Si la poésie est le contre courant de la prose ma poésie est aussi le contre-courant de la poésie, bref ici on baigne dans les baïnes de la rime.
a quai
Qui ne verront que de loin l’ombre d’un ailleurs,
Comme ces bateaux qui voguent sur nos chimères
Et s’abîment et se meurent sur le moindre bonheur.
Je coule à quai
Je coule
Comme une vieille épave
Je coule
Emporté par une vague
Et ancienne romance batave.
Je coule à quai
Je coule
Et chavire mon âme
Sur la houle
Désespérée d’un télégramme
Jamais parti d’Amsterdam !
Comme ces nuits d’amour sans avenir
Qui vous laissent le cœur comme un dériveur
Egaré dans les lagons blonds du désir
Puis englouti sous une déferlante de pleurs.
a quoi bon parler d'amour
Le monde est devenu sourd !
Faut dire que sous son casque lourd
Il n’entend guère
Que les roulements de tambour
Partant à la guerre.
Le monde est devenu sourd,
Pas la peine de crier « Au secours ! »
Il n’entend guère que les discours
Des hommes d’affaires
Qui vendent dans les arrière-cours
L’arme nucléaire !
Pas la peine de crier « Au secours ! »
Le monde ne va pas à rebours,
La misère partout l’entoure
Y’a plus de bonheur
Sauf peut-être dans le contre-jour
De nos frayeurs.
Le monde ne va pas à rebours,
Alors à quoi bon parler d’amour,
Tant que voleront les vautours
Au-dessus de la terre
Ces rapaces qui sans bravoure
Inventent les guerres
A quoi bon parler d’amour
Tant que voleront ces vautours
Le monde tournera toujours
A l’envers !
adolf
A fait disparaître en fumée
Quelques millions d’individus
Parce qu’ils avaient le nez tordu
Toi qui voulais exterminer
Les cocos, les tziganes et les pédés
Au bout du compte qui l’eut cru
C’est ton prénom qui a disparu
C’est un effet paradoxal
Le comble de la solution finale
Désormais dans les maternités
Il n’y a plus d’Adolf à déclarer
Effacer, gommer, rayer de l’histoire
En même temps que de nos mémoires
Jamais plus aucun enfant sur terre
Ne s’appellera Adolf Hitler
aimer
C’est encore un peu s’aimer
Ceux là s’aimeraient beaucoup plus
S’ils se bouffaient un peu plus le cul !
amer chagrin
Petit homme sur la terre
Qui noyait son chagrin
Dans quelques verres de bières…
Amer chagrin, chagrin d’amour
Qui lui bouffait la tête entière
S’accrochant comme un cancer
A son cœur de velours.
Petit homme sur la terre,
Tu es mort au mois de Mai
Tu es parti solitaire
Sans savoir que je t’aimais
Amer chagrin, chagrin d’amour
Comme un bonheur en contre-jour
Je t’aimais sans le savoir
Je te le dis… ce n’est pas trop tard !
attentat à la kasba
Dans un attentat à la kasba,
J’ai perdu un bras
Dans un attentat d’Al Qaïda !
C’était un fameux bras droit,
Vraiment le nec plus ultra
Pour manier le djambiya
Au milieu d’une fantasia
Il fallait voir ses cinq doigts,
Aussi agiles que des ténias,
Grattant les cordes de la Kora
Chez Moktar à la kasba.
Attention ! Je ne me plains pas…
Certains gars ne sont même plus là,
Morts écrasés sous les gravats
Entre un ministre et son bras droit.
Un ministre mort dans un attentat,
Abracadabra et bon débarras…
Mais gaffe la prochaine fois
Gaffe au civil et à mon bras droit !
Bien sûr il me reste encore un bras
Mais c’est un bras gauche et maladroit,
Incapable de quoi que ce soit
Un bras que je porte comme un poids.
Et même si grâce à ces barbares
J’ai touché un paquet de dinar
Chaque soir je pleure ce bras droit
Perdu… Perdu à la kasba.
Aussi depuis cet attentat
Je ne travaille plus, je ne travaille pas :
Finalement grâce à Al Qaïda
Je n’ai plus un seul tracas…
Sauf peut-être celui que voilà :
Quand je reviens de faire caca,
J’en ai toujours plein les doigts
Car mon bras gauche ne va pas droit !
Alors au retour des wawas
Les gens, en regardant mes doigts
Me disent : « Mais qu’es-ce que c’est que ça ? »
C’est rien du tout, c’est de l’Al Qaïda !
Et inch’ allah!
au fil de l'eyre
Des mouches et des libellules cyclothymiques,
Des cafards tout noirs et des fourmis tyraniques
Des poux, des puces, des tiques atypiques !
Mais moi, j’aime bien ce lopin de terre
Bout de paradis au fil de l’Eyre,
Carré de jardin extraordinaire
Où déambuleraient encore Trenet et Prévert.
Il y a des araignées qui courent au plafond
Des termites et des vrillettes sous les lampions,
Des capricornes qui font les fanfarons
Et des frelons qui dansent le madison.
Mais moi, j’aime bien ce lopin de terre
Bout de paradis au fil de l’Eyre,
Image éphémère d’un bal populaire
Où tournent et virent les coléoptères.
Il y a aussi des vers de terre qui glissent
Des couleuvres et des vipères qui persiflent,
Des grenouilles et des crapauds complices
Qui coassent au bord de l’eau… Cantat et cantatrices !
Mais moi, j’aime bien ce lopin de terre
Bout de paradis au fil de l’Eyre,
Salle de concert dans les fougères
Où chanteraient Bernard Lubat et noir désert.
Il y a des tapis d’orties dithyrambiques
Des ronces et des ajoncs allégoriques
Et la résine qui dégouline, mélancolique,
Sur des pins circoncis, époque épique !
Mais moi, j’aime bien ce lopin de terre
Bout de paradis au fil de l’Eyre,
C’est une agora à ciel ouvert
Où sans cesse s’engueuleraient Rousseau et Voltaire.
A Pissos, il y a des pissenlits qui m’envahissent
De la bruyère, du lierre… peut être du cannabis
Une tonnelle de glycine comme oasis
Avec en dessous une fontaine de pastis !
Voilà pourquoi j’aime bien ce lopin de terre
Bout de paradis au fil de l’Eyre,
Carré de jardin extraordinaire
Ou il fait bon, bon à rien, bon à ne rien faire !
bangui
Que les frères dominicains
Apprenaient entre deux AVE
Aux petits centre-africains
A toucher du doigt le Saint-Esprit ( bis )
Houlala ! Houlala !
Mais depuis ce temps à Bangui
Ce sont nos forces militaires
Qui apprennent le peu qu’ils ont appris
Aux petits orphelins de guerre
Et en particulier le mot camaraderie
Houlala ! Houlala !
Ainsi à Bangui aujourd’hui
Une question reste en suspend
Aux légionnaires ou à Jésus Christ
A qui qui qui …A qui donc confier son enfant ?
Quand de toute façon ici ou là
Partout autour c’est rien que des ignominies
Chez les cul-bénis, chez les simples d’esprit
Partout autour … c’est pipipipi pipe et sodomie
bebes ca ne sert a rien
De congeler les bébés
D’autant que la plupart de temps
On ne les mange jamais
Les bébés autant les jeter
Avec l’eau du bain
Rien ne sert de les congeler
Les bébés ça ne sert à rien
Je ne trouve pas très intelligent
De congeler les bébés
D’autant que la plupart de temps
On ne les mange jamais
Les bébés ça ne sert à rien
Ça bouffe, ça chie, ça geint
Les bébés ça ne sert à rien
Ça ne boit même pas de vin !
beubeu man
J’ai tombé mon beubeu
Par terre, misère, galère
Va falloir tout ramasser
J’ai tombé mon beubeu
Petits bouts éparpillés
Sur moquette enfumée
EHEHEHEHE, I SAID SHIT
I’M BEUBEU MAN
J’ai tombé mon beubeu
Par terre, misère, sa mère
Va encore m’engueuler
J’ai tombé mon beubeu
Dans les cabinets
Et j’ai plus de papiers à rouler
EHEHEHEHE, I SAID SHIT
I’M BEUBEU MAN
J’ai tombé mon beubeu
Par terre, misère, mon frère
Je dois le recommencer
Mais comme j’ai
De la beu dans les yeux
Il ne fait que tomber
EHEHEHEHE, I SAID SHIT
I’M BEUBEU MAN
bonheur de chien
Ce n’est pas de faire la grasse matinée
Et puis dormir encore toute la journée
Ce n’est pas ça le bonheur des chiens
Le bonheur quand on est un chien
Ce n’est ni d’aboyer après le facteur
Ni de courir le chat pour lui faire peur
Ce n’est pas ça le bonheur des chiens
Le bonheur, quand on est un chien
Ce n’est pas de rapporter le bâton
Ni jouer à la balle ou au ballon
Ce n’est pas ça le bonheur des chiens
Le bonheur, quand on est un chien
C’est de pouvoir se lécher les couilles
Chaque fois qu’on veut se lécher les couilles
Alors qu’est-ce que c’est bien d’être un chien !
bouche a bouche
De bouches à bouches à Bush
Même si ce fada
S’étouffait sous un amas de mouches
Je ne ferai pas
De bouche à bouche à Bush !
Je ne ferai pas
Non plus de bouche à bouche aux mouches
Posée sur ce gros tas
De MMM…mouches à Bush
Je ne ferai pas
De bouche à bouche à ces mouches à Bush !
Je ne ferai pas
De bouche à bouche à Bush !
Non pas, non pas, non pas, non pas
De bouche à bouche à cet anti-babouches
Je ne ferai pas
De bouche à bouche à ce type louche !
Je ne ferai pas
De bouche à bouche à ce type louche
Qui comme d’autres types louches n’aime pas
Les rôms et les manouches
Je ne veux pas qu’on dise de moi :
Espèce de fils de Bush.
Non ! Je ne ferai pas
De bouche à bouche à Bush,
Même si pour moi
Bush se lavait la bouche sous la douche
Je ne ferai pas
De bouche à bouche à Bush.
burka
Pourrait-on confectionner de petits strings ?
