand on est colopathe

Une coloc avec des psychopathes

 

Cellule à deux

Et de suite ça va déjà mieux

Cellule à trois

Et ça va encore mieux comme ça

 

Ainsi mathématiquement

On peut affirmer assurément

Que plus on est au mètre carré

Moins il y a de constipés

 

La promiscuité, le collectif

C’est mieux qu’un laxatif

Pour combattre la constipation

Rien ne vaut six mois de prison

convoi funebre
Il y avait dans ce convoi funèbre

Tous mes amours déçus, mes cons promis,

Mes amis imaginaires et mes rêves…

Allant à pas lourds et lents… toute  ma vie

 

C’était le long cordon de mes regrets

Venus m’accompagner au cimetière

C’était le long cordon de mes regrets

Venus me jeter la dernière pierre

 

Et moi je me suis dit, dix pieds sous terre

Qu’il était bien dommage que je fus mort

Je me suis dit que si c’était à refaire

De ces regrets je ferai des remords

 

J’aurais eu alors à mes obsèques

Partout autour de moi des filles d’un soir

Et des copains idiots dansant le jerk

Au cul de mon corbillard

coup de soleil
Je me bronzais la biroute

Sur une plage près de Marseille,

Mais sans l’ombre d’un doute

Elle a pris un coup de soleil…

Aïe aïe aïe ! J’ai la bite qui pèle

Plus jamais elle ne sera pareille

Aïe aïe aïe ! J’ai la bite qui pèle

On dirait comme un vieil orteil !

 

Elle se bronzait la choucroute

Sur une plage près de Marseille,

Mais sans l’ombre d’un doute

Elle a pris un coup de soleil…

Aïe aïe aïe ! Elle la chatte qui pèle

Plus jamais elle ne sera pareille

Aïe aïe aïe ! Elle la chatte qui pèle

On dirait comme une oreille de vieille !

 

A-t-on jamais vu ailleurs

Que sur une plage près de Marseille

Jamais vu une histoire de cœur

Entre un gros orteil et une oreille de vieille ?

Non l’amour ne se rappelle

Pas avoir entendu une histoire pareille

Non l’amour ne se rappelle

Pas avoir déjà vu un orteil dans une oreille.

crotte de cachalot
Comme je n’avais pas de boulot

J’ai voulu me foutre à l’eau

Sans même avoir un maillot de bain,

C’est vous dire si j’étais crétin.

Alors dès que j’ai vu de l’eau passer

Je me suis bouché le nez

Pour ne pas qu’en plongeant dans l’eau

L’eau m’inonde le cerveau.

Mais comme j’avais le nez bouché,

Je n’ai pas pu prévoir le danger

Et j’ai plongé non pas dans l’eau

Mais sur une crotte de cachalot…

 

Elle dérivait depuis la Jamaïque

Dérivait comme une barrique,

Flânant le long des coteaux

Qui mène au port de Bordeaux.

Et cette crotte de cachalot,

Infime tâche sur les eaux,

S’est échouée au pied du pont de pierre

Où je venais noyer ma misère.

Alors, tête la première, j’ai plongé

Sur cette crotte de cétacé,

Enorme crotte de derrière

Qui a bouleversé ma vie entière.

 

Car ma femme n’a pas voulu me croire

Quand j’lui ai raconté mon histoire.

« Tu sens la merde, dit-elle, oh ! Putain !

Il s’est chié dessus ce crétin ! »

Et tout aussitôt elle s’en alla

Avec un dealer de ganja

Me laissant seul, un peu penaud,

Et toujours, toujours sans boulot.

Depuis sur ma guitare je chante,

Cette question qui me hante…

Mais qu’est devenu le cachalot

Qui a cagué dans le port de Bordeaux ?

cryptogramme
Vous m’avez mordu le nez

Crêtes de coq, verrues infâmes,

Condylomes acuminés

Tapis dans les replis de ma femme.

 

A peine le temps de s’acoquiner

Le temps de faire amalgame

Et j’étais contaminé

D’la tête au pied, jusqu’à l’âme.

 

A quelle idée j’ai eu, quelle idée

Pour lui faire chanter la gamme.

D’aller lui mettre le bout du nez

La où tout sent, tout s’enflamme.

 

Parce que depuis j’ai sur le nez

Cet épouvantable cryptogramme

Une excroissance cul-cul cutanée

D’au moins quatre kilogramme

 

En se plantant là, sur mon nez,

Ma mégère, ma bonne femme,

M’a comme qui dirait ensoutané

Ad vitam aeternam.

dedans dehors
L’amour dehors, l’amour dedans

Dedans dehors, dehors dedans

L’amour toujours encore, encore

Dehors dedans, dedans dehors

 

L’amour sous le soleil, dans la cour

L’amour sous la lumière de l’abat-jour

L’amour sous le néon d’un réverbère

A la belle étoile sous un berger berbère

L’amour en cage  d’ascenseur

Septième étage en un quart d’heure

Et le dimanche sous les couvertures

Mots doux d’amour que l’on se murmure

 

Corps à corps amour danger dans  la voiture

Faut faire attention, trouver la bonne posture

L’amour parfois ça tangue, ça bringuebale

Comme dans les cales d’un bateau à voile

L’amour dans un lit à baldaquin c’est bien

Mais c’est bien aussi le matin dans le foin

Tant que les corps se cambrent sans remord

Le cœur a ses raisons que la raison ignore

 

 

 

L’amour tout nu l’été sur la plage

Tout habillé l’hiver dans le garage

L’amour en transe danse en boite de nuit

L’amour décadence du ventre sur le lit

Image voilée dans une chambre noire

Petite histoire d’amour sans histoire

Le temps décadent d’un plaisir furtif

Ou quand l’amour devient un fugitif

 

Moi je veux encore des baisers de cinéma

Des acteurs qui s’aiment sous les draps

Des histoires d’amour légendaires

Alain Delon, Romy Schneider

Avec un casque à pointe dans le derrière

Et ils peuvent aller rôtir en enfer

Ces éros qui s’édonnent devant les films X

Alors que se meurt les belles de Cadix

 

Ici ou là l’amour est un peu partout

A Paris, Berlin, Moscou ou Katmandou

Hôtel du Nord avec une amante inuit

Au club Med avec Thierry Lhermitte

Trois tonnes d’amour plus tard

Sur les plages ou dans les plumards

Les amants s’aiment sans se lasser

L’amour sera toujours recommencé

derriere les nuages bleutes
Derrière les nuages bleutés

Le soleil est allé se coucher.

Faut dire qu’il était fatigué,

Il passe sa journée à jouer

A cache-cache avec les nuages

Les ondées et puis l’orage,

A cache-cache avec le vent

Les tempêtes et les ouragans.

 

Le soleil tombant de sommeil

S’est endormi sur ses deux oreilles

Sans même attendre que la lune

S’extirpa enfin des brumes…

Elle prenait son petit déjeuner

Avec l’étoile du berger :

Café chaud, tartines grillées,

Confitures et beurre salé.

 

Tous les bébés étaient en pyjama

Quand la lune enfin se leva,

Tous attendaient que du fond du lointain

Vienne l’enchanteur Merlin…

A cheval sur une comète

Il sèmera la poudre d’escampette

Afin que les cauchemars

Déguerpissent de la nuit noire.

Alors, les paupières se fermeront

Et tous les bébés s’en iront

Dans l’immensité des étoiles

Ou les nuages sont des bateaux à voiles

Qui naviguent sur un océan

D’amour tout gonflé de vent,

Qui naviguent sur toutes les mers

Au large des îles imaginaires.

 

Quand les bébés seront endormis,

Si la nuit est sans ennui,

La lune ira rejoindre le soleil

Pour prendre un peu de sommeil…

Et qui sait si le lendemain

La lune et le soleil au-dessus des pins

Auront encore envie de se lever

De derrière les nuages bleutés…

des que je t'ai apercue
Dès que je t’ai aperçue,

J’ai su

Que nous deux

C’était pour toute la vie

Peut-être…

Mais comme tu étais à genoux

Moi je n’ai vu

De toi que tes cheveux

ci-fait que je ne peux

Je ne peux

Aujourd’hui

Te reconnaitre !

deux amis
Ils étaient deux amis

Dans la même galère,

S’inventant un paradis,

Bouteille d’eau à la mer.

 

Même quand ils ne se disaient rien

Un seul regard suffisait

Pour se dire allez vient

Et voilà, ils partaient…

 

Sur les bords de la plage,

Grillades à cuisiner

Mythe du bon sauvage,

Se lavant d’eau glacée…

 

Ils étaient deux amis

Dans la même galère,

S’inventant un paradis,

Bouteille d’eau à la mer.

du bout des yeux
Je veux dédier cette chanson

A ceux qui s’aiment et se disent non !

A tous les amoureux

Qui s’embrassent seulement du bout des yeux.

A ceux-là qui un jour

Se sont abandonnés sans faire l’amour,

A tous ceux qui ont fui

Juste au moment de se dire oui !

 

A tous les amoureux d’un soir

Qui sur un banc s’embrase d’un regard

Mais qui n’osent aller plus loin

Et laissent choir leur amour en chemin,

Sachez qu’on ne sort pas indemne

D’un rendez-vous sans un je t’aime

D’une rencontre ou l’on se quitte

Sur un baiser à la va-vite.

 

Dans la nuit noire, les yeux ouverts,

Seul, tout un chacun se désespère

Aux souvenirs imaginaires

De ces aventures éphémères.

Quand on fera le compte des amours

Restés dans l’ombre, en contre-jour,

Combien d’amantes on reverra

Qui avaient fait pourtant le premier pas.

elle n'aime que les filles
Elle n’aime que les filles

Jamais les garçons

Pour elle, le sex-appeal

A des bas nylons

Une touche de ricil

Regard fragile

Rouge à lèvres vermillon

Et sourire qui en dit long

Elle n’aime que les filles

Nues sous leurs blousons

L’âme à l’abandon

Le corps en déraison

 

Elle n’aime que les filles

Et les plaisirs indociles

Tout est question de style

Et d’amour, ainsi soit-il !

 

Elle n’aime que les filles

Avec des blousons

Des gros ceinturons

Des gros seins…tout ronds

Des bijoux qui scintillent

Quand la nuit écarquille

Les bouts de chiffon

Les dessous fripons

Elle n’aime que les filles

Qui sentent bon

La vanille bourbon

Et le grand frisson

 

Elle n’aime que les filles

Et les plaisirs indociles

Tout est question de style

Et d’amour, ainsi-soit-il !

 

Elle n’aime que les filles

Tout est question de style

en 3 soupirs
Juste sur le dessus de son corps

Mes doigts se baladent,

S’en vont en promenade

Vers la chair qui dort encore…

 

Y a mes mains qui glissent

Sur une inconnue

Vers ses cuisses lisses,

Tendres et ingénues.

 

Je sens ma peau contre sa peau qui frissonne,

La voilà brulante

Bientôt haletante,

En trois soupirs elle s’abandonne.

 

Y a comme une fièvre

Dans ce lit défait

Le jour se lève, mièvre…

Va falloir se quitter.

 

Se quitter.

entre persil et romarin
Mon bel Emile, mon petit Louis

Mon bébé qu’as-tu fais de tes jouets

Dis-moi petit Emile Louis

Où les as-tu rangés ?

 

Toutes mes jolies poupées

Maman je les ai découpés

En rondelles avec ma scie

Afin qu’elles soient sévèrement punies…

Car toutes sentaient le pipi d’chat…

Chat qui passa hilare et sournois,

Alors le chat, dans la longueur,

Fut découpé à coup de sécateur !

 

REFRAIN RITOURNELLE

 

J’ai tout enterré dans le jardin

Entre persil et romarin,

Là même où papa avait mis la voisine

Ses deux filles et leur cousine.

 

REFRAIN RITOURNELLE

 

Toutes mes peluches, maman,

Souffraient infiniment,

Victime de fièvre porcine

Elles avaient bien mauvaise mine.

Moi j’ai cru alors bien faire

En leurs réchauffant les ovaires,

Mais ces cochonnes, oh ! Bonne mère !

Avaient d’la paille au lieu de viscères…

REFRAIN RITOURNELLE

J’ai tout brulé dans le jardin,

Entre persil et romarin !

Là même où papa avait fait cuire

Un député et trois ronds-de-cuirs !

 

REFRAIN RITOURNELLE

 

Tous mes petits soldats de plomb

Dans ma chambre tournaient en rond…

Alors pour faire un peu la guerre

Je les ai conduits à la rivière.

Comme ils furent bientôt tout pleins de crasse

Tout crottés, tout dégueulasses

Par deux mètres cinquante de fond

Ils se lavent désormais le fion !

REFRAIN RITOURNELLE

Se sont noyés au fond du jardin

Entre persil et romarin,

Là même ou papa avait coulé

Un gendarme, un juge et deux policiers.

 

Mon bel Emile, mon petit Louis,

Dis-moi qu’as-tu fais de ta sœur ?

Dis-moi petit Emile Louis

Pourquoi t’es tout en sueur ?

 

Sache maman qu’avec ma sœur

On a fait que s’amuser au docteur

Là-bas au fond du jardin

Entre persil et romarin…

Mais comme elle s’ennuyait un peu

Elle a voulu changer de jeu

Et chez Guy George elle s’est rendue

Pour jouer avec le feu qu’elle avait au cul !

 

Mon bel Emile, mon petit Louis

Mon bébé ne sais-tu point

Que ce Guy George et compagnie

N’est rien qu’un bon à rien ?

 

Je sais maman et c’est pourquoi

J’ai couru du fond du jardin

Pour te dire que cette fois,

C’était pas moi l’assassin !

envie de vous
Mes envies prennent vie à côté de vous

Envie je l’avoue d’embrasser vous dans le cou

Et tout doucement glisser mes mains sur vous

Mes envies prennent vie dés que je pense à vous

 

Déjà mon pouls s’affole à trois rues de chez vous

Quand je sais votre époux parti pour Singapour

Et vous, vous qui m’attendez sans dessous dessous

Avec cette irrépressible envie de faire l’amour

 

Envie de plonger mon corps dans vos désirs tabous

Et au bout de la nuit devenir fou de vous

Mes envies prennent vie quand je suis contre vous Vous qui savez si bien me donner envie de vous

esperance et amertume
Toute endormie

Au fond de mon lit,

C’est une histoire d’amour qui me démange

C’est nuage que je vendange !

 

Toute endormie

Au fond de ma vie,

C’est un silence plein de douleur…

C’est un orage qui pleut sur mon cœur !

je hais les gosses
Dès que déboulent les enfants je boue

Leur seule présence m’agresse

Quand j’les embrasse, j’leurs mords les joues

Et quand ils pleurent j’leurs pincent les fesses

Je hais les gosses

Quand ils tombent de sommeil

Je  leur joue  alors à tue-tête

Une berceuse au creux de l’oreille

Un joli petit air de trompette

Fais dodo p’tit con sinon crois-moi

Demain je t’achète un rat d’égouts

Et c’est lui qui dans ton lit viendra

Le soir t’embrasser dans le cou

A tous les sent-la-pisses qui gémissent

Quand ils en ont jusque sous les bras

Ni vu ni connu moi je leurs glisse

Dans le biberon un peu de Témesta

Les pue-du-cul, les sacs à crotte

Ne comptaient pas sur moi pour vous changer

Trois fois par jour de couche-culotte

Les gosses… c’est direct dans la machine à laver

Et pendant qu’ils sèchent sur la corde à linge

Moi je me creuse les méninges

Pour leurs préparer un bon repas

A midi sera merguez et rizza

J’ai  l’air sévère mais j’suis pas méchant

Quand ils sont grands je leurs fait cadeau

De bonbons qui leur niquent les dents

Et leurs fout des gaz plein les boyaux

jour de chien
Depuis le temps que je me lamente

Que je broie du noir,

J’ai un rêve qui me hante

Faire l’âne du matin au soir.

Dès qu’ils auront le dos tourné

Dès qu’ils seront partis au travail

J’irai dormir sur le canapé

Sans risque de représailles.

J’y ferai des songes fantasques

Où je serai Charli Mingus,

Je jouerai de la contrebasse

Tout en grattant mes puces,

J’aurai le jazz comme virus

Comme antidote ma caisse en bois

Je serai le roi du chorus

Tout New-York parlerait de moi.

Sans compter qu’on exposerait

Dans les galeries et les musées

Les coussins de mon canapé

Comme autant d’œuvre élaborée

Parce qu’avec ma truffe humide

Je ferai de drôles d’auréoles

On dirait de mon art élypsoïde :

« C’est tout l’esprit d’Andy Warrhol ! »

C’est alors que le téléphone sonne,

Sonne et stoppe mes chimères…

Comme il n’y a jamais personne

Rien à faire pour le faire taire,

Pour que la sonnerie s’arrête

Il me vient alors une idée :

Je vais mettre ce téléphone en miette

Je vais lui faire comme à mes jouets !

Rien à faire ! j’sais pas quoi faire

Quoi faire de mes quatre pattes,

Un tour à l’endroit, un tour à l’envers

Je tourne comme un automate.

Alors que je n’y croyais plus

Tournant, virant en pure perte

Je repère sur la moquette écrue

La nouvelle plante verte…

Au milieu de la terre noire

Je vais faire un trou discret

Et l’arroser sans arrosoir

Voir un peu si je sais viser !

Puis de quelques coups de crocs

Je taillerai les feuilles qui pendent,

Mes maîtres auront moins de boulot…

Je suis utile sans qu’on me le demande !

Le soleil se couche déjà

La journée est vite passée,

Je remue la queue de joie

Car ils ne devraient pas tarder.

Moi qui ne rêve que de leurs caresses

Voilà qu’on commence à m’engueuler,

Et tombent, tombent les coups de laisse

Et au tapis sans manger !

Mais qu’ai-je fait, nom d’un chien

Pour mériter cette punition ?

Attendez ! Attendez voir demain,

Je signerai ma rébellion

Dés qu’ils auront le dos tourné,

Dés qu’ils seront partis au travail,

Je ferai l’âne sur le canapé

Et tant pis, tant pis pour les représailles !

la baleine blanche
Jai perdu ma baleine blanche, un dimanche,

Elle est partie au fond des océans, me laissant !

Depuis ce temps, quand je dors, je ne dors pas vraiment, Depuis ce temps, quand je mange, je n’mange pas vraiment

Je ne fais plus pipi, je ne fais même plus caca

Je referai tout ça le jour où elle reviendra…

Jamais je ne veux oublier qu’elle m’a quitté,

Alors j’ai gardé en secret sous mon oreiller

Ses ongles de pied qu’elle avait coupé

Et ses cheveux longs que j’ai retrouvés au fond du bidet !

Je sais que bientôt elle me reviendra

C’est pour ça que je n’ai pas changé les draps,

J’ai même gardé sous le traversin

Un de nos vieux morceaux de sopalin.

J’ai perdu ma baleine blanche un dimanche

Elle est partie au fond des océans depuis déjà longtemps !

la derive des incontinents
Tout n’est donc qu’un éternel recommencement

Se lamentent les petits vieux tout en titubant

Dans leurs sous-vêtements hyper-absorbant

C’est la dérive des zinzins incontinents

C’est la dérive des incontinents

Alors comme l’homme de l’Atlantide surfant

Sur la lame de fond(ement ) de ses excréments

Tous les grabataires s’enfuient tout en fuyant

C’est la dérive des zinzins incontinents

Et ils ont dans le regard cet étrange sentiment

De tristesse comme l’ont seulement les fous-de-bassant

Plongeant et replongeant sans cesse au large d’Ouessant

Dans le sillage des pet…troliers agonisants

Et les voilà qui vident leurs intestins défaillant

Comme autant de nappe d’hydro-carburant

Dans l’océan imaginaire de leurs draps blancs

Ah ! Oui ! C’est vraiment emmerdant d’être incontinent !

la reine d'Angleterre
Oh ! Pitié pour la reine d’Angleterre

Elle a le con tellement de travers

Que l’a pauvre femme s’imagine

Qu’il lui faudrait une barre à mine…

Pour s’enfiler ma pine !

Oh ! Pitié pour la reine d’Angleterre

Elle a les dents tellement de travers

Que la pauvre femme s’inquiète et divague

Il lui faudrait à sucer une bite en zig-zag !

Oh ! Pitié pour la reine d’Angleterre

Elle a les doigts tellement de travers

Que la pauvre femme en solitaire

S’astique en vain le trou de la chambre à air !

Moi j’ai pitié de la reine d’Angleterre

Elle a vraiment tout qui va de travers

Pour redresser tout ça, ces mœurs et ses vertus

Faudrait lui enfoncer un parapluie dans le cul

Et d’un chapeau melon…

Lui boucher l’entrée du con !

la vieille fille du Cap-Ferret
Il y avait une vieille fille au Cap-Ferret

Qui avait un chat qui la désemparait…

De son petit ventre tout rond

Descendaient des poils si longs

Qu’une fois brossés, peignés,

Ces poils lui cachaient les pieds.

Il y avait une vieille fille au Cap-Ferret

Qui avait un chat inexploré

Un chat pourvu de poils si drus

Qu’on lui voyait plus le trou du cul !

Ça lui faisait un peu comme une forêt

Où personne n’osait s’aventurer.

Il y avait une vieille fille au Cap-Ferret

Qui avait un chat noir, décoloré…

Et au fion de cette fausse blonde

Il faisait tellement sombre

Qu’on y retrouvait parfois égarés

De drôles d’objets démesurés.

Il y avait une vieille fille au Cap-Ferret

Qui un beau soir voulut se libérer.

Elle sacrifia sa toison immaculée

Poil après poil, à la pince à épiler !

Et depuis ce jour le chat tonsuré

Verse des larmes édulcorées !

Il y avait une vieille fille au Cap-Ferret

Qui a désormais un chat lisse et aéré,

Un drôle de petit félin

Qui pleure à longueur de journée

Qui pleure de joie, cela va sans dire,

Gentil p’tit chat toujours sourire,

Qui pleure de joie chaque fois

Qu’on le caresse du bout des doigts !

l'amour la belle affaire
L’amour… la belle affaire,

C’est pas compliqué !

Mon amour laisse toi faire,

Allez…Laisse toi aller…

Sur la banquette arrière

Arrêtes de gesticuler !

Je ne veux rien faire

D’autre que t’em… brasser !

le blouille
Ce soir, tout me casse les couilles

Alors je chante le blouille…

Le blouille ?

Le blouille !

C’est le blouz des arsouilles

Et je l’entends qui gargouille

Tout le long de mes viscères,

Le blouille traîne sa misère…

Evaporation de whisky

Le blouille c’est un nuage gris,

Il fait pleuvoir les notes sur ma guitare

Et tempêter les idées noires !

Le blouille me ronge le bonheur

S’il en est qui traine au fond de mon cœur,

Il fricote avec mon chagrin

Et m’abandonne au petit matin !

Alors, sur trois accords je déambule

Sur un fil d’alcool comme un funambule,

Le blouille me hante jusqu’au soir

Jusqu’à l’instant où je prends ma guitare…

le blouz des ovaires
Il n’y a rien à faire,

Chaque mois c’est le même calvaire…

Entre ma femme et moi, c’est la guerre !

Elle a l’amour amer

Et mauvais caractère

Sitôt que le blouz se pose sur ses ovaires.

Elle en veut à la terre entière,

Et au reste de l’univers,

Quand elle a le blouz des ovaires…

Elle crie, elle pleure, elle s’ulcère,

Elle médit, jalouse, exagère

Quand dans son blouz elle macère.

Alors par désespoir,

Je m’en vais trainer le soir

Dans les bars avec ma guitare.

Je m’enfile quelques bières,

Parfois la fille du vestiaire

Avant d’chanter le blouz des ovaires.

Le blouz des ovaires

Me met le cœur à l’envers

Et me chamboule les viscères…

A cause de cet impair,

Cette bévue de Dieu le père

J’ai les boules qui trainent par terre.

Par-dessus tout je

Kiffe c’est mon pif !

le charcutier
Un petit cochon pendu au plafond

On lui tire la queue il fait des étrons,

Le charcutier lui dit : «  Espèce de cochon,

Sacré nom de Dieu, ton compte est bon ! »

En colère le charcutier sort son révolver

Il lui tire une balle dans la jugulaire

Puis il achève la bête d’un coup de couteau…

Un bon coup dans le dos, bien comme il faut !

Comme le charcutier est encore fâché,

Il lui coupe la tête pour faire du pâté,

Avec le restant il fait des rillettes

Quatre beaux jarrets et douze côtelettes…

Il lui coupe une patte pour faire un jambon,

Puis des morceaux gras il fait du gratton

Et du sang tout chaud vingt mètres de boudin

Alors du cochon, il ne reste rien.

Quand la charcutière rentre à sa maison

Elle cherche partout son petit cochon,

Son mari lui dit : « Tu sais, il est parti

S’installer dans ma charcuterie ! »

Comme la charcutière se met en colère

Le charcutier sort son révolver…

Prise de panique, elle se fait dessus

Et mon histoire reprend au début…

Une charcutière pendue au plafond,

Elle se fait dessus, elle pond des étrons…

Le charcutier lui dit : « espèce de vieille truie,

Tu ne l’emporteras pas au paradis ! »

Il lui met un coup droit dans les ovaires

Puis lui tire une balle dans la jugulaire…

Il achève sa femme d’un coup de couteau

Un bon coup dans le dos bien comme il faut !

Comme le charcutier est encore fâché,

Il lui coupe la tête pour faire du pâté,

Avec le restant il fait des rillettes

Deux énormes jarrets et douze côtelettes…

Il lui coupe une cuisse pour faire un jambon,

Puis des morceaux gras il fait des grattons

Et du sang tout chaud vingt mètres de boudin

Alors de sa femme, il ne reste rien.

Quand le commissaire vînt à la maison

Cueillir le coupable, le mettre en prison,

Le charcutier lui dit : « Par ici l’ami,

Viens donc visiter ma charcuterie ! »

Comme le commissaire sort son révolver

Le charcutier lui tranche la jugulaire

Et dans un dernier râle, le flic se fait dessus,

Et mon histoire reprend au début !

Avec un commissaire plus que moribond

Etendu par terre et pour de bond

Le charcutier se dit : « Sacré nom de nom !

Cette chanson n’a donc point de conclusion !»

le petit chat est mort
Le petit chat est mort

Tout vilain, tout rabougri,

Le petit chat d’Eléonore

Est mort d’anorexie.

Tout seul, tout seul, sans amour,

Toujours tout seul dans son grand lit

Le petit chat avait fini par faire le tour

D’une vie morne et sans envie.

Personne, personne, au grand jamais,

Non, personne ne se serait douté

Qu’à force d’être mal-aimé,

Le petit chat se suiciderait.

Le petit chat est mort

De solitude et d’ennui,

Le petit chat d’Eléonore

Est parti, à tout jamais, cette nuit…

le sous marin a voile
Un jour que John voguait sur les flots

Le nez au vent, le soleil sur la peau,

Il inventa un drôle de bateau :

Un voilier pouvant aller sous l’eau !

C’était un bateau baignoire imaginaire

Un sous-marin à voile pour braver l’éphémère,

Un navire qui sombra dans l’amer

Tume de quelques verres de Johnny Walker.