Compte tenu de la superficie du drap
Combien de strings dans une burka?
Etant donné que E égale mc2
Je retranche la racine carré
Je multiplie alors le tout par 2
Et j’en déduis cette probabilité
Pour découper une burka
En tout petits morceaux égaux de soie
Il faut que chaque triangle soit
Perpendiculaire à la fatwa
Les gars, combien dans une burka,
Pourrait-on confectionner de petits strings ?
Compte tenu de la superficie du drap
Combien de strings dans une burka?
Je veux poser cette question
A tous les talibans et les ayatollahs
Prompts à pondre des interdictions
Qui ne les concernent surtout pas
Les cons… cernent surtout pas
Combien dans une burka, les gars
Pourrait-on confectionner de petits strings ?
Compte tenu de la superficie du drap
Combien de strings dans une burka?
Où il y a du string il y a de la joie
Ou il y a de la joie il n’y a pas d’charia !
Ou il y a du string il n’y a plus de mollah
Plus de talibans mais des maharadjahs
caca boulette
Tous les matins, pour faire caca
Ça me détend, ça me relaxe
Ça me remet le colon dans l’axe.
Je vais alors caguer sans tourment
De jolies petites fleurs des champs…
A moins que ça ne soit des nénuphars
Des mouettes ou des canards…
Caca Boulette, caca boulette
Attention…Caca boulette
Mais un jour, au saut du lit,
Etourdi que je suis, j’ai pris
De la poudre blanche, de la neige,
De la cocaïne au petit dej’.
Alors dans un viscéral grondement
Ce fut la mutation de mes excréments
J’ai usiné un colombin tout en acier
Comme Goldorak sur ces cabinets.
Ainsi, assis sur mes waters,
Inconsciemment et sans colère
D’un bout à l’autre de mes viscères
Je suis devenu un pirate de l’air…
Car derrière l’œil noir de mon cul
Monta une menace imprévue
Une alchimie de gaz rares et sonores…
Tout à la fois Hiroshima et Pearl Harbor.
Au milieu des relents infâmes
Jaillit de mes entrailles en flamme
Une bouse de cent-vingt-deux kilos
Qui vînt heurter le fond de mon goguenot.
Alors sous la violence du choc
La terre trembla jusqu’à New York.
Et c’est alors que tombèrent parterre
Les tours du World Trade Center.
Heureusement que personne au Pentagone
Ne me surveillait sur le trône
Tous convaincu que c’était Husama
Ben Laden l’auteur de l’attentat.
Ainsi, je suis sorti libre des toilettes
Jurant de ne plus toucher à la boulette.
Et tant pis, si je suis constipé
Ne me parler plus jamais de tarpé.
c'est etonnant
Parfois les allemands aiment les enfants
Oui c’est vraiment, vraiment étonnant
Qu’importe pour eux qu’ils soient jaunes ou métis
Qu’importe même qu’ils soient couleur réglisse
Qu’importe qu’ils aient fait leur puberté
Tant qu’ils n’ont pas chopé de M.S.T
Qu’importe pour eux l’origine des enfants
Tant qu’ils ne sont ni blond, ni blanc
Sinon à quoi bon faire le tour de la terre
Autant aller tout droit au presbytère
Qu’importe pour eux qu’il faille payer
Quelques euros pour un peu d’amitié
La mode n’est pas aux sentiments
Quand on convole avec des enfants
C’est étonnant de voir comment
Les allemands aiment parfois les enfants
Analement, c’est vraiment étonnant
c'est quand que j'pete
Ça fait de l’air sur le bas des reins,
C’est quand que j’pète que j’me sens bien
Parce que j’aime bien mon doux parfum.
C’est quand que j’pète que j’me sens bien
Et si j’pouvais même jusqu’à demain
Je pèterai un long pet sans fin
En chantonnant ce gai refrain…
C’est quand que j’pète que je me sens bien…
chacun le sait
L’homme descend du singe
Et le singe descend du pin…
A quoi bon t’user les méninges
Afin de savoir d’où tu viens ?
Afin de savoir d’où tu viens,
Tu cherches les singes dans les pins
Tu cherches partout tes cousins !
On dit même qu’un certain soir
Quelques petits malins
T’ont vu, plein de désespoir
Chercher tes racines au pied d’un pin
A quatre pattes dans le noir…
A quatre pattes dans le noir,
Le nez par terre dans ta misère,
C’était de la faute à la bière !
Moi qui suis ton copain,
Je vais te dire d’où tu viens,
Car tu ne descends pas du pin
Mais d’un chêne liège de Mezin ;
Tu tiens de lui ta tête de gland
Ta tête de gland
Et cette odeur de bouchon
Des chênes lièges gascons.
Et chacun le sait bien
L’homme qui descend du chêne
N’a rien à craindre des pins
Sauf après quelques heinekens.
Parce que l’ennemi héréditaire,
L’ennemi héréditaire
C’est la capsule de fer
Sur les bouteilles de bière…
Chacun le sait bien,
Chacun le sait bien,
Quand on est l’cousin d’un bouchon
Faut se méfier du houblon.
je hais les estheticiennes
Je hais les esthéticiennes !
Rasée, tondue, le vendredi soir
A la crème ou à la cire épilatoire…
C’est l’épuration longitudinale
L’élagage vaginal !
Mes amours, faut-il qu’il m’en souvienne
De vos barbichettes pubiennes !
Mes douces héroïnes adulées
Sacrifiées à la pince à épiler
Sébastien Chabal, Fidèle Castro
Jésus christ, Bob Marley, Victor Hugo
Voici, voilà mes héros érotiques
Sacrifiés au rasoir électrique
Oh ! Mes barbus a jamais disparus
Je vous pleure le soir venu
La rage au ventre et le cœur gros
Alors je crie mort aux bourreaux
Elles vous scalpent, vous ravagent
Vous outragent toujours davantage
Ne concédant à la mode parisienne
Que la moustache hitlérienne
Oh mein liebe ! Mein püppchen !
Je hais les esthéticiennes !
Qu’elles s’appellent Céline ou Fabienne…
Angela, Birgitte ou Marlène !
Oui ! L’épilation est une dictature
Un régime contre-nature
Une injure diplomatique
Une bavure anatomique
je voudrais bien savoir
Comment
Tourne le monde ?
Je voudrais bien savoir
Pourquoi
La terre est ronde ?
Je voudrais bien savoir
Savoir pourquoi
Pourquoi
Les blondes
Ont les poils du
Ouhouhou houhou
Tout noir
la ballade du sylviculteur
Car l’avenir ça dépend du futur
Toujours je me demande quand enfin
Je pourrais récolter mes pins
C’est pas facile la sylviculture
D’ailleurs j’en ai des courbatures
A force de rester sans bouger
A regarder… mes pins pousser.
C’est pas facile la sylviculture
C’est un travail contre nature
Que d’attendre attendre, toujours attendre
Et puis se décider à encore attendre
C’est pas facile la sylviculture
Mais c’est quand même pas la dictature
Entre deux récoltes je prends un peu de temps
Et ma femme par les sentiments
C’est pas facile la sylviculture
Alors je prie pour que dame nature
Me donne à vivre quelques jours de rab
Il faut trente ans pour faire un arbre
C’est pas facile la sylviculture
C’est même extrêmement dur
Quand après 10 mille 957 grasses matinées
Il faut aller cueillir toute une forêt.
C’est pas facile la sylviculture
J’en ai le cerveau au bord de la rupture
Car j’ai toujours peur d’avoir quelque part
Oublié un petit millier d’hectares
C’est pas facile la sylviculture
Alors pour éviter l’infracture
Je m’en vais, monté sur mes échasses,
Courir après les bécasses
Je m’en vais monter les bécasses
Et courir sur mes échasses.
la biche pleure
Le loup est parti à la plage…
La biche pleure sur son cafard
Dans les vagues le loup nage.
La biche pleure dans son mouchoir
Le loup nage au-delà des nuages…
La biche pleure mais c’est trop tard
Le loup nage au-delà de l’image.
La biche pleure dans son mouchoir,
Le loup a coulé comme une pierre…
La biche pleure de désespoir,
Le loup n’était pas un loup de mer.
La biche pleure dans le noir,
Le loup est là et lui dit des mots gentils…
La biche pleure dans son mouchoir
Le loup n’est jamais, jamais parti.
Pleure, la biche, pleure dans ton mouchoir,
Tout ça n’était qu’un cauchemar,
Je vais te jouer de la guitare
Pour que tu oublies cette histoire
la nuit du trente-deux
Ce n’est pas la peine d’y compter,
La nature humaine a ses aléas :
Ma femme est, comme elle dit, occupée !
Heureusement, on n’est pas de chiens !
J’attendrai la nuit du sept eu huit,
Pour lui compter enfin fleurette,
Pour que nos amours fussent coït…
Mais du huit au trente-et-un du mois
Ce n’est pas la peine d’y compter !
Ma femme n’a pas la tête à ça :
Elle est, comme elle dit, préoccupée…
Heureusement, on n’est pas des chiens
J’attendrai la nuit du… trente-deux !
En attendant ce jour prochain,
J’ai la libido qui me taraude.
la ventriloque
J’eusses encore mieux préféré attraper un gonocoque…
Car je m’arrondis le bout d’la queue comme un œuf coque
Depuis que je connais la femme ventriloque !
Elle me parle d’amour mais sans jamais desserrer les lèvres
Si fait que son discours me fait monter… la fièvre !
Elle me parle d’amour toujours à tort et à travers
Ci fait qu’avec le temps j’ai les boules qui traînent parterre.
Et depuis que je me suis acoquiné à cette pipelette
Je n’ai plus qu’un souhait : qu’elle devienne muette !
Car une fois muette enfin il faudra qu’elle écarte
Pour parler d’amour les lèvres de sa chatte.
la voie erogene
Suspendu au larynx
Un porte-jarretelle ficelé…
Autour de l’oropharynx
J’ai… j’ai dans le gosier
Un string qui coince
Voilà pourquoi j’ai…
J’ai la voix qui grince !
Complètement mytho ce type !