Que n’en fais-tu plutôt une épopée

Lui suggéra alors un patron de troquet :

Il y a là matière à te faire

Un nom entre Lennon et Prévert !

John taquina alors la rime

Il écrivit à l’encre maritime

L’histoire aquatique de son Titanic

Puis il sombra dans un coma éthylique.

Comme une allégorie en perdition,

De ce naufrage est née cette chanson :

L’odyssée d’un marin légendaire

Qui naviguait en dessous le niveau d’la mer…

Depuis de Quimper jusqu’à Collioure,

Tous les matelots en mal d’amour

Chantent l’histoire de John le marin

Dont on entend encore la quille racler les fonds marins.

les aisselles de ma grand-mere
Elle a les dessous de bras tout gluant

Comme  si elle y avait, pleine de colère

Ecrasé cent cinquante asticots blancs

Et autant de chenilles processionnaires

Mais c’est un endroit pourtant absolument

Charmant que les aisselles de ma grand-mère

Elle a les dessous de bras incommodant

Ça sent le camembert tombé dans les waters

L’odeur fétide des barbots puants

Mort au moins depuis une année entière

Elle a les dessous de bras exubérant

Tout couvert de longs poils blancs en jachère

Avec en-dedans aussi des vers luisants

Qui la nuit, c’est joli, font de la lumière

Oui c’est un endroit vraiment absolument

Charmant que les aisselles de ma grand-mère

Elle a les dessous de bras fertiles et féconds

Car j’y ai vu depuis la fin de l’hiver

Sortir tout doucement de leur cocon

Cent cinquante mouches et autant de coléoptères

Oui c’est un endroit vraiment absolument

Charmant que les aisselles de ma grand-mère

Il y a ainsi sous les dessous de bras

De nos grand-mères toute une écosphère

Que chacune se les rase et patatras

Ce serait aussitôt la fin de la vie sur terre

Que chacune se les rase et aussitôt

Ce serait la fin de la vie sur terre

Patatras

les fleches de cupidon
Il en est qui meurt

D’amour fou, de déraison,

Touchés en plein cœur

Par les flèches de Cupidon…

Moi je ne dois mon salut

Qu’au vent tourbillonnant

Qui fit cible de mon cul

Aux flèches des sentiments.

Blessures amères entre les reins,

L’amour est une plaie ouverte

D’où saignent les alexandrins

De nos plus chers poètes.

Ah ! Si Cupidon ainsi qu’Eole

Avaient connu l’arquebuse

J’aurai gravé des rimes folles

Dans le cœur de mes muses.

Mais voilà… j’ignore tout de la poésie

Des rimes, des vers et des césures ;

Je n’ai pas l’art du mot choisi

Mon cri d’amour n’est qu’un murmure.

Alors, j’écris des chansons

Souffler par un vent fripon

Et transpercer les cœurs, elles vont,

Comme les flèches de Cupidon.

les quatre saisons
Comme les grenouilles de la météo

Qui grimpent l’échelle du temps

J’ai les boules qui font du yoyo

Selon la couleur du temps,

J’devrais alors comme Vivaldi

Ecrire les quatre saisons

Voilà ce que je me dis

En observant mes roustons !

En hiver, dans la froidure

Ma nature se rétrécit,

J’ai les boules qui deviennent dures,

Ça me donne du souci.

En hiver, je le confesse

Mon zizi est tout petit

Pour qu’il retrouve son allégresse

Il faut lui dire des mots gentils !

Bizarrement quand vient le printemps

J’ai les boules qui s’emplissent,

Ça me donne du tourment,

J’en ai le front qui plisse !

Au printemps je le confesse,

J’ai les boules qui trainent par terre,

Je vis alors dans la détresse,

Dans la peur d’un pas de travers…

Je vous l’avoue quand vient l’été

J’ai le cerveau en délire

Car à l’autre extrémité

J’ai mon zizi qui s’étire !

En été, je vous l’avoue

Je m’étends jusqu’à l’horizon,

J’en vois à peine le bout

Ça me fait perdre la raison.

Bizarrement quand vient l’automne

J’ai les boules un peu tristes,

Je me masturbe les neurones

Comme un séminariste…

En automne, je le confesse

Mes boules ont fait leur baluchon.

Elles cherchent un peu de tendresse

Avant mon hibernation…

Comme les grenouilles de la météo

Qui grimpent l’échelle du temps

J’ai les boules qui font du yoyo

Selon la couleur du temps,

J’devrais alors comme Vivaldi

Ecrire les quatre saisons

Voilà ce que je me dis

En observant mes roustons !

l'orthophoniste
Je suis un spécialiste

Une sorte d’orthophoniste

J’apprends le A… j’apprends le O

Aux sourds muets comme des pots

J’apprends à coup de quéquette

A parler aux sourdes muettes

Un coup au chat c’est Aaaaah !

Un coup au pot c’est Oh !

mamie prout blouz
Ça n’va pas bien, docteur, je n’m’entends plus…

Je n’entends même plus les pets d’mon cul !

A la maison, ça peut encore aller…

Mais que faire en société ?

Ça n’va pas bien, docteur, je n’m’entends plus

Je n’entends même plus les pets d’mon cul !

Mamie Prout blouz…

C’est la mamie Prout blouz !

Jamais personne ne m’entend

Faut qu’je gueule plus fort que l’son d’mes vents

Parce que j’ai les tripes toutes en vrac

On dirait qu’je parle en play back !

Personne jamais ne m’écoute,

Tout l’monde m’appelle Mamie Prout !

Mamie Prout, on ne peut plus rien pour vous !

Vous êtes bouchée, c’est sûr ! Mais pas d’partout…

La solution c’est de péter plus fort,

Alors mamie faites un p’tit effort :

Prenez trois fois votre respiration

Et péter donc à en passer le mur du son !

La vieille vécut ainsi jusqu’à cent ans,

Au milieu de ses bombes à retardement…

Ça pépépétaradait de partout chez mamie Prout

On serait cru en plein Beyrouth !

C’était comme une arme à répétition

Qu’elle maniait sans aucune précaution.

Mamie Prout, un jour ou une nuit sans doute,

Ou elle avait forcé un peu sur le Vermouth

Décocha au fond de son lit douillet

Une perle qui finit par l’asphyxier…

Elle est décédée d’un pet terroriste

Nous affirma le médecin légiste !

Trois jours plus tard on enterra mamie Prout

Dans un cimetière situé non loin de l’autoroute…

Mais à peine fut-elle dix pieds sous terre

Qu’on entendit gronder ses viscères.

Mamie Prout en dégagea une dernière

Une dernière caisse qui rasa la terre entière !

marie trintignant
Dis-moi que tu m’aimes, allez, dis-moi que tu m’aimes !

S’il te plait ! Dis-moi que tu m’aimes, dis le moi…

Dis-moi que tu m’aimes, allez, dis-moi que tu m’aimes !

Pourquoi tu ne me le dis pas ?

Jamais, jamais je ne te dirai que je t’aime

Pour la bonne raison que je ne t’aime pas !

Je ne t’aime pas… Je ne t’aime pas, Je ne t’aime pas

Voilà le message lancinant qu’elle entend

Cris de rage d’un amour devenu fou

Qui en même temps qu’une pluie de coup,

S’abat sur elle, Marie Trintignant.

Elle, corps et âme défoncé

Fracture occipitale

Coma dépassé

Mort cérébrale

Lui, jugement…condamnation

Retraite carcérale

Huit ans de réflexion

Sur la mort conjugale !

Huit ans pour oublier la lenteur du temps

Le temps qui passe comme un enterrement,

Huit ans pour la vie de Marie Trintignant

Huit ans… et le reste du temps sanglotant !

mon chien
J’ai un chien peu commun

Qui ne fait pas caca par terre

C’est un drôle de chien,

Un chien révolutionnaire !

Plutôt que d’aller au caniveau

Il fait sa commission

Sur le pas-de-porte des bigots

En visant bien leur paillasson.

Dés qu’il le peut, il fait sa crotte

Sur le trottoir des bourgeois

Qui s’en mettent plein les bottes…

«  Et merde ! », C’est eux qui aboient !

Chien rebelle, il inventa le tag

Un jour de colère et de furie

En projetant sa débourade

Sur les murs d’une gendarmerie

Mais on finit par l’attraper

Un jour de constipation

La merde au cul et sans collier

On jeta mon chien en prison

Mais le juge qui traita l’affaire

Haïssait tant l’humanité

Que pour tirer mon chien d’affaire,

Il a chié dans le dossier !

mort aux cons
Quel problème d’être né porte Dauphine

Quand on veut devenir un moudjahidin

Aucune autre alternative pour mourir au combat

Que de flinguer Cabu, Tignous et cetera

Toi le super zéro en Nike et djellaba

Qui voulais mourir en martyr au nom d’Allah

C’est un peu grâce au GIGN

Que tu as rejoints Hussama Ben Laden

Toi qui rêvais pour monter au ciel

De dynamiter un jour la tour Eiffel

Te voilà criblé de plombs comme un pigeon

Exécuté pour excès de religion  …

Bref ! Te voilà…

Mort

Mort au com…

Mort au combat

Bref ! Te voilà… mort

Mort aux cons…

Chacun son karma

Car il est désormais temps qu’on te le dise

Tu n’auras pas les mille vierges promises

Toi qui pour ce harem a tout sacrifié

Te voilà condamné à te branler

Bref ! Te voilà…

Con

Condamné

A passé pour un con

Bref ! Te voilà…

Con

Condamné

Pour l’éternité

« Quand on est con, on est con ! » chantait le poète

Ce en quoi s’accordait la pensée du prophète

« Moi j’octroi de droit, dit-il, la première syllabe

A tous les morts au combat pour le djihad ! »

Mort aux cons…

Nuit d'amour sur vinyl noir
NUIT D’AMOUR SUR VINYLE NOIR

 

Tourne, tourne le disque en vinyle noir

Et tourne et s’enroule le collant de nylon noir

Tout du long de tes longues jambes blanches

Comme un préambule à la nuit blanche…

 

Je donnerai tout, tout pour une autre nuit blanche

Avec toi… sur un vinyle noir !

 

Disparue, oubliée la ronde des idées noires

Quand glissent et s’affalent tes dessous de soie noir

Quand tout doucement s’ouvrent tes cuisses blanches

Quand tu me roule-boules d’amour entre tes hanches.

 

Alors que ton corps s’endort dans la nuit noire

Je te regarde, belle comme une perle noire…

Bonheur éphémère tu es ma colombe blanche

Qui, hélas, s’envolera bientôt dans l’aube blanche.

 

Depuis, la nuit, j’écoute ce vieux vinyle noir

Le nez plongé dans ton collant de nylon noir,

Ombre légère sur mes chimères, je flanche…

Flagrance d’amour qui encombre mes nuits blanches !

ornithologiste
ORNITHOLOGISTE

 

Nathalie est ornithologiste

Elle aime bien étudier les oiseaux

Et elle a mis le mien sur sa liste

Faut dire que c’est un très bel oiseau

 

C’est un oiseau rare

Un oiseau bizarre

Un drôle d’oiseau

Avec du poil sur le dos !

 

Nathalie étant aussi taxidermiste

Elle a voulu lui faire la peau

Mais mon oiseau surréaliste

Lui fit une prise d’aïkido

 

Alors à cœur perdu

Nathalie mourut

Le souffle court

Au petit jour

Elle mourut d’amour

papier caca
PAPIER CACA

 

J’ai beau me torcher au bon endroit

J’ai de la merde plein les doigts…

De la merde plein les doigts !

 

Je me demande alors ce qui ne va pas ?

Est-ce le papier ou le caca ?

Caca !

pepette
PEPETTE

 

Docteur, j’ai beaucoup de chagrin

Elle est partie cette nuit ma Pépette,

Pépette, c’était mon petit chien,

Un york-shire croisé de levrette…

Et comme ultime supplice

Pépette est morte entre mes jambes,

Etouffée entre mes cuisses

Avec du poil plein la langue !

 

Docteur, vous êtes un spécialiste,

Vous pouvez faire ça pour moi…

Avec l’aide d’un taxidermiste,

Greffer moi Pépette à la place du chat !

 

Docteur, se serait miraculeux

Revoir dodeliner la tête à Pépette,

Et de nouveau briller ses jolis yeux

Au milieu de ma barbichette !

Ah ! Si je pouvais avoir dans la culotte

Sa jolie petite paire de babine

Plutôt que cette peau à moitié morte

Qui me pendouille de chaque côté du string.

 

 

Docteur j’en prendrai bien soin,

Je changerai, s’il le faut, de gynéco

Puisque le mien ne connait rien aux chiens,

J’irai m’écarteler chez le véto !

Je suis tout à fait prête à tout

Pour que Pépette revive en moi,

Même à mettre des slips kangourou

Pour qu’elle soit moins à l’étroit.

 

Docteur, je vous en conjure,

J’ai le chat qui va tout de traviole

Depuis qu’en son embouchure

Pépette a posé sa tête toute molle !

J’ai touché le fond du fond de la détresse,

Aussi avant de m’exciser la griotte

Je vous lance docteur cet S.O.S,

Vous êtes mon dernier antidote…

 

Docteur, vous êtes un spécialiste

Je vous en prie à genoux…

Avec l’aide d’un taxidermiste

Ressuscitez-moi mon petit trou !

Mon petit toutou…

 

petit dejeuner landais
PETIT DEJEUNER LANDAIS

 

Si je suis toujours de bonne humeur

C’est que le matin je mange des tartines au beurre

Avec des confitures de confit de canard

Que je trempe dans un bol de Ricard

 

C’est le petit déjeuner landais

Qui vous met en forme pour toute la journée

poil du culophobe
POIL-DU-CULOPHOBE

 

Ce n’est pas que je sois snob

Mais je déteste les poils pubiens

Je suis poil-du-culophobe

Etrange névrose qui me rend tout à fait zinzin

J’en ai les jambes qui se dérobent

Je m’asphyxie, je perds haleine,

Quand je m’égare entre leurs globes

Et que m’étouffe une touffe de poils indigènes.

 

Je suis poil-du-culophobe !

 

Je suis poil-du-culophobe,

C’est presque une religion,

Selon mon psychologue

Les chattes, sont pour moi des cages de poil, une prison !

Je suis poil-du-culophobe,

La seule vue d’une toison

Me donne du vague à l’âme au zob,

Me met l’étendard en berne au fond de mon caleçon.

 

Je suis poil-du-culophobe

 

 

 

 

 

Je suis poil-du-culophobe,

Alors quand un poil, un zébulon

Dépasse dans dessous les robes,

Plein de rage, je l’arrache avec les dents du fond !

Je suis poil-du-culophobe,

Voilà pourquoi depuis toujours

Je suis en quête d’une fille probe

Qui s’épilerait la raie et les alentours !

 

Je suis poil-du-culophobe

 

Je suis poil-du-culophobe,

A la chercher par vaux et par monts,

Je l’ai trouvée enfin près de Grenoble

Ma muse, ma Vénus, mon con, ma conclusion

Elle est poil-de-couillophobe,

De son côté elle cherchait un Apollon

Un homme, un vrai, monté comme un god,

Mais avec les roustons tondus comme des berlons.

 

Depuis du crépuscule à l’aube

Par en-dessous notre édredon

Comme deux amants à la mode

On se caresse dans le sens des poils de Cu…pidon

 

pourquoi...quoi
POURQUOI…QUOI

 

Je me demande encore bien pourquoi … Quoi ?

Mes copines ne parlent que de moi

Moi qui ne suis qu’un homo sapiens

Un peu erectus quand tout va bien,

Je me demande encore bien pourquoi … Quoi ?

Elles m’ont offert un maillot à pois…

Légion d’honneur du meilleur grimpeur…

Moi qui ne prends jamais que l’ascenseur !

 

Je me demande encore bien pourquoi … Quoi ?

Mes copines m’ont choisi à moi…

Moi qui ai le cœur ramoli , tout endormi

Le cerveau aplati, tout décati !

Moi qui suis le genre de gars qui dans les bars tabacs

Passe son temps à ne penser qu’à ça,

A s’abreuver, à siroter,

A picoler, à s’inonder le cervelet

 

 

 

Je me demande alors bien pourquoi … Quoi ?

Mes copines s’accrochent encore à moi

Moi qui ne suis qu’un pauvre chanteur

Tout imbibé de Johnny Walker

Moi qui chaque nuit vomit mon cœur blessé

En même temps que mes amours passés

Dans le noir je me ronge le désarroi

Et je crache à la gueule de mes gueules de bois

 

Je me demande vraiment pourquoi… Quoi ?

Mes copines s’enroulent autour de moi

Toutes pénétrées par l’idée impudique

De recueillir au viol un vieil alcoolique

Alors  dans l’alcôve de leurs névroses

Je leurs injecte en overdose

Mes désirs égarés dans un  corps

A corps éperdus d’amour retors !

 

 

 

 

 

Je me demande vraiment pourquoi… Quoi ?

Mes copines s’abandonnent à moi

Moi qui suis tout pantelant la plupart du temps

Dans mon pantalon trop grand

Je me demande alors pourquoi… Quoi ?

Pourquoi toujours tant de pourquoi ?

Pourquoi  ci  pourquoi ça  pourquoi  moi

Parce que c’est comme ça et puis voilà !

 

Et pourquoi pas !

 

Je me demande encore bien pourquoi… Quoi !

Mes copines m’ont offert un maillot à pois

Légion d’honneur du meilleur grimpeur

Moi qui ne prends jamais que l’ascenseur !

Alors plus j’y pense et plus le me dis

Que cette récompense, ce premier prix

N’est peut-être qu’une métaphore

Inaccessible aux alcoolivores …

rechauffement climatique
RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

 

Maman c’est quand le réchauffement

Climatique ? C’est quand maman ?

C’est quand que les orang-outangs

Joueront avec les ours blanc ?

Maman c’est quand le réchauffement

Climatique, c’est quand maman ?

C’est quand que les goélands

Voleront avec les pélicans

 

N’es pas peur mon enfant

Ce n’est pas pour maintenant

N’es pas peur le réchauffement

C’est pour quand les poules auront des dents

Pour quand les chiens feront des chats

Et les chats des bébés rats

Pour quand les chameaux auront trois bosses

Les chameaux auront trois bosses

 

Justement maman justement

Je crois bien que le réchauffement

Climatique à commencer

A nous tomber sur le coin du nez

Car maman , je l’ai vu hier

Sur la piste du cirque Pinder

Le chameau à trois bosses

Le chameau à trois bosses

 

N’es pas peur mon enfant

N’es pas peur le réchauffement

Ce n’est pas pour maintenant

Ce n’est pas pour maintenant

Ce que tu as vu hier

C’est l’amitié éphémère

Entre un dromadaire du Mali

Et un chameau  de Mongolie

 

OUF ! J’ai eu peur maman !

 

rupture conjuganale
RUPTURE CONJUGANALE

 

Mon amour, vous qui passez sans me voir

Vous dont le cœur souffre de cécité

Je vous demande d’attendre encore un soir,

Laissez-moi un peu de temps pour exulter !

 

Car demain, je vous crierai des mots d’amour

Qui auront transité de par mon oesophage

Et portés par un vent de topinambour,

Je vous soufflerai cet ultime message…

 

Mon amour vous qui passez sans me voir,

Vous dont le cœur souffre de cécité,

Je vous prie de bien vouloir recevoir

En guise d’adieu ces quelques pets !

 

Alors vous qui passiez sans me voir

Si vous ne souffrez point de surdité

En entendant mes gaz expiatoires

Vous saurez comme je vous ai aimé.

 

Pour ma part j’irai sur un nuage d’amour

Chercher au loin comme la belle Pélagie

Un homme, un poète, un troubadour

Qui chantera fièrement mon aérophagie.

sarah
SARAH

 

Vous savez comme je vous aime Sarah

Pour autant sachez que je n’apprécie guère

L’intérêt que porte votre diaspora

A ma petite excroissance de chair

 

Sarah, mon bébé, mon ange, ma puce

Je ne suis pas Nostradamus

Mais je peux vous dire Sarah que vous n’aurez pas

La peau de mon prépuce

 

Car souvenez-vous de ce qui est arrivé à ceux

Qui au nom de Yahvé ou à cause d’un phimosis

S’étaient fait légèrement raboter le nœud

Ils sont tous allés tout droit à Auschwitz

 

Alors, à moins  que ma bistouquette

N’attrape le mycobactérium lépraé

Ou à moins d’un accident de braguette

Mon prépuce demeurera à jamais

 

Sarah il faut que vous le sussiez

Le prépuce est à l’homme …ce que l’échelle est au pompiers

A la fois sa continuité

Et sa meilleure chance de ne pas partir en fumée

sous les burqas
SOUS LES BURQAS

 

A tous les petits soldats d’Allah

Trop occupés à jouer au bazooka

Je les informe aimablement qu’il y a

Des kilos d’amour sous les burqas

 

A tous les petits soldats d’Allah

Prêts à commettre un attentat

Pour un peu d’amour dans l’au-delà

Que ne soulevez-vous pas plutôt les burqas

 

Car il y a là sous les draps

Lourds et opaques des burqas

Un je ne sais quoi d’Allah

Des kilos d’amour sous les burqas

 

toujours sourire
TOUJOURS SOURIRE

 

La joie au cœur, du soleil dans les yeux

Ah ! Quel bonheur de croire en Dieu

Toujours sourire c’est ma religion

Au nom du père et de la rédemption

Bien au chaud dans ma maison

Le ventre au bord de l’implosion

Je regarde la misère à la télévision

Béatement je souris comme un con

 

Toujours sourire toujours sourire

N’y a rien de plus chrétien

Toujours sourire toujours sourire

Ça ne me coûte rien

 

 

 

Dieu est partout, dieu est lumière

Et moi je suis son réverbère

J’éclaire d’un sourire les malheureux

C’est ma façon à moi d’être généreux

Toujours sourire sans être obséquieux

Je leurs donne ce que j’ai de mieux

Car un sourire c’est déjà beaucoup

Et surtout ça ne me coûte pas un sou

 

 

tu es partie
TU ES PARTIE

 

Tu es partie, tu m’as quitté

Un jour au milieu de l’été

Tu m’as quitté, tu es partie

Un jour au milieu de la nuit

 

Tu m’as dit c’est fini

Tout ça, le reste et puis

Je te préviens je t’avais prévenu

Je m’en vais, je n’en peux plus

De tes chaussettes qui trainent

De tes slips qui freinent

Et du temps qui s’égrène

En tant de haine soudaine

 

Tu es partie, tu m’as quitté

Un jour au milieu de l’été

Tu m’as quitté, tu es partie

Un jour au milieu de la nuit

 

 

Tu t’es alors précipitée

Par la fenêtre… mais

Quelques étages plus tard

Tu broyais toujours du noir

Sur le trottoir, ratatinée,

La mine toute chiffonnée,

Le corps en accordéon

Tu m’as quitté pour de bon !

 

Je veux ici te remercier

Car c’est toi qui as trouvé

En passant par le balcon

Une chute à ma chanson

Je veux ici te remercier

Car c’est toi qui as trouvé

En sautant du douzième

Le mot fin de mon poème

un temps de chien
UN TEMPS DE CHIEN

 

Ce soir, j’ai dans le fond des yeux

Un temps de chien, regard pluvieux…

J’ai plus personne pour me consoler

Ubu le chien s’en est allé.

Moi qui mouchais tous mes chagrins

Dans les poils de ce chien

Ce soir c’est dans le creux de mes mains

Que je pleure… que je pleure sans fin.

 

Depuis… depuis j’ai dans la tête

Ses quatre pattes qui m’font la fête,

Qui virent et tournent autour de moi,

Qui remue la queue et puis aboie…

Depuis… depuis dans l’fond mon cœur,

Couché en boule sur son bonheur,

Je l’entends doucement qui respire

Sur le tapis de mes souvenirs.

 

Je voudrais encore les jours de pluie

Sentir son odeur de chien, et puis

Je voudrais voir ses poils sur le canapé

Et les baies vitrées toutes auréolées…

Mais surtout, je voudrais le voir revenir

Clopin-clopant, les yeux sourire,

Entre mes bras le voir se blottir

Et puis s’endormir… jamais mourir !

une petite souris
UNE PETITE SOURIS

 

J’avais perdu mes dents de lait

Quand j’ai trouvé sous mon oreiller

Une p’tite souris toute endormie

Venue du fond de l’infini…

 

Cadeau de la vie

Pour tuer l’ennui

L’amour naquit

Du ventre d’une petite souris.

Cadeau de la vie

Pour enchanter les nuits,

L’amour naquit

Du ventre d’une petite souris.

 

Tout un chacun sur terre espère

Avec un peu d’amour tuer sa misère,

Pour oublier nos p’tits soucis

Il n’y a qu’l’amour d’une petite souris.

 

Il est facile de refaire le monde

De terrasser les dragons immondes

Du moment que l‘on est muni

D’l’amour d’une petite souris.

 

Il n’y a guère que l’éléphant

Qui ne trouve pas épatant

D’avoir, le soir au fond de son lit,

L’amour d’une petite souris.

 

whisky
WHISKY

 

C’est qui ? Qui qui m’a servi ce whisky, ce Paddy,

On dit que c’est Jack qui

A dit à Sophie de me le servir … ce whisky

 

Jack a dit à Sophie

Qu’avec un alibi

D’au moins dix Whiskys

Abasourdi je lui

Déballerai aussi

Mon  … qui qui

Qui qui m’a servi ce Whisky

On me dit que c’est Sophie ?

 

Mais c’est qui Sophie

Cette fille qui ri

Quand je lui dis

En catimini

Que je la trouve jolie

Vraiment jolie

Surtout après mes dix

Whiskys

 

C’est qui ? Qui qui m’a servi ce whisky, ce Paddy,

On dit que c’est Jack qui

A dit à Sophie de me le servir… ce whisky

 

Si jamais Sophie

M’avait dit

Juste un petit

Je t’aime !  Mon chéri,

Oh oui !

Quel répit pour mes dépits

Et combien d’économies

De whisky

 

Qui ? Qui ? C’est qui qui me l’a servi ce whisky

 

Puis qui m’a dit

Qu’à minuit

Moins dix Whiskys

Sophie était partie

Avec Pierre Paul Jack ou Rémi

Bref un type qui

Ne buvait jamais de Whisky

Que de l’Ice-tea

 

C’est qui ? Qui qui m’a servi ce whisky

Ce Paddy,

On dit que c’est un ami

Qui voulait que j’oublie

Que Sophie était partie

Loin d’ici En Australie

ete 82
Depuis Juillet 82

Je suis amoureux

D’une fille qui depuis peu

N’a plus de lendemain…

 

Plus d’été, plus d’hiver

Plus aucun repère

Car depuis son Alzheimer

Le temps est incertain

 

Pourtant elle se souvient encore un peu

De notre été 82

 

 

 

Dans son passé il y a des trous

Tout se dissout

Elle mélange un peu tout

Aujourd’hui, hier, demain

 

Sa mémoire s’efface

Ses souvenirs s’encrassent

Toute sa vie se fracasse

Il ne lui reste rien

 

Sauf peut-être ce petit coin de ciel bleu

Un peu de notre été 1982

 

Ce temps où l’on se tenait toujours par la main

Où l’on ne se souciait jamais du lendemain

fan-fan l'elephant
Oyez bonnes gens, oyez mon tourment,

Je m’appelle Fan-Fan le gros éléphant

Je suis poète en amour et sentiment

Chanteur de charme quand j’en ai le temps.