Complètement mythomane…
Complètement mégalo le gars
Mégalomane…
Mais comme cette voix qui traîne est érogène
Les femmes disent que je leurs donne des idées
Et aux premiers je t’aime que je leurs dégaine
Elles sont toutes envoûtées par ma voix oxydée
Elles disent de moi : oh ! Quel énergumène ! Man !
Rien qu’à l’idée de tes idées, on se sent transcendée,
Alors je leurs murmures mes mots pyromanes, man
Elles deviennent toutes, toutes de vraies dévergondées.
Complètement mytho ce type !
Complètement mythomane…
Complètement mégalo ce type
Mégalomane…
Elles deviennent toutes, toutes nymphomanes, man
Obsédées par mes cordes vocales rauques et lézardés
Profanées par la langueur engourdie de mon organe
Intimidées par mon débit de verbe saccadé !
Complètement mytho ce type !
Complètement mythomane…
Complètement mégalo le gars
Mégalomane…
J’ai comme un soutien-gorge…
Suspendu au larynx
Un porte-jarretelle ficelé…
Autour de l’oropharynx
J’ai… j’ai dans le gosier
Un string qui coince
Voilà pourquoi j’ai…
J’ai la voix qui grince !
laver la vaisselle à la main
Tout seul dans mon coin
Laver la vaisselle à la main
Laver la vaisselle à la main
Puis on l’a fait à deux, tu mouillais
Je frottais avec entrain
On lavait la vaisselle à la main
Main dans la main
Mais voilà qu’aujourd’hui
Tu me dis que c’est fini
Laver la vaisselle à la main
Main dans la main
Tu n’as plus qu’une seule envie
Aller commander chez Darty
Le tout dernier modèle
De machine à laver la vaisselle
Mais une machine à laver électrique
A mon avis ce n’est pas écologique
Alors qu’une femme rien de plus naturelle
Chaque nuit son énergie se renouvelle
Et puis une machine à laver électrique
Il faut l’avouer ce n’est pas vraiment érotique
Je préfère voir mon épouse laver sa vaisselle
Les phéromones suintant de ses aisselles
Mon amour, je te préviens si cette machine à laver
La vaisselle te remplace devant l’évier
Demain dans notre lit alors je coucherai
Moi aussi avec la modernité
Et je te tromperai avec le réfrigérateur
La cafetière, le micro-onde, l’aspirateur
Avec le grille-pain qui fait des étincelles
Et même avec les guirlandes de Noël
Aussi pour sauver notre amour
A tes prières je préfère couper court
Et te faire part d’une décision solennelle :
Chérie, tu n’auras pas de machine à laver la vaisselle.
Pas de mama, pas de chichi
Pas de machine à laver la vaisselle
Lavélavélavéla lavéla
Laver laver la vaisselle
le blouz de moustey
Cavité buccale.
De la résine qui me dégouline sur les…
Cordes vocales.
C’est comme si j’avais des ronces et des orties sur…
L’appendice lingual.
Et ça t’excite et pique et nique quand ma langue
Te fait chanter le blouz de Moustey…
Ah ce joli petit blouz de la haute-langue
Qui te chauffe, chauffe, chauffe comme un soleil !
Ah ! Le joli petit blouz de la haute langue
Qui tourne et s’enroule autour de cette groseille
Et te laisse au petit matin exsangue
Tandis que dans les ruches s’éveillent les abeilles.
Alors c’est comme du miel qui me coule dans la
Cavité buccale
Comme de l’hydromel qui me dégouline sur les
Cordes vocales
C’est comme si j’avais des pétales de roses sur
L’appendice lingual.
le bonheur des pauvres gens
Le principal c’est la pauvreté des braves gens
Car la première des matières premières
Dans le monde des affaires c’est la misère…
La misère que l’on agite comme un revolver
Sous le nez morveux des bas salaires…
Tous ceux qui n’ont jamais de quoi finir le mois
Mais qui ont peur de tomber un peu plus bas !
Le principal dans le capitalisme, ce n’est pas l’argent
Le principal c’est le silence des pauvres gens
A l’usine, les ouvriers s’en vont trimer
Comme les anciens l’ont toujours fait.
En fait tout est question d’hérédité,
Le vrai capital, c’est la pauvreté.
Pour aider les défavorisés,
Les opprimés, les déprimés, les salariés…
On leurs donne à peine de quoi manger
Ça les préserve de l’obésité.
Le bonheur des pauvres gens
C’est de ne pas avoir d’argent,
Leurs en donner un jour un peu
C’est en faire le lendemain des malheureux.
Le bonheur des pauvres gens
C’est de ne pas avoir d’argent,
Ainsi ils n’ont pas de souci
Juste des rêves, des utopies.
Le bonheur des pauvres gens
C’est de ne pas avoir d’argent,
Pas besoin de draps en satin blanc
Quand on dort à même le ciment.
Le bonheur des pauvres gens
C’est de ne pas avoir d’argent,
Ainsi ils n’ont pas de tracas
Quand les bourses sont au plus bas.
Imaginons maintenant un krach boursier
Qui ruinerait les nantis du monde entier,
En l’espace de bien peu de temps
On serait tous, tous, tous ressemblant.
On deviendrait tous de pauvres gens
Tous tout nu l’été à Mimizan,
Tous on bronzerait au soleil
Qui nous réchaufferait tous pareil !
On serait tous de la même couleur,
Se serait ça le vrai bonheur :
Une prise de conscience humanitaire
Ou l’amour serait matière première !
On deviendrait tous de pauvres gens
Personne ne parlerait plus d’argent
On chanterait tous dans la rue :
« Un dollar égale un poil de cul ! »
Nouvelle devise monétaire
On paierait tout en poil de derrière
Sauf peut-être le kilo de citrouille
Que l’on paierait en… collier de nouilles.
le gars ragga
A faire du raga, du ragaga
Et à fumer du bécabunga
Venu tout droit du Katanga.
Le gars ragga ne pense qu’à ça
A faire du raga, du ragaga
Et à sniffer à l’estouffat
De la poudre de rutabaga
Quand la vie va le gars ragga
Joue du raga, du ragaga
Quand ça va pas le gars ragga
Joue du raga, du ragaga.
Le gars ragga ne pense qu’à ça
A faire du raga, du ragaga
Toutes les filles en sont babas
Au tagada il les rend gagas
Le gars ragga ne pense qu’à ça
Jamais flagada pour le ragaga
Mieux qu’un éros de saga manga
Dans les soirées bunga bunga
le necrophile
Qui depuis toujours tournaient le dos au plaisir
A vous les pudibondes de l’accouplement
Les pas-comme-ça-non-non-c’est-trop-dégoutant
Je veux vous inviter à manger chez moi
Ma corne de rhino à la sauce viagra
Et sous les draps déchirés par vos ongles acérés
Vous faire découvrir les secrets de la voie lactée
Si tous mes efforts demeuraient alors lettre morte
Si l’apothéose n’osait pas pousser votre porte
J’aurai quand même sur ma liste des plaisirs interdits
Eu un aperçu avec vu par en-dessus de la nécrophilie
Avec vous, tout en vous, mon amour, mon hiver
Ma femme sans âme, mon petit amas de chair
Vous que j’aurai pourfendu de mon glaive érectile
Pour devenir à jamais un authentique nécrophile
le p'tit chat de ma copine
Qu’la terre a sur le dos
De tous j’en préfère un
C’est pas le plus costaud
C’est pas non l’plus beau
Mais c’est le plus câlin !
C’est pas le panda, ni le koala,
Que j’aime et câline
C’lui qu’je préfère c’est la p’tit chat
Le p’tit chat de ma copine.
C’est vrai, il y a la girafe
Personne n’y fait gaffe
Alors elle vit en pyjama
La tête dans les nuages
Les pattes en échafaudage
On l’aime ou on l’aime pas.
Le zèbre et l’okapi
Ont aussi de drôles d’habits
Ils sont vraiment sympas
Mais de tous les animaux
Qu’la terre a sur le dos
Un seul m’emmène au nirvana…
Le chant du pélican
Le vol du flamand
Me trouble et m’émotionne,
Mais c’est l’albatros
Planant sur le cosmos
Qui plus encore m’étonne.
Du colibri jusqu’à l’autruche
Avec tous je fredonne
Mais de tous les animaux qu’la terre a sur le dos
Un seul m’impressionne…
Les larmes du crocodile
Ont rempli le Nil,
Personne ni peut rien,
Les bosses du chameau
Lui font mal au dos,
Le rhino a de l’eczéma
La taupe ni voit pas,
A chacun son destin
De tous les animaux
Qu’la terre a sur le dos
Pour un seul je suis médecin…
Je suis assez copain
Avec les dauphins
Avec Ubu le chien,
J’ai bu de bien bons coups
Avec le kangourou
Le coq et l’âne et un zébu,
Avec un rossignol
Un merle et de l’alcool
J’ai écrit cette chanson,
De tous les animaux
Qu’la terre a sur le dos
Pour un seul j’ai le frisson…
leon le bourdon
Et mon moteur n’a plus de réaction,
Je galère dans les airs comme un hélicoptère,
Je traîne ma misère en solitaire…
Et plus ça va et plus le temps me semble long
Je suis un bourdon bougon quand je tourne en rond.
Je voltige sans joie dans la douceur des cieux,
Je m’invente les yeux d’une mouche bleue :
Son regard d’amour, ses ailes de dentelles
Me feraient plus d’effet qu’une guêpe en porte jarretelle.
Mais tout ça n’est que chimère, fantasme ou illusion
Je suis un bourdon bougon quand je tourne en rond.
Cette mouche à moi, cette mouche m’est adéquate
Elle a le ventre plat et pas de poil aux pattes.
J’en rêve le jour, la nuit comme si elle était là
Mais ma mouche, ma mouche n’existe pas.
Si bien qu’immanquablement monte en moi la colère
Alors pour me passer les nerfs je me cogne un coléoptère.