J’aurai rêvé d’être ténor à l’opéra,

Chanter sous les vivas de la Scala,

Mais comme public je n’ai que mon troupeau

Des éléphantes en mal d’’éléphantaux.

 

Et toutes ces femelles sont insatiables

En amour, toutes donneraient au diable

Leur âme, dans l’espoir inavouable

De d’user un peu la couenne sur mon baobab.

Toutes, toutes sauf la dernière venue,

Une éléphante encore ingénue

Dont je suis amoureux fou cinglé

Mais à qui, hélas,  je ne fais guère d’effet !

 

Alors que dans toute la savane

Chacune se pâme et me réclame

Il fallut que je m’éprenne, c’est tout moi,

De cette pachyderme sans émoi…

Frigidement, elle supporte mes assauts

Sans un murmure, sans le moindre mot,

Même ma longue trompe d’éléphant

Ne lui déride pas les entre-flancs.

 

C‘est toujours tout comme si rien

N’allait venait entre ses reins,

Je me mets la trompe en tire-bouchon

Sans qu’elle n’émette jamais le moindre son !

Alors pour l’entendre fredonner un jour

La douce mélopée de l’amour

J’ai cédé ma place en cet antre

Austère et réfractaire de son ventre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A peine avais-je sorti mon appendice

D’entre ces pachydermiques cuisses

Qu’en son conduit anal un girafon,

Lui glissait et la tête et le cou sans façon…

Et l’éléphante ainsi visitée

Comme la Callas de chanter :

« vas-y ! vas-y ! Vas-y mon girafon !

J’entends venir le son des violons ! »

 

Elle a si bien barrit mon ingénue

Que depuis ce jour je ne suis plus

Que l’ombre d’elle-même : son cocu…

Comme qui dirait je me suis auto déchu !

Alors honteux, confus, désespéré,

Je suis parti dans la forêt

Pour pleurer comme un petit enfant,

Pleurer à grosses larmes d’éléphant.

 

J’ai dû verser trois hectolitre de chagrin

Avant de prendre mon courage à deux mains

Et d’aller, bien décider, tordre le cou

A cet ongulé, ce jeune voyou.

Mais juste avant que je ne l’occis

Le girafon à demi-mot m’offrit

De devenir le nouveau Pavaroti

En me faisant ce qu’à mon éléphante il fit…

 

Hélas ! il n’y eut pas de miracle,

Dans la savane ce fut le couac !

Un grand crac et mon petit trou

Tout en vrac, sans dessus dessous !

Car le girafon, un peu tête en l’air,

M’était rentré dans le derrière

Du bout des cornes jusqu’aux sabots

En guise de ténor je fus soprano

 

Mais à cause de cette histoire de trou,

Je suis pétomane chez Michou !

fugue ou toutes les notes auraient fuguees
 
fuir
Fuir,

Sans avoir envie de s’en aller,

Juste avant que ton corps m’inspire

Le désir effréné de t’aimer.

 

Fuir,

Avant que nos doigts entre mêlés

Se décident enfin à se dire

Nos mots d’amour inavoués

 

Fuir,

Avant que nos gestes n’aient trouvé

Comment se donner du plaisir

Fuir sur une étreinte inachevée.

 

Fuir,

La nuit, le cœur ébouriffé

Avec en tête le souvenir

Etonnant de nos corps épousés.

 

Fuir,

Et tout aussitôt te regretter

S’imaginer un avenir

Qui rimerait avec éternité.

 

Fuir,

Ou tout simplement préférer,

Au grès des sentiments partir

Sous tes draps blancs voyager.

geronto-zoo-necrophilie
Jamais encore, je vous le dis,

Je n’avais fait l’amour ainsi

Faut dire que ce n’est pas toutes les nuits

Que l’on retrouve sa première petite amie

Elle avait  adolescente les dents en désordre

Et j’avais alors toujours peur qu’elle me morde

Mais avec le temps va, tout s’en va, c’est formidable !

Elle a désormais un dentier éjectable

Mesdames et messieurs en amour je vous le dis

Rien ne vaut, rien ne vaut… La gérontophilie

 

Jamais encore, je vous le dis,

Je n’avais fait l’amour ainsi

Faut dire que j’étais un sentimental

Je n’aimais guère les postures bestiales

Mais il aura suffi d’un string panthère

Pour que je me comporte  en phacochère

Et depuis ce jour, sans distinguo,

Je copule avec tous les animaux

Mesdames et messieurs en amour je vous le dis

Rien ne vaut, rien ne vaut… la zoophilie

 

Jamais encore, je vous le dis,

Je n’avais fait l’amour ainsi

Faut dire que ce n’est pas sans remord

Que l’on exhume après la mort

Le macchabée, le cadavre, la charogne

D’une vieille mégère sans vergogne

Qui jamais plus ne vous dira non

Car elle est en état de décomposition

Mesdames et messieurs en amour je vous le dis

Rien ne vaut, rien ne vaut … La nécrophilie

 

 

Jamais encore, je vous le dis

Je n’avais fait l’amour ainsi

Dans la chambre froide de ma bouchère

Non loin de quelques bas-morceaux de mammifères

Mais  pourtant c’est ici que j’ai connu

Le plus troublant de tous les plaisirs défendus

Avec un vieux taureau en fin de carrière

Sus…pendu par les pattes de derrière

Mesdames et messieurs en amour  je vous le dis

Rien ne vaut… La géronto-zoo-nécrophilie

gpa
Je veux avoir une pensée

Pour tous les constipés

Qui passent leur vie à pousser

Assis sur leur WC

A tous ceux  qui obstrués

Voudraient tant y arriver

Moi je propose à tous ceux-là

Une sorte de G P A…

 

A leur place je mange et je digère

Pâté, confit et camembert

Puis enfermé dans leur water

Je fais ce qu’il me reste à faire

 

Alors mes hôtes aux aguets

A la porte l’oreille collée

M’écoutent caguer

Dans leurs cabinets

 

Et ils me disent

Ils me disent

 

Laissez-nous un beau caca

Comme c’est écrit dans le contrat

Laissez-nous une jolie crotte

Qu’on aimera comme la notre

 

Et encore merci

Car notre vie

Eusse été sans éclat !

Sans cette GPA abdominale

Cette GPA intestinale

Cette GPA par voie rectale

Cette GPA… Ah ! Ah ! Anale !

guantanamo
Comme je voyageais à dos de chameau

La C I A m’a invité à Guantanamo

Pour un débat philosophique sur la théocratie

Moi qui étais le seul athée de toute la Mésopotamie !

 

Guantanamo Guantanamo

Guantanamo Guantanamo

 

Quelle aubaine ! Des vacances à Guantanamo

Tous frais payés : sable chaud et noix de coco

Hôtel palace, restau, cocktails aphrodisiaques

Ça va me changer de ma kasbah en Irak

 

Mais ici il y a aussi tout comme à Bassorah

De drôles d’ayatollahs  venus de l’Oklahoma

Qui vous enseignent les vertus de la thalassothérapie

Lavage de cerveau  et régime zéro calorie

 

Les G.O sont des M.B méchants bourreaux

Qui vous torturent à grands coups de marteau

Humiliation, privation, oppression: c’est ainsi

Que l’on apprend les rudiments de la démocratie

hemorroide
La première fois, on n’se méfie pas

On s’doute de rien, ça vient comme ça,

C’est une démangeaison bizarroïde…

Hemo hemo hémorroïde !

 

Hemo, hemo, hémorroïde

Hémorroïde, hémorroïde !

 

Un doigt  fureteur tâte la douleur,

Ça m’fait du bien, ça lui donne des couleurs :

Marron caca, rouge cerise…

Mes hémorroïdes me tyrannisent.

 

Bientôt le doigt ne suffit plus,

Il faut en plus souffler dessus,

S’faire ça tout seul, c’est pas facile

On dirait que j’danse la séguedille !

 

J’ai longtemps cherché, cherché longtemps

Un partenaire pour m’faire du vent

J’ai essoufflé bien des amants,

J’ai même époumoné un éléphant !

histoire de coeur
Il n’y a pas hélas d’équarisseur

Pour nos anciennes histoires de cœur

Un type qui leurs broierait les os, sitôt

Que nos amours nous tourneraient le dos

 

Alors les nuits où l’on dort les yeux ouverts

Ils s’en reviennent du diable vauvert

Nous harceler à grands coups de souvenirs

Nous asséner les fantômes de nos désirs

Amours de jeunesse sans lendemain

Disaient alors les vieux qui pourtant savaient bien

Que plus aucun matin n’aurait jamais la douceur

De la peau de notre premier bonheur.

 

Il n’y a pas hélas d’équarisseur

Pour nos anciennes histoires de cœur

Un type qui leurs broierait les os, sitôt

Que nos amours nous tourneraient le dos

 

 

De Marie-Christine à Eléonore

De toutes je me souviens encore

De leurs coups de dent dans le cou

De leurs baisers qui me rendaient fou

De ces amours éperdus sous les draps

Entre Kama Sutra et nirvana

Toutes, toutes sont restées en moi tatouées

Sur le peau de mon intimité

 

Il n’y a pas hélas d’équarisseur

Pour nos anciennes histoires de cœur

Un type qui leurs broierait les os, sitôt

Que nos amours nous tourneraient le dos

Il n’y a pas hélas d’équarisseur

Pour nos anciennes histoires de  cœur

Alors on se les traîne encore et encore

Ces amours lourds comme des ânes morts

i love you
Tu me dis : I love you

Je te dis : Moi pas du tout

Pas du tout l’habitude

Qu’on me dise I love you

 

Aussi je suis circonspect, incrédule

J’en ai l’égo qui coagule

Je rougi des oreilles, avale de travers

C’est l’anarchie dans mes glandes salivaires

Je suis mal à l’aise, embarrassé,

Effaré, effrayé à l’idée de frayer

Sur tes « je t’aime » anglo-saxons

Sur un de tes « I love you » à la con

 

Tous les mots doux que tu me dis

A la nuit tombée le vendredi

Sont parfaitement incompatibles

Avec mes désirs irrépressibles

Car vois-tu ma tasse de thé testiculaire

Ce sont les vociférations grossières

I love you ! D’accord ! Je t’aime ! Si tu veux

A condition que tu me traite de tête-de-noeud

 

Ordure, crapule, pourri, goujat,

Salaud, couille molle, puceau, ingrat

Voilà ce qu’il faut pour me détendre

Un chapelet de gros mots tendres

Psychopathe, andouille, poivrot, bouffon

Crétin, pervers, arsouille, pauv’con

Rien n’est plus charmant qu’une langue fleurie

Qui va et vient sans faire de chichi

 

Alors tu me dis : I fuck you

Je te dis : I love you

Moi aussi but I love you surtout

Quand tu veux bien que je te love you partout

I paq
Je t’embarque sur ma barque

Et c’est moi qui me jette à l’eau

Pour te dire que j’en ai ma claque

De ces amours tout en texto

On ne se parle plus qu’à Pâques

Sinon c’est métro boulot dodo

Plus jamais on ne se mic-mac

Soir et matin comme des bonobos.

 

Je t’embarque sur ma barque

Et c’est moi qui me jette à l’eau

Pour te dire que j’en ai ma claque

De ces amours tout en solo

A force j’en ai la tête qui éclate

J’ai la crique en vrac et le cœur gros.

Ta vie, tu ne la vis qu’en I PaQ

Tu ne me prends plus jamais qu’en photo

 

Je t’embarque sur ma barque

Et c’est moi qui me jette à l’eau

Pour trouver tout à trac

Une issue à notre mini mélo

Alors je t’embarque avec ton I PaQ

Et c’est toi, toi qui le jette à l’eau

Dans un grand sac au fond du lac

Pour que notre amour reparte à zéro.

il faut tuer les vers
Il faut tuer les vers

Avant qu’ils ne nous tuent

Voilà ce qu’Apollinaire

Disait en se grattant …

Il faut tuer les vers

Avant qu’ils ne nous tuent

Même si pour ce faire

Il faut s’enfoncer dans …

 

Un médicament cylindrique

Un remède analgésique

Un suppositoire écologique

Une gousse d’ail aromatique

 

Aïe ! Aïe ! Ouille ! Ouille !

L’ail ça pique le derrière

Aïe ! Aïe ! Ouille ! Ouille !

Oui mais ça tue les vers !

inoubliable histoire de trou
Ici ou là, il est au plus profond de nous

C’est le plus obsédant de tous les trous.

Pas un n’est à son voisin semblable

Ci-fait que ce trou est inoubliable

 

Inoubliable

 

Le mot est convenu mais pour beaucoup

Aussi inconciliable avec mon trou

Inoubliable le terme est même dérisoire

Pour vous parler de mon trou de mémoire

 

Inoubliable

Trou de mémoire

j'ai perdu la tete
J’ai perdu la tête

Sur une plage d’Anglet,

J’ai perdu mes mots

Moi le poète, le Roméo.

Elle s’appelait je crois Juliette,

Elle sentait bon la savonnette,

Elle aimait mon regard honnête

Et ma, paire de… lunettes.

 

Premier jour d’un nouvel amour

Mon cœur battait comme un tambour

Entre les mains de Juliette

J’avais le cœur en fête.

Elle m’embrassait un peu partout,

M’embrassait de bout en bout,

Puis m’entraîna par les oreilles

Au pays des merveilles.

 

C’est là que j’ai perdu la tête,

Entre les cuisses de Juliette

Nez à nez sous sa jupette

Avec son désir centripète.