Je m’appelle Léon, je suis un bourdon
Qui bat les libellules et tue les hannetons
Parce que sans amour on perd la raison
Parce qu’ainsi le temps me semblait long…
Je suis un bourdon bougon quand je tourne en rond
Je m’appelle Léon… mon moteur n’a plus de réaction.
les dessous de bras de ma grand mere
Comme si elle y avait de colère,
Ecrasé cent cinquante asticots blancs
Et autant de limaces, ma grand-mère
Elle a les dessous de bras tout puants,
Odeur de water, ma grand-mère
Comme si ses petits animaux rampants
Etaient morts depuis au moins l’année dernière
Elle a les dessous de bras tout suants
Les poils en jachère, ma grand-mère
Et en dedans elle a des vers luisants
Qui, la nuit, font de la lumière
Ma grand-mère automatiquement
Comme la porte du frigidaire
Nous éclaire rien qu’en levant
Les bras …
Elle a les dessous de bras si vivant,
J’y ai vu depuis la fin de l’hiver
Sortir tout doucement de leur néant
Un paquet mouches et de coléoptères
Ma grand-mère, c’est important,
Contribuent ainsi à notre écosphère
Qu’elle se rase les poils et clairement
Ce sera la fin de la vie sur terre
Plus de lumière au firmament
Rupture de la chaine alimentaire
On n’en aurait pas pour longtemps
Sans les dessous de bras de ma grand-mère
les poils et la misere
Qu’elles soient moins que rien ou princesses
Plus elles ont sur terre de peines et de misères,
Plus elles ont de poils dans la raies des fesses.
C’est pourquoi les filles poilues de nature
N’ont de cesse de s’épiler l’intimité velue…
On ne peut pourtant pas assurément conclure
Que le malheur dépend de la longueur des poils du cul.
Ecouter plutôt mesdames l’avis d’un expert,
Souvenirs de quand j’étais adolescent,
Les poils sont un repère indispensable à nos chimères
Quand on a quinze ans un peu de poil c’est existant !
On oubliera plus tard tout de nos balbutiements
Nos baisers volés, nos caresses ingénues
Mais jamais on oubliera où, quand et comment
On a aperçu nos premiers petits poils de cul
L’amour, dit-on, est un instant charmant
Qui jamais ne veut rien savoir de nos pudeurs
Car c’est dans les poils que se cachent nos sentiments,
Car c’est dans les poils que se cache le bonheur.
Alors mesdames, si vous avez aimé ma chansonnette,
Vous allez j’espère jeter vos rasoirs Gilette,
La bombe à raser, la crème à épiler
Et désormais laisser pousser vos poils en paix !
marie cacao
Le zizi à bibi
Pas beau, pas beau !
Zizi a la bléno
La bléno de Cuba
Bibi à bobo…
C’est Maria Cacao
Maria Chocolat
Qui la passa à moi
La bléno de Cuba
En dansant la salsa
Sous mes draps dans mes bras.
Chaud chaud Maria
Cacao a fait un show
A ma libido
C’est ainsi que zizi
Attrapa, saligaud,
En cadeau sa bléno…
Et depuis le zizi
A bibi flagada
La tête en bas.
Alors que Maria
Cacao, en sabbat
A Cuba, danse la salsa.
La bléno… de Cuba
Qui qui l’a ?
C’est mon quiqui qui l’a !
mon amour
Que dois-je faire pour te retrouver ?
Dois-je pour toi traverser
A la nage la méditerranée
Et le Sahara à pied ?
Mon amour, mon amour…
Devrais-je affronter l’océan,
Les quarantièmes rugissants,
Tout ça juste pour du vent ?
Je ne sais même pas si tu m’attends !
Mon amour, mon amour…
Pourquoi donc es-tu partie
Partie ensevelir ta vie
Sur une plage d’Australie
Me laissant seul ici ?
Mon amour, mon amour…
Je n’ai pas de sac de voyage
Assez grand, assez large
Pour mettre tout le courage
Nécessaire à ce voyage !
Mon amour, mon amour…
Je n’irai pas là-bas te chercher
Même si le cœur qui t’a aimé
Continue à cogner, cogner
Au souvenir des amours passés.
mort aux cons nov 2015
Quand on veut devenir un moudjahidin
Aucune autre alternative pour mourir au combat
Que de flinguer des innocents à tout va
Toi le super zéro en Nike et djellaba
Qui voulais mourir en martyr au nom d’Allah
Aujourd’hui c’est un peu grâce à la B.R.I
Que tu as rejoints les frères Kouachi
Toi qui rêvais pour monter au ciel
De dynamiter un jour la tour Eiffel
Te voilà dispersé dans tout Panam
Pour n’avoir rien compris à l’islam
Bref ! Te voilà…Mort…
Mort au com…Mort au combat
Bref ! Te voilà… mort…
Mort aux cons…Chacun son karma
Car il est désormais temps qu’on te le dise
Tu n’auras pas les mille vierges promises
Toi qui pour ce harem a tout sacrifié
Te voilà condamné à te branler
Bref ! Te voilà…Con…Condamné
A passé pour un con
Bref ! Te voilà…Con…Condamné
Pour l’éternité
Avec en guise de médaille posthume
Cette syllabe, cette rime à la une
A la une des journaux non pas ton nom
Mais ton nouveau surnom : con !
Non loin de la tamise
Qui habitait à Londres non loin de la Tamise
C’est l’histoire sordide de ce vieux carabin
Qui abritait une putain morte dans sa remise
Et tout en se tapant cette carcasse
Il disait avec une grimace
Je suis le roi des dégueulasses
Mais quand même, quel argent j’économise !
o toulouse
Il y a dans les senteurs de votre touffe toulousaine
Quelque chose du Lot-et-Garonne occidentale
Un parfum érogène comme un cèpe sous les chênes
Qui, oh ! Merveille, me réveille l’épine ventrale
Alors fièrement
La queue au vent
Au vent d’autant
En emporte le vent
Entre vos mains
Entre vos reins
Je redeviens
Un peu toulousain
papa maman
On a bien raison de s’inquiéter
Du triste avenir réservé
Aux enfants de la patrie qui grandiraient
Entre deux papas qui s’aimeraient
Entre un papa parachutiste
Et l’autre un tantinet artiste
Ça fait deux il et pas assez d’elle
C’est pas bon pour l’équilibre émotionnel
On a bien raison de s’inquiéter
Du triste avenir réservé
Aux enfants de la patrie qui grandiraient
Entre deux mamans qui s’aimeraient
Entre une maman secrétaire
Et l’autre militaire de carrière
Ça fait deux elles et pas assez d’il
C’est un coup à faire des petits débiles
Rien ne vaut une famille avec chaque soir
Un papa qui rentre même à contre cœur
Avec à raconter la jolie petite histoire
Du célèbre et terrible Johnny Walker
Alors humant la peur dans le dortoir
L’alcool lui inondant les artères
Le père s’octroie le droit de broyer la mâchoire
De la mère qu’il soupçonne d’adultère
Coup pour coup telle est ma devise
Se justifie-t-il en fignolant l’ouvrage
D’un coup de boule sans franchise
Pour fêter leurs dix ans de mariage
Mieux vaut une vraie maman encore jolie
Qui pour retrouver un peu d’innocence
Emporte chaque nuit au fond de son lit
Un amant a peine sorti de l’adolescence
Elle court après le temps, le temps qui fuit
En silence emplissant sa vie d’absence
Confiant le soin à notre pédo-psys
De remplir les trous de ses absences
De s’inquiéter on a raison mille et une fois
De la petite enfance de nos enfants
Mais à ces parents il vaut mieux parfois
Deux papas ou deux mamans
pauv'coco, triste crabe, mon cancer
Pauv’coco, triste crabe, mon cancer
Te voilà désormais bien mal embarqué
Toi qui voulais être mon pire calvaire
Je te le dis, c’est moi qui vais te niquer
Pauv’coco, triste crabe, mon cancer
Je vais t’occire à grands coups de chimio
Te flinguer avec mon pistolet laser
Pauv’coco je ne donne pas cher de ta peau
Pauv’coco, triste crabe, mon cancer
Quoi qu’il arrive tu ne me survivras pas
Pauv’coco, triste crabe, mon cancer
Car au pire si je meurs, tu meurs avec moi
Pauv’coco, triste crabe, mon cancer
Je te préviens, je t’aurais prévenu
Alors sort de là les pinces en l’air
Ou je m’en vais venir te botter le cul
petit bout d'amour
Petit bout d’amour,
Tout petit bout,
Tu comptes sur tes doigts
Quand le sommeil n’est pas là…
Ça fait deux milles instants,
Peut-être trois milles ans
Quand on sort du néant
On n’a pas la notion du temps.
Petit bout d’amour,
Tout petit bout,
Tu comptes sur tes doigts
Quand le sommeil n’est pas là…
Tu comptes combien de larmes
Coulent de ton âme
Avant que des vagues de pleurs
Ne t’emportent en douceur.
Petit bout d’amour,
Tout petit bout,
Le sommeil n’est pas là
Tu n’as plus assez de doigts
Pour compter les moutons
Qui courent sous l’édredon
Qui courent vers l’océan
Faire des moutons blancs.
Petit bout d’amour,
Tout petit bout,
Tu comptes sur tes doigts
Quand le sommeil n’est pas là,
Pout t’engourdir les paupières
Rien ne saurait mieux faire
Que mon cœur contre ton cœur
Ta douceur contre ma chaleur.
petit veau
Viens petit veau, viens dans mon camion
Je t’emmène promener, on va chez Léon
Tu vas retrouver tes frères et tes sœurs
Déjà suspendus dans son congélateur
Dis-toi petit veau, dis-toi que c’est chouette
De finir un jour sa vie en blanquette
Quand tant d’humain ne servent à rien
Toi au moins…
Tu auras servi à lutter contre la faim
pour ne pas qu'il me quitta
Il est des fois, encore
Où son corps
Me revient en tête
Et m’entête
Si bien…
Si bien que mes mains
Se mettent à rêver
A l’amour envolé.
Il est des fois, encore
Où son corps
Me revient en tête
Et m’entête
Si bien…
Si bien que mes mains
Se mettent à trembler
A l’idée de l’aimer !
Il est des fois, encore
Où son corps
Me revient en tête
Et m’entête
Sans fin
Parce qu’un matin
Mes mains se mirent autour
Du cou de mon amour…
Pour ne pas qu’il me quitta…
Pour ne pas qu’il me quitta…
raymond et monique platon
Qui a dit que Monique,
Qui rit quand on la nique,
Qui a dit que Monique
Rimait avec amour platonique ?