Et dans cette entrevue

J’ai perdu la vue

Vu qu’en perdant la tête

J’ai perdu mes lunettes.

 

 

 

C’est ainsi depuis qu’à tâtons

Je cherche mes lorgnons

Je cherche la cache secrète

Je cherche mes lunettes…

Je cherche partout, je cherche en vain

Entre ses cuisses, entre ses seins,

Où sont passés mes lunettes

Dis-le moi enfin mazette !

 

 

« Je te la dirai cette cachette, »

M’a promis alors Juliette,

« Si tu me redonnes ta langue au chat,

*Je te dirai l’endroit ! »

Puis elle m’emprisonna l’ogresse

Dans la camisole de ses fesses

M’étouffant de toute sa passion,

J’ai perdu la respiration !

 

Comme je manquais d’air,

Il a fallu que je me libère,

J’ai écarté ses hémisphères,

Ses deux tranches de derrière.

Et c’est d’ici bas que j’ai vu,

De cet endroit, de ce point de vue

Ma paire de lunettes

Sur le nez de Juliette !

j'ai perdu un bras
J’ai perdu un bras

Dans un attentat de l’E.T.A,

J’ai perdu un bras

Dans l’attentat de la bodega !

 

C’était un fameux bras droit,

Vraiment le nec plus ultra

A la pelote, à la pala,

Comme à la guitare flamenca.

Il fallait voir ces cinq doigts,

Aussi agiles que des ténias,

Grattant les cordes de la guitare

Dans cette bodega de la gare.

 

Attention ! Je ne me plains pas…

Certains gars ne sont même plus là,

Morts écrasés sous les gravats

Avec un ministre et son bras droit.

Un ministre mort dans un attentat,

Abracadabra et bon débarras…

Mais gaffe la prochaine fois

Gaffe au civil et à mon bras droit !

Bien sûr il me reste encore un bras

Mais c’est un bras gauche et maladroit,

Incapable de quoi que ce soit

Un bras que je porte comme une croix.

Et quand bien même mes avocats

Ont eu la peau de l’ETA

Chaque soir je pleure mon bras droit

Perdu… Perdu au combat

 

Aussi depuis cet attentat

Je ne travaille plus, je ne travaille pas :

Finalement grâce à l’E.T.A

Je n’ai plus un seul tracas…

Sauf peut-être celui que voilà :

Quand je reviens de faire caca,

J’en ai toujours plein les doigts

Car mon bras gauche ne va pas droit !

 

Alors au retour des wawas

Les gens, en regardant mes doigts

Me disent : « Mais qu’es-ce que c’est que ça ? »

C’est rien du tout, c’est de l’E.T.A !

J'ai perdu une dent
J’ai perdu une dent

Un jour que j’étais en rage

Contre un amant dépassant

L’orée du marivaudage.

J’ai perdu une dent

Pour sauver ma mâchoire

Du boutoir intimidant

D’un bel étalon tout noir.

 

J’ai perdu une dent

Quand cédant à son outrage

Je l’ai mordu à m’en

Déplomber les plombages

C’est alors que mon amant

Suite à ce dantesque carnage

C’est alors que mon amant

A dû faire preuve de courage

 

Car en perdant cette dent

Qui me tomba dans l’œsophage

J’ai englouti le bout impudent

Voilà mon amant au chômage

Mais je le jure monsieur le président

En avalant cette preuve à charge

Assurément c’était accident

Je ne suis pas anthropophage.

j'aime
J’aime …

Quand sur moi les filles jettent leur dévolu

Et leur petite culotte super superflue

Quand à bouche goulue, à lèvres fendues

Elles me susurrent des mots doux défendus

J’aime…

Quand sur moi les filles se jettent toute nue

 

J’aime …

Quand sur moi les filles jettent leur dévolu

Et de l’huile sur le feu de mon corps dévêtu

Qu’elles extirpent de mon slip synthétique

L’obscur objet de leurs désirs érotiques

J’aime…

Quand sur moi les filles se jettent toute nue

 

J’aime …

Quand sur moi les filles jettent leur dévolu

Et l’ancre noire de leurs mœurs dissolues

Qu’elles s’abandonnent comme des enragées

Sur la table  bancale de la salle à manger

J’aime…

Quand sur moi les filles se jettent toute nue

 

J’aime …

Quand sur moi les filles jettent leur dévolu

Et un pavé dans la marre de la vertu

Qu’elles me murmurent des mots d’amour sulfureux

Juste quand leur plaisir devient contagieux

J’aime

Quand tout contre moi les filles s’endorment toutes nues

je suis contre
Je suis contre…

Résolument contre l’énergie nucléaire

Car ça pollue et ça tue mes amis les vers de terre

Voilà pourquoi  dans un élan de solidarité

J’ai décidé de me couper… l’électricité

Le seul problème c’est que depuis sans d’amplification

Plus personne ou presque n’entend mes chansons

Même si je gueule, même si je crie ici ma poésie

Tout un chacun se demande

« Putain mais qu’est-ce qu’il dit ? »

Je disais que :

J’étais contre, résolument contre l’énergie nucléaire

Sauf peut-être, c’est l’exception, les soirs de concert

Ou c’est plutôt pas mal voir même assez pratique

D’avoir quelques kilowattheures de courant électrique

Kiffe le pif
Je suis

Amoureuse de mon conduit

Auditif

C’est vrai

Que pour lui je n’ai pas assez

D’adjectif

Je suis

Amoureuse de mon conduit

Auditif

Mais ce que

Par-dessus tout je

Kiffe c’est mon pif !

la berceuse a meu-meu
Je fais un bisou à mon Meumeu

Pour qu’il ferme ses jolis yeux

Je lui fais un bisou sur la tête

Un petit bisou qui pète !

Je lui fais un bisou sur la joue

Puis un autre dans le cou.

Je lui fais un bisou dans l’oreille

Puis un autre dans l’autre oreille.

Je lui fais un bisou sur la bouche

Un petit bisou pas du tout farouche.

Je lui fais un bisou sur les fesses

Un bisou plein de tendresse.

Je lui fais un bisou sur le nez

Puis un autre sur le pied.

Je lui fais un bisou sur son foulard

Un dernier bisou et puis bonsoir !

la langue angora
Où ai-je attrapé ça ?

Peut être avec Alexia ?

Ou bien chez Laetitia…

Je ne sais pas, je ne sais plus

D’où viennent ces poils de cul !

A moins  que ça ne soient

Les poils d’Alexandra ?

Ou ceux de Barbara ?

Je ne sais plus, je ne sais pas

D’où viennent ces poils de chat !

J’en ai plein la langue

Des poils d’entre-jambe

Mais comme aucun ne se ressemble

Je ne sais pas, je ne sais plus

Laquelle les a perdus !

Ça me donne du tourment

Ces poils qui poussent en dedans

D’autant que j’en ai plein les dents

Je ne sais plus, je ne sais pas

Comment les sortir de là !

Où ai-je attrapé ça ?

Peut être avec Rebecca ?

Ou bien chez Jessica…

Je ne sais pas, je ne sais plus

D’où viennent ces poils de cul !

A moins  que ça ne soient

Les poils de ma nana ?

Ou ceux de sa tata ?

Je ne sais plus, je ne sais pas

D’où viennent ces poils de chat !

Ça me fait tout comme si

Dans la bouche on m’avait mis

Une petite souris …

Je ne sais pas, je ne sais plus

Que faire de ma langue poilue ?

A-t-on jamais vu ça

Dans le Kama sutra

Une langue angora ?

Je ne sais plus, je ne sais pas

Je donne ma langue au chat !

Au petit chat de Léa

Au matou de Tatiana

Au siamois de Sylvia

A tous les chats, à tous les chats,

Je donne ma langue aux chats !

Au gros chat de Natacha

Au minou de Yasmina

A celui de Julia

A tous les chats, à tous les chats,

Je donne ma langue aux chats !

A la chatte d’Agatha

Au vieux chat de Samantha

A ceux de Clara, d’Emma, d’Eva

A tous les chats, à tous les chats

Je donne ma langue aux chats !

La taupe
Comme chacun le sait, la taupe est myope…

La mienne est à la fois myope et nyctalope !

Ça veut dire que dans la nuit elle y voit clair

Même au plus noir, madame, de votre taupinière.

Ce n’est pas une affaire d’état, me dites vous,

Que votre taupe me visite la grotte après tout…

Quand elle en aura fait le tour du propriétaire

Elle s’en retournera, brave bête, vers la lumière !

Comme chacun le sait la taupe est myope…

Mais la mienne est à la fois myope et cyclope !

Alors au lieu de vous pénétrer la taupinière

Elle vous est rentrée, madame, dans le derrière.

Ce n’est pas une affaire d’état, me dites-vous,

Votre taupe s’est trompée de trou, voilà tout !

Et je la remettrai dans le droit chemin

Quand elle sortira de mon arrière train !

Mais rien ne put y faire, on a perdu la taupe !

Il a fallu utiliser, madame, un endoscope

Et remonter par le tunnel de votre popotin

Jusqu’au troisième virage des intestins.

Ce n’est pas une affaire d’état, me dites-vous,

Un serpent python m’a déjà fait le coup !

Et j’ai alors subi ses manières grossières

Du moins jusqu’à ce que je le digère !

Quel tragique destin pour ma taupe

Que de finir en vulgaire escalope

Dévorée par cette libido carnivore

Qui vous habite, madame, le corps !

Mais votre taupe, monsieur, n’est pas morte !

Entre deux crottes, je la sens qui gigote…

Et si je tousse et pousse en même temps

Elle jaillira avec un de mes vents !

Et si besoin pour la ressusciter

Je lui ferai un doux baiser !

la voie sans issue
L’amour est une voie sans issue !

Encore fallait-il mettre le doigt dessus,

Car les traités de gynécologie

Ne disent rien de cette anomalie.

Même l’Hippocrate le plus perspicace

N’a jamais vu en la femme cette impasse,

L’accès étant partiellement obstrué,

On n’y voit guère plus loin que le bout de son nez !

L’amour est une voie sans issue !

C’est mon quiqui qui s’en est aperçu.

Et quand, goguenard, il m’a tout raconté,

Moi je n’ai pas voulu l’écouter.

Alors, fouille, touille, fouine partout,

J’ai tout mis sans dessus-dessous…

Mais je me dois de vous l’avouer :

Au bout du con, je n’ai rien trouvé !

L’amour est une voie sans issue !

C’est un cul-de-sac stricto sensu.

Mais, c’est ici, ingénu que je suis,

Que je pensais trouver mon paradis.

Hélas ! Au-delà des poils de cul,

C’est le début des ténèbres absolues

Il n’y a pas l’ombre d’un sentiment

Dans les tréfonds de l’abysse béant !

L’amour est une voie sans issue !

Je m’en suis trop tard aperçu.

Dès lors, j’ai dû pour toujours renoncer

Au St-Graal de mes pensées.

Car de va-et-vient en aller-retour

J’avais perdu la trace de l’amour

Doutant qu’il puisse être tapi

Dans un de ces marécages assoupis.

L’amour est une voie sans issue !

Je n’avais donc plus qu’à m’assoir dessus…

A moins de trouver une ultime solution,

Un passage, un boyau, une déviation !

C’est ainsi que depuis je cherche la brèche,

Je creuse, je bine, je bèche,

Mais pour quitter cette issue infernale

Il n’y a guère que la voie anale !

L’amour est une voie sans issue !

Sûr qu’il y a de quoi être déçu…

Car à cause de cette erreur de voierie

Il m’a fallu côtoyer la voie impie.

Mais au plus obscur de ce tabernacle

La lumière m’est venue comme par miracle,

Et j’ai compris enfin pourquoi l’amour

Etait une voie sans issue de secours !

l'amour ne veut
L’amour ne veut

A son jeu

Que de la lenteur

Dans le cœur.

L’amour ne veut

Plus d’amoureux

Ils vont trop vite

Toujours se précipitent !

Le temps est lent

Pour les amants

Ils ont le temps

De prendre leur temps

L’amour ne veut

Plus d’amoureux

Haletants

Dans ses draps blancs.

le blouz de la factrice
C’est pas que je sois rebelle

M’a dit Simone, ma factrice

Mais les compressions de personnel

Ça m’irrite l’entrecuisse !

Sur la selle de son vélo !

Simone a le cœur gros

Ecrasée par cent-vingt kilos

Cent vingt kilos de courrier en trop

Sur la selle de son vélo

Ecrasée par cent-vingt kilos

Elle a dans la culotte comme un hérisson

Passé sous les pneus d’un camion

Car à monter et à descendre

A chaque nouvelle adresse

Simone s’use l’entrejambe

Et s’esquinte, et se blesse…

Elle n’a plus un poil frisé

Que des poils drus, que des poils ras,

La factrice a le fessier comme irradié,

On dirait Fukushima !

Ecrasée, broyée, laminée

N’y a-t-il donc rien à faire

Pour lui éviter de s’échauffer

Sous le va et vient de la fonctionnaire ?

Alors Simone pédale en danseuse

Quitte à perdre un peu d’allure,

Soulageant de suite ses muqueuses

Faisant du vent sur ses boursouflures.

Simone que l’on croyait foutue,

Ecartelée, mâchée, crevée,

A retrouvé toutes ses vertus

Sous cette brise inespérée.

Légère comme une hirondelle

Simone se sent pousser des ailes

En équilibre sur sa selle

Elle est mieux là qu’au septième ciel

Simone sur son vélo

Même avec cent vingt kilos de trop

Simone sur son vélo

On dirait Jeannie Longo…

Simone sur son vélo

S’envole comme un angelot

Simone sur son vélo

Les poils au vent, le vent dans le bulot

le blouz du viticulteur
C’est pas facile la viticulture

Toute l’année, j’espère que la nature

Me donnera quelques grappes de raisin

Pour faire mes vingt hectolitres de vin.

C’est pas facile la viticulture

D’ailleurs j’en ai des courbatures

A force de rester sans bouger

A regarder les nuages passer.

C’est pas facile la viticulture

C’est un travail presque contre nature

Que d’attendre, attendre, toujours attendre

Et ne travailler que deux jours en Septembre.

C’est pas facile la viticulture

Il faut savoir anticiper le futur

Pour prévenir au moins deux semaines avant

Tous ces fainéants qui remonteront mes rangs.

C’est pas facile la viticulture

Il faut parfois faire fi de la température

Sous le soleil ou bien sous la flotte

Pas d’excuse ! Il faut remplir les hottes.

C’est pas facile la viticulture

Mais c’est qu’en même pas la dictature

Tout un chacun peut vendanger

Aussi longtemps que cela me plait.

C’est pas facile la viticulture

Car je dois aussi traquer l’imposture

De celui qui cueille exprès le raisin vert

Pour ne pas que je sois dans le Parker.

C’est pas facile la viticulture

Il me faut en plus prévoir la nourriture

Pour tout ce ramassis d’amis

Qui ne pense qu’à boire mon Vilhardy.

C’est pas facile la viticulture

J’aurai peut-être dû faire des confitures

Mais lequel d’entre vous courberait l’échine

Pour un peu de raisin étalé sur une tartine.

le dindon d'Olga
On a déjà vu un dindon

Se goinfrer de petits vers de terre

On a déjà vu un dindon

Avaler des vipères

Mais un dindon qui goberait

D’un coup d’un trait un boa,

On dit que cela n’existerait

Que dans la culotte d’Olga !

le missionnaire
Notre abbé, en bon catholique

Voulait apprendre l’alphabet

Aux petits enfants d’Afrique

Qu’en avaient rien à branler

C’était du moins ce qu’il croyait   ( bis )

Car après trois mois passés là-bas

Il n’en n’était qu’à la lettre D

Autant dire qu’il n’avançait pas

Et sa mission s’achevait

Dans son avion d’Air Algérie

L’abbé se dit « Tout ça pour rien !

A quoi bon se faire chier ici

Ces négros sont de sombres crétins

Mais tandis que son vol de retour

Dans un coin du désert s’écrasait

Sur la terre battue, dans la cour,

Un petit écolier écrivait

« A.B.D.C.D »

C’était tout ce qu’on lui avait enseigné

Quatre lettres de l’alphabet

le precurseur
Quand l’homme a marché sur la lune

Moi, je m’en suis secoué les prunes !

Depuis, d’la lune, tout le monde s’en fout

D’la lune on n’en parle plus du tout !

Comme quoi je suis un précurseur,

Comme quoi je suis un grand penseur

On peut même dire qu’en me branlant de tout

J’ai une longueur d’avance sur vous !

Quand est tombé le mur de Berlin

Moi, je m’en suis secoué les oursins !

Depuis,  du mur, tout le monde s’en fout

Du mur, on n’en parle plus du tout !

Quand ont explosé les tours jumelles

Je me les suis secouées de plus belle !

Depuis, des tours, tout le monde s’en fout,

Des tours, on n’en parle plus du tout !

Alors que je me branle de tout

J’ai cependant un problème de trou…

Tout petit trou dans la couche d’ozone

Qui turlupine mes neurones.

Car moi qui suis maître à penser,

Moi qui suis fait pour précurser

Je vous préviens que ce trou aérien

N’enfantera rien, rien que le mot fin !

le trombone à cou lisse
J’ai dans le fond de mon caleçon

Un drôle de petit polisson

Qui dans les coulisses friponnes

S’en va jouer du trombone.

Il en joue tant et si bien

De son trombone pubien

Que toutes les filles en sont folles

Y compris sœur Carole des Batignolles.

Faisant fit des divins principes

Elle s’émancipe de son slip

Et de sa source censurée

S’écoule le bonheur en hydrorrhées.

Du nombril au coccyx

Ses coulisses s’élargissent…

Que le bon Dieu lui pardonne,

Carole a le nom comme un canyon !

C’est au plus profond de cet abysse

Que mon trombone à coulisse

Est décédé d’oxydation

Victime des inondations.

Heureusement que sœur Carole

Connaissait le grand guignol

Car d’une pieuse genou flexion

Elle me raviva le trombone à rouston.

Et de nouveau mon instrument

Fut apte au coulissement

Retrouvant toute sa démesure

Grâce à cette procédure…

Et c’est la meilleure des conclusions,

La parabole de ma chanson,

Mes sœurs Dieu n’entend prier

Que celles qui sont agenouillées.

les amours geriatriques
Jusqu’à ce jour toutes celles qui

Ont voulu faire mon bonheur

En se penchant sur ce qui

Symbolisait mon honneur,

Jusqu’à ce jour toutes ont réussi

Avec ce qu’il fallait d’ardeur

A calmer ce démon de midi

Qui m’habitait le cœur.

Jusqu’à ce jour, ce jour maudit,

Où j’ai croisé les dents du bonheur…

Ah ! Le joli sourire de Lili,

Aussi joli qu’un sécateur,

C’était je crois un mercredi

Et comme une petite fleur

Entre ses deux dents jolies Lili

M’a tranché le nerf freinateur !

Depuis ce jour toutes celles qui

Me donnent encore de bonheur

Sont des vieilles décaties,

Toute pétrie de douleur,

Elles ont cent ans et demi

Et plus une dent pour me faire peur

Un râtelier tout démoli

Par le scorbut du légume vapeur.

Depuis ce jour c’est en gériatrie

Qu’en toute impudeur

Entre des gencives affaiblies

Je cherche le bonheur

Car pour me faire oublier Lili

Mes vieilles s’échinent au labeur,

Elles m’appellent Lolo l’ennemi

Des dentiers sécateurs,

Elles m’appellent Lolo l’ennemi

Des dentiers dictateurs !

les pertes blanches
C’était une fille plutôt mignonne

On aurait dit une madone,

Elle était même un peu bigote

Mais on trouvait dans sa culotte…

Des pertes blanches, malodorantes, dégoulinantes en avalanches… Des pertes blanches écumantes et salissantes dés qu’elles s’épanchent.

Plutôt qu’d’avoir un jour à révéler

Son terrible et infâme secret

Elle refoulait les hommes

Dés qu’ils voulaient croquer la pomme.

Les pertes blanches sont agaçantes car inconstantes, jamais bien franches… Les pertes blanches sont embêtantes, persécutantes  même le dimanche !

Mais l’amour croisa son chemin

Par un beau matin de juin,

Il était docteur en gynéco,

Il lui avoua tout aussitôt :

Tes pertes blanches sont étonnantes, voir même troublantes quand tu te déhanches… Tes pertes blanches, si lubrifiantes sont pénétrantes quand je t’emmanche !

Il s’appelait Roger Raymond

Il aimait lui mangeait le con,

Ça avait le goût de camembert,

Il ne prenait qu’ça comme dessert !

Des pertes blanches, encore fumantes, appétissantes comme une sauce blanche… Les pertes blanches, d’abord ruisselantes puis déferlantes ont une revanche…

Il suffit connaître Roger Raymond !

les seins de josephine
Joséphine a de jolis seins,

Des seins qui se dandinent

Et s’inclinent dans mes mains

Mes mains qui la fascinent,

Mes mains qui la façonnent

Comme le buste d’un Rodin,

Et Joséphine, elle en frissonne

Rien qu’à l’idée de mes dessins.

Mais les seins de Joséphine

Sont des seins à tracassins

Car sa poitrine s’acoquine

Aussi avec les mains des copains…

Elle m’abandonne souvent Joséphine

Mais toujours elle me revient,

Dés qu’elle sait que je dessine

D’autres seins que les siens !

Et Joséphine assassine

Mes copines à coup de gourdin,

Elle estourbit ces bécassines

Pour m’avoir exhibé leurs seins,

Et leurs seins nus sur mes sanguines

Joséphine les a repeints

A la nitroglycérine

Adieu ! Adieu ! Jolis dessins…

l'ubiquiste
Va voir là-bas si j’y suis,

Si j’y suis ne le dis à personne.

Je ne veux pas avoir d’ennui ni

Avec Jésus Christ, ni avec personne.

Je ne veux pas qu’on parle de moi

Dans vingt siècles de cela…

I don’t want you speak to me

In twenty centuries !

marechal nous voila
Moi aussi je veux aller à St-Tropez

Harponner les baleines ménopausées

Echouées sur les plages V.I.P

Comme des cétacés paralysés

Moi aussi je veux comme un japonais

Harponner ces mémés désabusées

Et sur la plage abandonnée

En abuser jusqu’à la nausée

Oui, je veux aller à St-Tropez

Eponger les fuites lacrymales

De toutes ces veuves éplorées

En mal de mâles

Je veux aller me les bousculer

Toutes ces vioques plus que mures

Et les secouer jusqu’à leurs péter

Le col du fémur

Oui je veux aller à St-Tropez

Colmater les vulves abyssales

De toutes ces mémés décolorées

Du front national

Alors les bras en croix… gammée

Sous les parasols Coca-Cola

Je veux les entendre me déclamer

« Maréchal nous voilà ! »

Maréchal nous voilà!
Devant toi, le sauveur de la France
Nous jurons, nous, tes gars
De servir et de suivre tes pas
Maréchal nous voilà!
Tu nous as redonné l´espérance
La Patrie renaîtra!
Maréchal, Maréchal, nous voilà!

marine
Moi qui n’étais capitaine au long cours

Que dans les océans de sentiment

J’ai plongé pour sauver un bout d’amour

Qui flottait encore désespérément.

Marine avait un mari marin

Il marinait plus loin que la mer de Chine

Loin de ses yeux, loin de ses reins

Tendus à lui en rompre l’échine.

Moi qui nageais comme un vieux loup de mer

J’ai pourfendu les vagues chagrines

Et les rouleaux de larmes amers

Pour serrer Marine sur ma poitrine.

J’ai repoussé le vent et les embruns

Pour poser sur ses lèvres purpurines

Un premier baiser, baiser câlin

Baiser léger comme une ballerine.

Marine avait un mari marin

Il marinait plus loin que la Cochin-Chine,

Loin de ses yeux, loin de ses reins

Tendus à lui en rompre l’échine.

Moi qui ai toujours eu le pied marin

Je suis tombé amoureux de Marine…

Un peu plus tard nos corps se sont enfreins

Sous le mépris des vieilles vipérines…

Alors pour rester seul avec Marine

J’aurai voulu qu’on déclare une guerre,

Guerre lointaine au large de l’Argentine,

Guerre de cent ans comme avec l’Angleterre.

Elle avait un mari marin

Il marinait prés des îles Philippines

Loin de ses yeux, loin de ses reins

Tendus à m’en rompre la…

La vie est toujours pleine de misère

De bout d’épine, de peau-de-chagrin,

Et Marine attrapa le mal de mère

Avant le retour de son mari marin.

Il marinait non loin de nos baïnes

A quelques miles du Bassin

A quelques miles des reins de Marine

A quelques brasses de ses seins.

Alors Marine et moi, on se lâcha la main

Au grand regret des vieilles vipérines

Et neuf mois plus tard c’est moi qui fus parrain

De la fille du mari de Marine.

mon petit chat
Il n’y a plus de fleur à la Saint Urbain

Pas une pâquerette dans le jardin

Comment dès lors compter fleurette

A ma promise, à ma Juliette

Toutes les fleurs sont désormais fanées

Par quoi pourrai-je les remplacer ?

L’hiver il n’y a guère que mon chat

Qui reste couché tout contre moi

Je l’aime un peu, beaucoup,

Je l’aime comme un fou

Mon petit chat Mimi

Je l’aime  à la folie

Je ne sais pas vraiment ce qui m’a pris

Mais un soir j’ai démembré Mimi

Et le voilà sans queue ni pattes et sans tête

Pour que je puisse compter fleurette

Il a l’air ainsi un peu rikiki

A peine la taille d’un joli rôti

N’empêche qu’avec des petit poids

Juliette et moi on a mangé mon chat

Je l’aime un peu, beaucoup,

Je l’aime comme un fou

Mon petit chat Mimi

Je l’aime même un peu trop cuit

Alors que nous étions Juliette et moi

En train de digérer mon petit chat

Comme j’étais encore tout attristé

Elle me proposa de le remplacer

Mais ne chassant pas les souris

J’ai dit à Juliette « Et bien tant pis ! »

Et je lui ai arrachée les bras

Comme deux pétales de pétunia

Je l’aime, un peu, beaucoup…Je l’aime comme un fou

Juliette  .…Juliette , je t’aime à la folie

Elle qui aimait cueillir les pâquerettes

Tous les étés à la sainte Juliette

C’est maintenant, dit-elle, plutôt acrobatique

Sans les bras c’est vraiment moins pratique !