Car paradoxe homonymique
Raymond Platon aime Monique
De façon acrobatique
Plutôt que philosophique…
Aussi dire que Raymond
Et Monique Platon
S’aiment d’amour platonique
Est un contre sens érotique !
Moi je dis seulement que Raymond
Et Monique Platon
Portent bien mal leur nom…
Portent bien mal leur nom !
roger raymond
Je suis pas folle, je suis pas bête
Ce poil tout blond ne nous appartient pas
Comment fait-ce que sous notre couette
J’en ai vu trois comme celui-là ?
Non ! Non ! Roger Raymond
Non ! Tu ne m’auras pas cette fois-ci,
C’est bien des poils de con tout blond
Que j’ai trouvés dans notre lit.
Je suis pas folle, je suis pas bête
Que vas-tu encore m’inventer là ?
Ce poil ne sent point les rillettes
Il ne vient pas de tes dessous de bras !
Je suis pas folle, je suis pas bête,
Ce zébulon s’en vient d’autre part
De cet endroit qui sent la crevette
Quand on y met le bout des doigts
Je suis pas folle, je suis pas bête,
Ça fait longtemps que j’te soupçonne
De me tromper avec Mariette
Ta polyglotte de Stockholm.
Je suis pas folle, je suis pas bête,
Avais-je alors une autre solution
Pour en avoir l’cœur net
Que de te tendre un piège à con ?
Je suis pas folle, je suis pas bête,
J’ai alors changé nos draps samedi
Et m’suis fait tondre la minette
Le même jour, l’après-midi.
Je suis pas folle, je suis pas bête,
Explique-moi donc un peu maintenant
Comment trois poils du con Mariette
Ont pu se déposer sur nos draps blancs ?
Je suis pas folle, je suis pas bête,
Dis-moi seulement qu’c’était la dernière fois,
Aller ! dis moi qu’tu regrettes
Et tu reverras les poils de mon chat !
J’t’en pris Roger Raymond
Tu sais bien que j’n’aime que toi…
Et mes poils repousseront
Encore plus longs rien que pour toi !
safari
Il y a dans la moiteur de votre touffe pubienne
Un je ne sais quoi de l’Afrique équatoriale
Une langueur épaisse, une chaleur obscène
D’où surgit, sauvagerie, un étrange végétal
C’est une sorte de mandragore
Croisée de plante carnivore
Qui en votre jungle fébrile
Chasse le crocodile
Il y a dans la moiteur de votre touffe pubienne
Au milieu des lianes, un étrange végétal
Prêt à dévorer tel un fauve indigène
Mon organe urino-macrocéphale
(Qui a une grosse tête )
Car cette mandragore
Croisée de plante carnivore
A confondu mon reptile
Avec un crocodile
Il y a dans la moiteur de votre touffe pubienne
Madame une faune qui m’effraie ne m’en voulez pas
Si face à sa voracité cyclopéenne
Je veux préserver mon serpent boa
sopalin
J’ai retrouvé mes draps tachés au p’tit matin
Parce qu’elle n’a pas voulu s’essuyer avec le Sopalin,
Elle s’est répandue dans mes draps bleus
Sans fausse retenue et sous mes yeux…
Ça la couleur un peu du beurre…
Mais pas l’odeur !
C’est la couleur des zouzous qui pleurent…
Chagrin d’amour !
Ç’a la senteur d’un premier bonheur…
Drôle d’odeur !
C’est la senteur des zouzous en fleur…
Parfum d’amour !
J’ai retrouvé mes draps tachés au p’tit matin
Parce qu’elle n’a pas voulu s’essuyer avec le Sopalin,
Et comme elle ne manquait pas d’entrain
Y ’en avait même sur le traversin…
J’ai retrouvé mes draps tachés au p’tit matin
Parce qu’elle n’a pas voulu s’essuyer avec le Sopalin,
Y ‘en avait partout sur le drap du dessous
Y ‘avait même une étrange trace de boue !
t'en souviens tu ?
On s’est connu, t’en souviens-tu ?
A l’âge des fleurs du mal,
A peine t’avais-je entrevue
Que pour toi je quittais Marie-Chantal !
On s’est plu et t’en souviens-tu ?
On s’est couché à l’horizontal…
Dans tes bras j’étais très ému,
Je ressemblais à mon cheval.
Tu sais je me souviens encore
De chaque recoin de ton corps,
Mais ce dont je me souviens plus
C’est d’la couleur de tes poils de cul !
Tu sais je me souviendrais toujours
De toi… mon amour,
Mais ce dont je ne me souviens pas
Avais-tu seulement des poils ou pas !
La première fois, t’en souviens-tu ?
C’était au mois d’Aout sur une plage,
Toi en dessous, moi au-dessus
C’était très tendre et même un peu trop sage.
Puis, on s’est retrouvé t’en souviens tu ?
Chaque soir, tant et si bien
Que ça te défrisa les poils du cul,
Que ça me rongea le frein !
Tu m’as encouragé, t’en souviens-tu ?
« Allez mon chéri c’est le moment ! »
Et toute nue et sans retenue
Tu m’as fait visiter ton fondement !
A tout égard, t’en souviens-tu ?
Je t’ai dit que je trouvé ça très sale
Souiller notre amour et ma vertu
Avec tes matières fécales !
Mais tu sais, je me souviens encore
De ce petit recoin de ton corps,
De cet œil tout noir, perdu
Au milieu de ta raie du cul.
Tu sais, je me souviendrai toujours
De cet étrange regard d’amour
De cette pupille couleur boudin
Qui me faisait de l’œil en coin.
Enfin tu m’as quitté, je m’en souviens
Pour une bande de chippendales
Qui assouvissaient main dans la main
Tes phantasmes vagino-bucco-anal.
Je t’ai criée vilaine et même putain !
C’est un gros mot, je sais, c’est mal,
Tu m’as quitté, je m’en souviens
Puis j’ai épousé Marie-Chantal…
tout en hauteur
Hôtesse de l’air
Les fesses en l’air
Auteur en herbe
La tête dans l’herbe
On s’élève comme on peut
Pour prendre un peu de hauteur
On peut toujours fumer de la beuh
Ou prendre un avion à réacteur
Dans les fumées hallucinogènes
Les cons se prennent pour Baudelaire
Tandis que dans les vapeurs de kérosène
Les filles, légères, s’inventent des chimères
un pays un atoll
Il faudrait inventer un pays
Où les cons se sentiraient chez eux
Il faudrait inventer un pays
Pour tous les fous de Dieu
Il faudrait inventer un pays
Où les imans, les rabbins, les curés
Pourraient à grands coups d’homélies
Se massacrer sans faire chier les athées
Il faudrait inventer un pays
Presqu’aussi vaste que la terre
Parce que les cons ça se reproduit
Sans compter entre deux prières
Puis il faudrait trouver un atoll
Perdu au milieu de l’océan
Avec juste sur la plage une école
D’où jailliraient des rires d’enfant
un trou au coeur
Un jour, l’amour m’a fait un trou au cœur,
Je pleure, mais il valait mieux là qu’ailleurs…
Car j’en connais pour qui l’amour n’a su
Leur faire qu’un pauvre trou au cul !
veronique
Voici l’étrange mais véridique histoire de Véronique
Moitié végétarienne, moitié anorexique
Et quoi qu’elle ne mangeât que des légumes verts
Voilà qu’un soir elle attrapa un ver solitaire
Véronique
On n’est pas grand-chose quand se … métamorphose
Tout au fond de vous un ver au long cou
Tout mou Tout rose
Et en une heure à peine le ver de Véronique
Lui avait déjà visité la moitié du tube gastrique
Dévorant tout ce que charriait cet intestin
Car le pauvre vermisseau souffrait d’une faim sans fin !
Puis par petits morceaux de chairs et de viscères
Sans manière le ver avala Véro toute entière
Et des ongles de pieds jusqu’au cervelet
De Véro, il ne resta bientôt plus que son stérilet
Et voilà comment à cause d’une parasitose
Véronique n’a jamais connu la ménopause
comme un con
Au nom de je ne sais quelle révolution
Qui ne m’aura jamais finalement fait
Avancer demain je vais renoncer
A tourner sur moi-même comme un con
Tout en me posant toujours trop de question
D’où viens-je ? Ou vais-je ? Ou cours-je ?
Pourquoi suis-je immobile quand tout bouge ?
A tourner comme un con
On finit par faire des ronds
Dans l’eau et l’on se noie
Dans les marais du désarroi !
Je tourne sur moi-même comme un con
Au nom de je ne sais quelle révolution
Prolétaire populaire ou seulement solaire
Les espérances sont par trop éphémères
Trois petits tours et puis s’en vont
Sur le manège de mes illusions
Les chevaux de bois ne font pas le poids
Quand les loups sont aux aboies
Je tourne sur moi-même comme un con
Au nom de je ne sais quelle révolution
Mais pourquoi tourne-je toujours sans fin
Quand bien même je me fous bien des lendemains
Mille millénaires ne m’auront jamais
Servit qu’à faire des ronds carrés
La rotation est une agitation stérile
Quand l’axe fixe est un nombril
A tourner sur moi-même comme un con
Au nom de je ne sais quelle révolution
Qui ne m’aura jamais finalement fait
Avancer demain je vais renoncer
A tourner sur moi-même… comme un con
A tourner sur moi-même… comme un con
A tourner sur moi-même… comme un con
A tourner sur moi-même… comme un con
constipation
Rien ne vaut six mois de prison
Rien ne vaut quand on est colopathe
Une coloc avec des psychopathes
Cellule à deux
Et de suite ça va déjà mieux
Cellule à trois
Et ça va encore mieux comme ça
Ainsi mathématiquement
On peut affirmer assurément
Que plus on est au mètre carré
Moins il y a de constipés
La promiscuité, le collectif
C’est mieux qu’un laxatif
Pour combattre la constipation
Rien ne vaut six mois de prison
convoi funebre
Tous mes amours déçus, mes cons promis,
Mes amis imaginaires et mes rêves…
Allant à pas lourds et lents… toute ma vie
C’était le long cordon de mes regrets
Venus m’accompagner au cimetière
C’était le long cordon de mes regrets
Venus me jeter la dernière pierre
Et moi je me suis dit, dix pieds sous terre
Qu’il était bien dommage que je fus mort
Je me suis dit que si c’était à refaire
De ces regrets je ferai des remords
J’aurais eu alors à mes obsèques
Partout autour de moi des filles d’un soir
Et des copains idiots dansant le jerk
Au cul de mon corbillard
coup de soleil
Sur une plage près de Marseille,
Mais sans l’ombre d’un doute
Elle a pris un coup de soleil…
Aïe aïe aïe ! J’ai la bite qui pèle
Plus jamais elle ne sera pareille
Aïe aïe aïe ! J’ai la bite qui pèle
On dirait comme un vieil orteil !
Elle se bronzait la choucroute
Sur une plage près de Marseille,
Mais sans l’ombre d’un doute
Elle a pris un coup de soleil…
Aïe aïe aïe ! Elle la chatte qui pèle
Plus jamais elle ne sera pareille
Aïe aïe aïe ! Elle la chatte qui pèle
On dirait comme une oreille de vieille !
A-t-on jamais vu ailleurs
Que sur une plage près de Marseille
Jamais vu une histoire de cœur
Entre un gros orteil et une oreille de vieille ?
Non l’amour ne se rappelle
Pas avoir entendu une histoire pareille
Non l’amour ne se rappelle
Pas avoir déjà vu un orteil dans une oreille.
crotte de cachalot
J’ai voulu me foutre à l’eau
Sans même avoir un maillot de bain,
C’est vous dire si j’étais crétin.
Alors dès que j’ai vu de l’eau passer
Je me suis bouché le nez
Pour ne pas qu’en plongeant dans l’eau
L’eau m’inonde le cerveau.
Mais comme j’avais le nez bouché,
Je n’ai pas pu prévoir le danger
Et j’ai plongé non pas dans l’eau
Mais sur une crotte de cachalot…
Elle dérivait depuis la Jamaïque
Dérivait comme une barrique,
Flânant le long des coteaux
Qui mène au port de Bordeaux.
Et cette crotte de cachalot,
Infime tâche sur les eaux,
S’est échouée au pied du pont de pierre
Où je venais noyer ma misère.
Alors, tête la première, j’ai plongé
Sur cette crotte de cétacé,
Enorme crotte de derrière
Qui a bouleversé ma vie entière.
Car ma femme n’a pas voulu me croire
Quand j’lui ai raconté mon histoire.
« Tu sens la merde, dit-elle, oh ! Putain !
Il s’est chié dessus ce crétin ! »
Et tout aussitôt elle s’en alla
Avec un dealer de ganja
Me laissant seul, un peu penaud,
Et toujours, toujours sans boulot.
Depuis sur ma guitare je chante,
Cette question qui me hante…
Mais qu’est devenu le cachalot
Qui a cagué dans le port de Bordeaux ?
cryptogramme
Crêtes de coq, verrues infâmes,
Condylomes acuminés
Tapis dans les replis de ma femme.
A peine le temps de s’acoquiner
Le temps de faire amalgame
Et j’étais contaminé
D’la tête au pied, jusqu’à l’âme.
A quelle idée j’ai eu, quelle idée
Pour lui faire chanter la gamme.
D’aller lui mettre le bout du nez
La où tout sent, tout s’enflamme.
Parce que depuis j’ai sur le nez
Cet épouvantable cryptogramme
Une excroissance cul-cul cutanée
D’au moins quatre kilogramme
En se plantant là, sur mon nez,
Ma mégère, ma bonne femme,
M’a comme qui dirait ensoutané
Ad vitam aeternam.
dedans dehors
Dedans dehors, dehors dedans
L’amour toujours encore, encore
Dehors dedans, dedans dehors
L’amour sous le soleil, dans la cour
L’amour sous la lumière de l’abat-jour
L’amour sous le néon d’un réverbère
A la belle étoile sous un berger berbère
L’amour en cage d’ascenseur
Septième étage en un quart d’heure
Et le dimanche sous les couvertures
Mots doux d’amour que l’on se murmure
Corps à corps amour danger dans la voiture
Faut faire attention, trouver la bonne posture
L’amour parfois ça tangue, ça bringuebale
Comme dans les cales d’un bateau à voile
L’amour dans un lit à baldaquin c’est bien
Mais c’est bien aussi le matin dans le foin
Tant que les corps se cambrent sans remord
Le cœur a ses raisons que la raison ignore
L’amour tout nu l’été sur la plage
Tout habillé l’hiver dans le garage
L’amour en transe danse en boite de nuit
L’amour décadence du ventre sur le lit
Image voilée dans une chambre noire
Petite histoire d’amour sans histoire
Le temps décadent d’un plaisir furtif
Ou quand l’amour devient un fugitif
Moi je veux encore des baisers de cinéma
Des acteurs qui s’aiment sous les draps
Des histoires d’amour légendaires
Alain Delon, Romy Schneider
Avec un casque à pointe dans le derrière
Et ils peuvent aller rôtir en enfer
Ces éros qui s’édonnent devant les films X
Alors que se meurt les belles de Cadix
Ici ou là l’amour est un peu partout
A Paris, Berlin, Moscou ou Katmandou
Hôtel du Nord avec une amante inuit
Au club Med avec Thierry Lhermitte
Trois tonnes d’amour plus tard
Sur les plages ou dans les plumards
Les amants s’aiment sans se lasser
L’amour sera toujours recommencé
derriere les nuages bleutes
Le soleil est allé se coucher.
Faut dire qu’il était fatigué,
Il passe sa journée à jouer
A cache-cache avec les nuages
Les ondées et puis l’orage,
A cache-cache avec le vent
Les tempêtes et les ouragans.
Le soleil tombant de sommeil
S’est endormi sur ses deux oreilles
Sans même attendre que la lune
S’extirpa enfin des brumes…
Elle prenait son petit déjeuner
Avec l’étoile du berger :
Café chaud, tartines grillées,
Confitures et beurre salé.
Tous les bébés étaient en pyjama
Quand la lune enfin se leva,
Tous attendaient que du fond du lointain
Vienne l’enchanteur Merlin…
A cheval sur une comète
Il sèmera la poudre d’escampette
Afin que les cauchemars
Déguerpissent de la nuit noire.
Alors, les paupières se fermeront
Et tous les bébés s’en iront
Dans l’immensité des étoiles
Ou les nuages sont des bateaux à voiles
Qui naviguent sur un océan
D’amour tout gonflé de vent,
Qui naviguent sur toutes les mers
Au large des îles imaginaires.
Quand les bébés seront endormis,
Si la nuit est sans ennui,
La lune ira rejoindre le soleil
Pour prendre un peu de sommeil…
Et qui sait si le lendemain
La lune et le soleil au-dessus des pins
Auront encore envie de se lever
De derrière les nuages bleutés…
des que je t'ai apercue
J’ai su
Que nous deux
C’était pour toute la vie
Peut-être…
Mais comme tu étais à genoux
Moi je n’ai vu
De toi que tes cheveux
ci-fait que je ne peux
Je ne peux
Aujourd’hui
Te reconnaitre !
deux amis
Dans la même galère,
S’inventant un paradis,
Bouteille d’eau à la mer.
Même quand ils ne se disaient rien
Un seul regard suffisait
Pour se dire allez vient
Et voilà, ils partaient…
Sur les bords de la plage,
Grillades à cuisiner
Mythe du bon sauvage,
Se lavant d’eau glacée…
Ils étaient deux amis
Dans la même galère,
S’inventant un paradis,
Bouteille d’eau à la mer.
du bout des yeux
A ceux qui s’aiment et se disent non !
A tous les amoureux
Qui s’embrassent seulement du bout des yeux.
A ceux-là qui un jour
Se sont abandonnés sans faire l’amour,
A tous ceux qui ont fui
Juste au moment de se dire oui !
A tous les amoureux d’un soir
Qui sur un banc s’embrase d’un regard
Mais qui n’osent aller plus loin
Et laissent choir leur amour en chemin,
Sachez qu’on ne sort pas indemne
D’un rendez-vous sans un je t’aime
D’une rencontre ou l’on se quitte
Sur un baiser à la va-vite.
Dans la nuit noire, les yeux ouverts,
Seul, tout un chacun se désespère
Aux souvenirs imaginaires
De ces aventures éphémères.
Quand on fera le compte des amours
Restés dans l’ombre, en contre-jour,
Combien d’amantes on reverra
Qui avaient fait pourtant le premier pas.
elle n'aime que les filles
Jamais les garçons
Pour elle, le sex-appeal
A des bas nylons
Une touche de ricil
Regard fragile
Rouge à lèvres vermillon
Et sourire qui en dit long
Elle n’aime que les filles
Nues sous leurs blousons
L’âme à l’abandon
Le corps en déraison
Elle n’aime que les filles
Et les plaisirs indociles
Tout est question de style
Et d’amour, ainsi soit-il !
Elle n’aime que les filles
Avec des blousons
Des gros ceinturons
Des gros seins…tout ronds
Des bijoux qui scintillent
Quand la nuit écarquille
Les bouts de chiffon
Les dessous fripons
Elle n’aime que les filles
Qui sentent bon
La vanille bourbon
Et le grand frisson
Elle n’aime que les filles
Et les plaisirs indociles
Tout est question de style
Et d’amour, ainsi-soit-il !
Elle n’aime que les filles
Tout est question de style
en 3 soupirs
Mes doigts se baladent,
S’en vont en promenade
Vers la chair qui dort encore…
Y a mes mains qui glissent
Sur une inconnue
Vers ses cuisses lisses,
Tendres et ingénues.
Je sens ma peau contre sa peau qui frissonne,
La voilà brulante
Bientôt haletante,
En trois soupirs elle s’abandonne.
Y a comme une fièvre
Dans ce lit défait
Le jour se lève, mièvre…
Va falloir se quitter.
Se quitter.
entre persil et romarin
Mon bébé qu’as-tu fais de tes jouets
Dis-moi petit Emile Louis
Où les as-tu rangés ?