Quant à moi, on m’enferma chez les zinzins

Jusqu’au lendemain de la saint Glin-Glin

.Pour que jamais plus je ne compte fleurette

A grands coups de machette

Depuis du fond de ma déraison

Je regarde passer les saisons

Je me dis qu’aux prochaines pâquerettes

Peut-être pourrai-je recompté fleurette

Je me dis qu’aux prochaines pâquerettes

Peut-être les bras de Juliette

Auront suffisamment repoussés

Pour que je l’emmène danser

mycose politique
Il y a dans les rougeurs de votre république

Tous les symptômes d’une mycose vaginale

Comme les épines d’une pine pathologique

Dérive génitale et affront national

C’est qui l’animal

Qui vous sema ce mal

Ce bon à rien

Ce vénérien

Qui sur votre rose

In tantinet morose

A mis sa mycose

C’est qui l’animal

Qui vous sema ce mal

Ce bon à rien

Ce vénérien

N’est-ce point Sarkoz

Y qui a mis sa mycose

Sur votre rose

nutella caca
NUTELLA CACA

 

Ça fait déjà douze mois qu’elle est partie

Et moi ça fait douze kilos que j’ai pris

A trop manger de Nutella sur le canapé

Pour oublier ce jour où elle m’a quitté

 

Le Nutella c’est caca

C’est caca le Nutella

 

Mais aujourd’hui j’ai dit tout ça c’est bien fini

Je ne supporte pas que l’on rase la Malaisie

Juste pour calmer mes états d’âme

Avec de la pâte à l’huile de palme

 

Alors depuis avec mon cœur bancal

Et pour mettre fin à ce scandale

Je suis parti dans la jungle de Bornéo

Pour casser la gueule à Ferrero

 

Moi qui suis bodybuilder à l’envers

Rien dans les bras tout dans la colère

Je me suis mis en travers des bulldozers

De l’industrie agro-alimentaire

 

Pour lutter contre la pâte à tartiner

Pour lutter contre le diabète et l’obésité

 

Le Nutella c’est caca

C’est caca le Nutella

 

 

 

 

pamela pamela
PAMELA PAMELA

 

Pamela Pamela

Mets la là mon p’tit chat

Mets la là ou j’ai le doigt

Pamela Pamela

Non pas là mon p’tit chat

Là il n’y avait pas de doigt

 

Pamela Pamela

Houlala houlala

Pamela Pamela

Que me fais-tu là ?

Pamela Pamela

Houlala mon p’tit chat

Pamela Pamela

Par là c’est bon mais délicat !

 

Pamela Pamela

Et voilà, me voilà

Pamela Pamela

Combien je te dois ?

Pamela Pamela

Reste là, t’en vas pas !

Voilà Malouda

Benzema et Anelka

pas tres gentil
PAS TRES GENTIL

 

Ce n’est pas très gentil, vraiment pas très gentil

De laisser les africains affluer par milliers

Migrants de l’Erythrée du Niger ou du Mali

Jusque sur les  plages de la Méditerranée

Alors que ce n’est pas l’été

 

Ce n’est pas très gentil, vraiment pas très gentil

De les embarquer par paquets de cent

Sur de vieux rafiots complètement pourris

Mais c’est ainsi que la mer a des reflets d’argent

Celui des pauvres gens

 

Ce n’est pas très gentil, vraiment pas très gentil

Quand ils ne sont plus que moitié moins

A s’échouer au pays des Ferrari

Et qu’on les accueille comme des moins que rien

Est-ce cela être chrétien ?

 

 

 

Ce n’est pas très gentil, vraiment pas très gentil

Quand ils demandent seulement pour deux ou trois

L’hospitalité à la ville de Paris

Et qu’on ne leurs donne qu’une tente Queshua

Mais c’est déjà ça !

 

 

Moi j’aurai trouvé quand même un peu plus gentil

Qu’on leurs tende sinon les bras au moins la main

Et qu’on leurs disent véritablement merci

Merci de vouloir de devenir Européen

 

Oui ! Merci, véritablement merci

Aujourd’hui, de nous rappeler, que loin d’ici

Des hommes sont prêts à donner leur vie

Pour vivre un jour au moins en démocratie

En démocratie !

 

 

 

 

 

perle de chagrin
PERLE DE CHAGRIN

 

J’ai mis mon habit de sous-marin

Pour descendre au fond de ton chagrin.

J’ai pris mon masque, un tuba, des palmes

Pour voyager au milieu de tes larmes.

Et j’ai plongé du bout de ton nez

Dans cette goutte d’eau salée

Qui coule et qui roule le long de ta joue

Qui roule et qui coule au creux de ton cou.

 

Vague d’océan, goutte qui déferle,

C’est ta misère qui roule comme une perle…

C’est un chagrin amer qui sèchera au sommeil,

Tout ira mieux dés ton réveil.

Alors, tu souriras et tes grands yeux noirs

Auront oublié ce moment de cafard

Qui coule et qui roule le long de ta joue,

Qui roule et qui coule au creux de ton cou.

 

petit dejeuner reggae
PETIT DEJEUNER REGGAE

 

Si je suis toujours de bonne humeur

C’est que le matin je mange des tartines au beurre

Avec dessus des confitures de ganja

Que je trempe dans un bol de chocolat

 

C’est le petit déjeuner reggae

Qui vous met en forme pour toute la journée

 

Si je suis toujours de bonne humeur

C’est que le matin je mange des tartines au beurre

Tout en écoutant mon CD de Bob Marley

Et en fumant tranquillement mon petit tarpé

 

C’est le petit déjeuner reggae

Qui vous met en forme pour toute la journée

 

 

pomponnette
POMPONNETTE

 

Pomponnette nous a quittés

Au revoir la Pomponnette,

Elle dont la spécialité

Fut évidemment la pomponnette…

Mais après vingt ans de métier

Elle en avait tant pomponnées

Qu’elle avait, tout en liquide,

De quoi partir en Floride.

 

Elle s’en est allée la Pomponnette

Pour accomplir le rêve de sa vie

Confectionner enfin des sucettes

Dans sa propre confiserie.

Chupa-chups et sucette d’amour

A la violette et au topinambour

Jusqu’à la fin de sa vie Pomponnette

Inventerait de nouvelles sucettes.

 

Mais Pomponnette nous a quittés,

Elle a rendu l’âme et tout le reste

En élaborant pour trois rentiers

Une sucette à la ciboulette.

Elle qui savait tout du métier

Tout de l’art de pomponner

Pomponnette est morte étouffée

Une sucette en guise d’autodafé.

Pomponnette nous a quittés

Accompagnés jusqu’au cimetière

Par quelques retraités attristés

Marchant le pompon en bandoulière.

Au garde-à-vous devant son trou

Ils ont pleuré un dernier coup,

Puis le trou à tout jamais

Sur Pomponnette s’est refermé.

 

Elle nous a quittés mais au fronton

De sa maison il est écrit :

Ici vécut la reine du pompon

Disparue dans sa confiserie !

Elle mourut tel Molière

Au troisième acte de sa dernière…

De sa dernière pomponnette

D’une mort moi-le-nœud bien bête

Elle mourut tel Molière

Au troisième acte de sa dernière…

Pomponnette nous a quittés

En avalant son dentier.

 

quelle corrida
QUELLE CORRIDA !

 

A quoi bon une gloire éphémère

Qui vous mènerait droit au cimetière

La bravoure d’un taureau s’achève toujours

Avec la tombée du jour.

 

On peut dire ce que l’on voudra

Mais la vie, quelle corrida !

Travailler de vie à trépas

Moi, cela ne m’intéresse pas.

 

Quand bien même pendant la bagarre

Le taureau entend jouer la fanfare

Que lui importe le plus beau des tangos

Tandis qu’on lui pique le dos.

 

Quand bien même l’arène aliénée

L’encourage, allez… olé…olé !

Chacun sait bien qu’à la fin

Le taureau n’échappe pas à son destin.

 

Si pour exister un tant soit peu

Il faut y laisser les oreilles et la queue

Alors personne ne s’étonnera

Que je ne fusse pas candidat !

 

En fait, le taureau, tout ce qu’il voudrait

C’est niquer les vaches dans les prés,

Et les quatre sabots en éventail

Ecouter mugir sa marmaille.

quitte a n'etre point poete
QUITTE A N’ÊTRE POINT POETE

 

Au nom du bien des mâles

Aux tendances trop amicales

Je ne ferai pas le sacrifice

De mon petit orifice.

 

Moi, monsieur, je ne baisse

Mon caleçon et mes pantalons

Que lorsque ça me presse

Et seulement devant Jacob et Delafon !

 

Je veux que nul ne transgresse

La forteresse de mes fesses

Ce phare de l’œsophage

Bastion de mon pucelage !

 

Outre ma mère et mon docteur

D’aucun n’ont eu cet honneur

Non personne d’autre n’a jamais vu

De prés de trou de mon cul !

 

rime en ule
RIMES EN ULE

 

Les mots, dans ma bouche, se bousculent

Quand j’ai bu, je sais, il faut que j’articule…

Toi seul, mon amour, ne crains pas mon ridicule

Qu’importe si j’ai bu pourvu que je t’en…

Rechante une,

Chanson d’amour !

 

rupture conjuganale 2
RUPTURE CONJUGANALE

 

Vous, mon amour, qui passez sans me voir

Vous dont le cœur souffre de cécité

Je vous demande d’attendre encore un soir,

Laissez-moi un peu de temps pour répéter

Ma rupture conjuganale

 

Peut-être mon amour vais-je vous décevoir

Mais je dois vous quitter, vous le savez.

Je vous prie alors de bien vouloir recevoir

En guise d’adieu ces quelques pets

Ma rupture conjuganale

 

Rien que pour vous un message aérophage

Transit intestinal, évacuation

Mauvaise humeur de par mon œsophage

Je vous souffle au nez mes vents nauséabonds

C’est ma rupture conjuganale

 

Vous, mon amour, qui passiez sans me voir

Vous mon amant si souvent décevant

En respirant mes gaz expiatoires

Sachez que pour moi vous ne fûtes que du vent

Oh ! Rupture conjuganale

sombrero
SOMBRERO

 

Je me souviens de cette fille de vingt ans

Elle n’avait d’yeux que pour son amant

Il lui faisait le coup du chapeau

Un coup au chat, un coup au pot !

 

Elle aura eu raison d’en profiter

Pendant ses années d’université

Car la vie lui offrit par la suite

Un mari plutôt mou de la bite.

 

Puis le triste mari un jour  mourut

D’un triste cancer du trou du cul…

Les deux amants après bien des années

Alors se sont enfin retrouvés.

 

Mais la jeune fille n’avait plus vingt ans :

Elle avait subi le passage des ans,

Désormais son petit chapeau

Avait l’allure d’un sombrero !

 

La moralité de cette chanson

C’est qu’il faut être sacrément con

D’attendre, pour vivre sa vie,

D’avoir les poils du cul tout gris !

tellement con
TELLEMENT CON !

 

Je voulais mourir, mettre à ma vie un point final,

Discrètement me pendre à la poutre centrale…

Mais mon plafond étant à moins d’un mètre soixante-dix

J’ai bien failli me péter le coccyx.

 

Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, mais qu’il est con !

Tellement con que con c’est son surnom.

 

J’ai alors avalé tous ce qu’il y avait dans ma pharmacie

Des queues de cerise et trois kilos de pruneaux cuits.

Le résultat, il faut l’avouer, fut plutôt pathétique

J’ai engorgé les tuyaux de ma fosse sceptique.

 

Pour mon dernier essai, mon ultime tentative :

J’ai choisi l’indigestion à la salade d’endives !

Mais mon dieu que c’est triste de mourir ainsi,

Au troisième jour je me suis ouvert…un confit.

 

C’est alors qu’en mon cœur surgit l’amour

Avec une fille croisée dans les rayons de carrefour

Tout aussitôt la belle me tomba dans les bras

Le soir même elle était sous mes draps

 

 

 

 

Au petit matin ma muse me révéla

Qu’elle abritait toute une garnison de chlamydias

Mais en dépit de cette honteuse maladie

Je l’ai gardée dans mon lit, dans ma vie.

 

Mon dieu, mon dieu, mon dieu mais que c’est bon

Une aussi jolie conclusion à ma chanson.

Mon dieu, mon dieu, mon dieu mais que c’est bon

Un aussi joli con pour conclusion !

 

tout a moitie
TOUT A MOITIE

 

Quand j’ai rencontré ma fiancée

Elle faisait tout à moitié,

Mais moi j’étais plutôt confiant

Ça s’arrangera avec le temps !

Seulement quelques temps plus tard

Elle n’en faisait plus que le quart,

A croire que l’amour ça diminue

Dés le lendemain du début !

 

 

un con de plus sur terre
UN CON DE PLUS SUR TERRE

 

Je me suis mis tout seul au monde

Ma vie je ne la dois qu’à moi,

Je me suis mis tout seul au monde

A douze ans… douze ans et quatre mois !

 

Moi qui jusqu’à présent m’étais évertué

A n’utiliser mon robinet que pour pisser

Voilà qu’au beau milieu de l’été

J’avais l’expérience d’un vieux plombier !

 

Comment avais-je contenu jusqu’alors

Ce despotique engin libertin

Et ces marées hautes qui m’envahissaient le corps

Chaque fois qu’une fille croisait mon chemin ?

 

Le soir venu, éclairé de lune, sur la plage,

J’offrais alors à mes hormones un amour régulateur

Mais sans prendre les précautions d’usage

Ci fait que je suis devenu mon propre géniteur.

 

Car c’est bien ainsi que je devins le père

D’une espèce de monstre pré-pubère,

Le fruit de manipulation solitaire

D’un enfant devenu …Un con de plus sur terre !

un temps de guitare basse
UN TEMPS DE GUITARE BASSE

 

Dehors il fait un temps vraiment dégueulasse

Il tombe comme des cordes de guitare basse

J’ai les doigts qui rampent comme des limaces

Sur les cordes mouillées de ma guitare basse

Le tempo lancinant de la pluie me lasse

Je suis comme une âme en peine sur ma guitare basse

Je vais et je viens, je plaque quelques slaps

Sur les cordes assoupies de ma guitare basse

 

Je caresse  le manche de ma guitare basse

Et quelques notes furtives aussitôt s’entassent

Puis voilà qu’elles s’enlacent et s’embrassent

Connexion érotique sur ma guitare basse

Je m’élève, je m’envole, je m’outre-passe

Je  plane au-dessus de ma guitare basse

Je suis comme suspendu dans l’espace

Funambule sur les cordes de ma guitare basse

 

 

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