Toutes mes jolies poupées
Maman je les ai découpés
En rondelles avec ma scie
Afin qu’elles soient sévèrement punies…
Car toutes sentaient le pipi d’chat…
Chat qui passa hilare et sournois,
Alors le chat, dans la longueur,
Fut découpé à coup de sécateur !
REFRAIN RITOURNELLE
J’ai tout enterré dans le jardin
Entre persil et romarin,
Là même où papa avait mis la voisine
Ses deux filles et leur cousine.
REFRAIN RITOURNELLE
Toutes mes peluches, maman,
Souffraient infiniment,
Victime de fièvre porcine
Elles avaient bien mauvaise mine.
Moi j’ai cru alors bien faire
En leurs réchauffant les ovaires,
Mais ces cochonnes, oh ! Bonne mère !
Avaient d’la paille au lieu de viscères…
REFRAIN RITOURNELLE
J’ai tout brulé dans le jardin,
Entre persil et romarin !
Là même où papa avait fait cuire
Un député et trois ronds-de-cuirs !
REFRAIN RITOURNELLE
Tous mes petits soldats de plomb
Dans ma chambre tournaient en rond…
Alors pour faire un peu la guerre
Je les ai conduits à la rivière.
Comme ils furent bientôt tout pleins de crasse
Tout crottés, tout dégueulasses
Par deux mètres cinquante de fond
Ils se lavent désormais le fion !
REFRAIN RITOURNELLE
Se sont noyés au fond du jardin
Entre persil et romarin,
Là même ou papa avait coulé
Un gendarme, un juge et deux policiers.
Mon bel Emile, mon petit Louis,
Dis-moi qu’as-tu fais de ta sœur ?
Dis-moi petit Emile Louis
Pourquoi t’es tout en sueur ?
Sache maman qu’avec ma sœur
On a fait que s’amuser au docteur
Là-bas au fond du jardin
Entre persil et romarin…
Mais comme elle s’ennuyait un peu
Elle a voulu changer de jeu
Et chez Guy George elle s’est rendue
Pour jouer avec le feu qu’elle avait au cul !
Mon bel Emile, mon petit Louis
Mon bébé ne sais-tu point
Que ce Guy George et compagnie
N’est rien qu’un bon à rien ?
Je sais maman et c’est pourquoi
J’ai couru du fond du jardin
Pour te dire que cette fois,
C’était pas moi l’assassin !
envie de vous
Envie je l’avoue d’embrasser vous dans le cou
Et tout doucement glisser mes mains sur vous
Mes envies prennent vie dés que je pense à vous
Déjà mon pouls s’affole à trois rues de chez vous
Quand je sais votre époux parti pour Singapour
Et vous, vous qui m’attendez sans dessous dessous
Avec cette irrépressible envie de faire l’amour
Envie de plonger mon corps dans vos désirs tabous
Et au bout de la nuit devenir fou de vous
Mes envies prennent vie quand je suis contre vous Vous qui savez si bien me donner envie de vous
esperance et amertume
Au fond de mon lit,
C’est une histoire d’amour qui me démange
C’est nuage que je vendange !
Toute endormie
Au fond de ma vie,
C’est un silence plein de douleur…
C’est un orage qui pleut sur mon cœur !
je hais les gosses
Leur seule présence m’agresse
Quand j’les embrasse, j’leurs mords les joues
Et quand ils pleurent j’leurs pincent les fesses
Je hais les gosses
Quand ils tombent de sommeil
Je leur joue alors à tue-tête
Une berceuse au creux de l’oreille
Un joli petit air de trompette
Fais dodo p’tit con sinon crois-moi
Demain je t’achète un rat d’égouts
Et c’est lui qui dans ton lit viendra
Le soir t’embrasser dans le cou
A tous les sent-la-pisses qui gémissent
Quand ils en ont jusque sous les bras
Ni vu ni connu moi je leurs glisse
Dans le biberon un peu de Témesta
Les pue-du-cul, les sacs à crotte
Ne comptaient pas sur moi pour vous changer
Trois fois par jour de couche-culotte
Les gosses… c’est direct dans la machine à laver
Et pendant qu’ils sèchent sur la corde à linge
Moi je me creuse les méninges
Pour leurs préparer un bon repas
A midi sera merguez et rizza
J’ai l’air sévère mais j’suis pas méchant
Quand ils sont grands je leurs fait cadeau
De bonbons qui leur niquent les dents
Et leurs fout des gaz plein les boyaux
jour de chien
Que je broie du noir,
J’ai un rêve qui me hante
Faire l’âne du matin au soir.
Dès qu’ils auront le dos tourné
Dès qu’ils seront partis au travail
J’irai dormir sur le canapé
Sans risque de représailles.
J’y ferai des songes fantasques
Où je serai Charli Mingus,
Je jouerai de la contrebasse
Tout en grattant mes puces,
J’aurai le jazz comme virus
Comme antidote ma caisse en bois
Je serai le roi du chorus
Tout New-York parlerait de moi.
Sans compter qu’on exposerait
Dans les galeries et les musées
Les coussins de mon canapé
Comme autant d’œuvre élaborée
Parce qu’avec ma truffe humide
Je ferai de drôles d’auréoles
On dirait de mon art élypsoïde :
« C’est tout l’esprit d’Andy Warrhol ! »
C’est alors que le téléphone sonne,
Sonne et stoppe mes chimères…
Comme il n’y a jamais personne
Rien à faire pour le faire taire,
Pour que la sonnerie s’arrête
Il me vient alors une idée :
Je vais mettre ce téléphone en miette
Je vais lui faire comme à mes jouets !
Rien à faire ! j’sais pas quoi faire
Quoi faire de mes quatre pattes,
Un tour à l’endroit, un tour à l’envers
Je tourne comme un automate.
Alors que je n’y croyais plus
Tournant, virant en pure perte
Je repère sur la moquette écrue
La nouvelle plante verte…
Au milieu de la terre noire
Je vais faire un trou discret
Et l’arroser sans arrosoir
Voir un peu si je sais viser !
Puis de quelques coups de crocs
Je taillerai les feuilles qui pendent,
Mes maîtres auront moins de boulot…
Je suis utile sans qu’on me le demande !
Le soleil se couche déjà
La journée est vite passée,
Je remue la queue de joie
Car ils ne devraient pas tarder.
Moi qui ne rêve que de leurs caresses
Voilà qu’on commence à m’engueuler,
Et tombent, tombent les coups de laisse
Et au tapis sans manger !
Mais qu’ai-je fait, nom d’un chien
Pour mériter cette punition ?
Attendez ! Attendez voir demain,
Je signerai ma rébellion
Dés qu’ils auront le dos tourné,
Dés qu’ils seront partis au travail,
Je ferai l’âne sur le canapé
Et tant pis, tant pis pour les représailles !
la baleine blanche
Elle est partie au fond des océans, me laissant !
Depuis ce temps, quand je dors, je ne dors pas vraiment, Depuis ce temps, quand je mange, je n’mange pas vraiment
Je ne fais plus pipi, je ne fais même plus caca
Je referai tout ça le jour où elle reviendra…
Jamais je ne veux oublier qu’elle m’a quitté,
Alors j’ai gardé en secret sous mon oreiller
Ses ongles de pied qu’elle avait coupé
Et ses cheveux longs que j’ai retrouvés au fond du bidet !
Je sais que bientôt elle me reviendra
C’est pour ça que je n’ai pas changé les draps,
J’ai même gardé sous le traversin
Un de nos vieux morceaux de sopalin.
J’ai perdu ma baleine blanche un dimanche
Elle est partie au fond des océans depuis déjà longtemps !
la derive des incontinents
Se lamentent les petits vieux tout en titubant
Dans leurs sous-vêtements hyper-absorbant
C’est la dérive des zinzins incontinents
C’est la dérive des incontinents
Alors comme l’homme de l’Atlantide surfant
Sur la lame de fond(ement ) de ses excréments
Tous les grabataires s’enfuient tout en fuyant
C’est la dérive des zinzins incontinents
Et ils ont dans le regard cet étrange sentiment
De tristesse comme l’ont seulement les fous-de-bassant
Plongeant et replongeant sans cesse au large d’Ouessant
Dans le sillage des pet…troliers agonisants
Et les voilà qui vident leurs intestins défaillant
Comme autant de nappe d’hydro-carburant
Dans l’océan imaginaire de leurs draps blancs
Ah ! Oui ! C’est vraiment emmerdant d’être incontinent !
la reine d'Angleterre
Elle a le con tellement de travers
Que l’a pauvre femme s’imagine
Qu’il lui faudrait une barre à mine…
Pour s’enfiler ma pine !
Oh ! Pitié pour la reine d’Angleterre
Elle a les dents tellement de travers
Que la pauvre femme s’inquiète et divague
Il lui faudrait à sucer une bite en zig-zag !
Oh ! Pitié pour la reine d’Angleterre
Elle a les doigts tellement de travers
Que la pauvre femme en solitaire
S’astique en vain le trou de la chambre à air !
Moi j’ai pitié de la reine d’Angleterre
Elle a vraiment tout qui va de travers
Pour redresser tout ça, ces mœurs et ses vertus
Faudrait lui enfoncer un parapluie dans le cul
Et d’un chapeau melon…
Lui boucher l’entrée du con !
la vieille fille du Cap-Ferret
Qui avait un chat qui la désemparait…
De son petit ventre tout rond
Descendaient des poils si longs
Qu’une fois brossés, peignés,
Ces poils lui cachaient les pieds.
Il y avait une vieille fille au Cap-Ferret
Qui avait un chat inexploré
Un chat pourvu de poils si drus
Qu’on lui voyait plus le trou du cul !
Ça lui faisait un peu comme une forêt
Où personne n’osait s’aventurer.
Il y avait une vieille fille au Cap-Ferret
Qui avait un chat noir, décoloré…
Et au fion de cette fausse blonde
Il faisait tellement sombre
Qu’on y retrouvait parfois égarés
De drôles d’objets démesurés.
Il y avait une vieille fille au Cap-Ferret
Qui un beau soir voulut se libérer.
Elle sacrifia sa toison immaculée
Poil après poil, à la pince à épiler !
Et depuis ce jour le chat tonsuré
Verse des larmes édulcorées !
Il y avait une vieille fille au Cap-Ferret
Qui a désormais un chat lisse et aéré,
Un drôle de petit félin
Qui pleure à longueur de journée
Qui pleure de joie, cela va sans dire,
Gentil p’tit chat toujours sourire,
Qui pleure de joie chaque fois
Qu’on le caresse du bout des doigts !
l'amour la belle affaire
C’est pas compliqué !
Mon amour laisse toi faire,
Allez…Laisse toi aller…
Sur la banquette arrière
Arrêtes de gesticuler !
Je ne veux rien faire
D’autre que t’em… brasser !
le blouille
Alors je chante le blouille…
Le blouille ?
Le blouille !
C’est le blouz des arsouilles
Et je l’entends qui gargouille
Tout le long de mes viscères,
Le blouille traîne sa misère…
Evaporation de whisky
Le blouille c’est un nuage gris,
Il fait pleuvoir les notes sur ma guitare
Et tempêter les idées noires !
Le blouille me ronge le bonheur
S’il en est qui traine au fond de mon cœur,
Il fricote avec mon chagrin
Et m’abandonne au petit matin !
Alors, sur trois accords je déambule
Sur un fil d’alcool comme un funambule,
Le blouille me hante jusqu’au soir
Jusqu’à l’instant où je prends ma guitare…
le blouz des ovaires
Chaque mois c’est le même calvaire…
Entre ma femme et moi, c’est la guerre !
Elle a l’amour amer
Et mauvais caractère
Sitôt que le blouz se pose sur ses ovaires.
Elle en veut à la terre entière,
Et au reste de l’univers,
Quand elle a le blouz des ovaires…
Elle crie, elle pleure, elle s’ulcère,
Elle médit, jalouse, exagère
Quand dans son blouz elle macère.
Alors par désespoir,
Je m’en vais trainer le soir
Dans les bars avec ma guitare.
Je m’enfile quelques bières,
Parfois la fille du vestiaire
Avant d’chanter le blouz des ovaires.
Le blouz des ovaires
Me met le cœur à l’envers
Et me chamboule les viscères…
A cause de cet impair,
Cette bévue de Dieu le père
J’ai les boules qui trainent par terre.
Par-dessus tout je
Kiffe c’est mon pif !
le charcutier
On lui tire la queue il fait des étrons,
Le charcutier lui dit : « Espèce de cochon,
Sacré nom de Dieu, ton compte est bon ! »
En colère le charcutier sort son révolver
Il lui tire une balle dans la jugulaire
Puis il achève la bête d’un coup de couteau…
Un bon coup dans le dos, bien comme il faut !
Comme le charcutier est encore fâché,
Il lui coupe la tête pour faire du pâté,
Avec le restant il fait des rillettes
Quatre beaux jarrets et douze côtelettes…
Il lui coupe une patte pour faire un jambon,
Puis des morceaux gras il fait du gratton
Et du sang tout chaud vingt mètres de boudin
Alors du cochon, il ne reste rien.
Quand la charcutière rentre à sa maison
Elle cherche partout son petit cochon,
Son mari lui dit : « Tu sais, il est parti
S’installer dans ma charcuterie ! »
Comme la charcutière se met en colère
Le charcutier sort son révolver…
Prise de panique, elle se fait dessus
Et mon histoire reprend au début…
Une charcutière pendue au plafond,
Elle se fait dessus, elle pond des étrons…
Le charcutier lui dit : « espèce de vieille truie,
Tu ne l’emporteras pas au paradis ! »
Il lui met un coup droit dans les ovaires
Puis lui tire une balle dans la jugulaire…
Il achève sa femme d’un coup de couteau
Un bon coup dans le dos bien comme il faut !
Comme le charcutier est encore fâché,
Il lui coupe la tête pour faire du pâté,
Avec le restant il fait des rillettes
Deux énormes jarrets et douze côtelettes…
Il lui coupe une cuisse pour faire un jambon,
Puis des morceaux gras il fait des grattons
Et du sang tout chaud vingt mètres de boudin
Alors de sa femme, il ne reste rien.
Quand le commissaire vînt à la maison
Cueillir le coupable, le mettre en prison,
Le charcutier lui dit : « Par ici l’ami,
Viens donc visiter ma charcuterie ! »
Comme le commissaire sort son révolver
Le charcutier lui tranche la jugulaire
Et dans un dernier râle, le flic se fait dessus,
Et mon histoire reprend au début !
Avec un commissaire plus que moribond
Etendu par terre et pour de bond
Le charcutier se dit : « Sacré nom de nom !
Cette chanson n’a donc point de conclusion !»
le petit chat est mort
Tout vilain, tout rabougri,
Le petit chat d’Eléonore
Est mort d’anorexie.
Tout seul, tout seul, sans amour,
Toujours tout seul dans son grand lit
Le petit chat avait fini par faire le tour
D’une vie morne et sans envie.
Personne, personne, au grand jamais,
Non, personne ne se serait douté
Qu’à force d’être mal-aimé,
Le petit chat se suiciderait.
Le petit chat est mort
De solitude et d’ennui,
Le petit chat d’Eléonore
Est parti, à tout jamais, cette nuit…
le sous marin a voile
Le nez au vent, le soleil sur la peau,
Il inventa un drôle de bateau :
Un voilier pouvant aller sous l’eau !
C’était un bateau baignoire imaginaire
Un sous-marin à voile pour braver l’éphémère,
Un navire qui sombra dans l’amer
Tume de quelques verres de Johnny Walker.
Que n’en fais-tu plutôt une épopée
Lui suggéra alors un patron de troquet :
Il y a là matière à te faire
Un nom entre Lennon et Prévert !
John taquina alors la rime
Il écrivit à l’encre maritime
L’histoire aquatique de son Titanic
Puis il sombra dans un coma éthylique.
Comme une allégorie en perdition,
De ce naufrage est née cette chanson :
L’odyssée d’un marin légendaire
Qui naviguait en dessous le niveau d’la mer…
Depuis de Quimper jusqu’à Collioure,
Tous les matelots en mal d’amour
Chantent l’histoire de John le marin
Dont on entend encore la quille racler les fonds marins.
les aisselles de ma grand-mere
Comme si elle y avait, pleine de colère
Ecrasé cent cinquante asticots blancs
Et autant de chenilles processionnaires
Mais c’est un endroit pourtant absolument
Charmant que les aisselles de ma grand-mère
Elle a les dessous de bras incommodant
Ça sent le camembert tombé dans les waters
L’odeur fétide des barbots puants
Mort au moins depuis une année entière
Elle a les dessous de bras exubérant
Tout couvert de longs poils blancs en jachère
Avec en-dedans aussi des vers luisants
Qui la nuit, c’est joli, font de la lumière
Oui c’est un endroit vraiment absolument
Charmant que les aisselles de ma grand-mère
Elle a les dessous de bras fertiles et féconds
Car j’y ai vu depuis la fin de l’hiver
Sortir tout doucement de leur cocon
Cent cinquante mouches et autant de coléoptères
Oui c’est un endroit vraiment absolument
Charmant que les aisselles de ma grand-mère
Il y a ainsi sous les dessous de bras
De nos grand-mères toute une écosphère
Que chacune se les rase et patatras
Ce serait aussitôt la fin de la vie sur terre
Que chacune se les rase et aussitôt
Ce serait la fin de la vie sur terre
Patatras
les fleches de cupidon
D’amour fou, de déraison,
Touchés en plein cœur
Par les flèches de Cupidon…
Moi je ne dois mon salut
Qu’au vent tourbillonnant
Qui fit cible de mon cul
Aux flèches des sentiments.
Blessures amères entre les reins,
L’amour est une plaie ouverte
D’où saignent les alexandrins
De nos plus chers poètes.
Ah ! Si Cupidon ainsi qu’Eole
Avaient connu l’arquebuse
J’aurai gravé des rimes folles
Dans le cœur de mes muses.
Mais voilà… j’ignore tout de la poésie
Des rimes, des vers et des césures ;
Je n’ai pas l’art du mot choisi
Mon cri d’amour n’est qu’un murmure.
Alors, j’écris des chansons
Souffler par un vent fripon
Et transpercer les cœurs, elles vont,
Comme les flèches de Cupidon.
les quatre saisons
Qui grimpent l’échelle du temps
J’ai les boules qui font du yoyo
Selon la couleur du temps,
J’devrais alors comme Vivaldi
Ecrire les quatre saisons
Voilà ce que je me dis
En observant mes roustons !
En hiver, dans la froidure
Ma nature se rétrécit,
J’ai les boules qui deviennent dures,
Ça me donne du souci.
En hiver, je le confesse
Mon zizi est tout petit
Pour qu’il retrouve son allégresse
Il faut lui dire des mots gentils !
Bizarrement quand vient le printemps
J’ai les boules qui s’emplissent,
Ça me donne du tourment,
J’en ai le front qui plisse !
Au printemps je le confesse,
J’ai les boules qui trainent par terre,
Je vis alors dans la détresse,
Dans la peur d’un pas de travers…
Je vous l’avoue quand vient l’été
J’ai le cerveau en délire
Car à l’autre extrémité
J’ai mon zizi qui s’étire !
En été, je vous l’avoue
Je m’étends jusqu’à l’horizon,
J’en vois à peine le bout
Ça me fait perdre la raison.
Bizarrement quand vient l’automne
J’ai les boules un peu tristes,
Je me masturbe les neurones
Comme un séminariste…
En automne, je le confesse
Mes boules ont fait leur baluchon.
Elles cherchent un peu de tendresse
Avant mon hibernation…
Comme les grenouilles de la météo
Qui grimpent l’échelle du temps
J’ai les boules qui font du yoyo
Selon la couleur du temps,
J’devrais alors comme Vivaldi
Ecrire les quatre saisons
Voilà ce que je me dis
En observant mes roustons !
l'orthophoniste
Une sorte d’orthophoniste
J’apprends le A… j’apprends le O
Aux sourds muets comme des pots
J’apprends à coup de quéquette
A parler aux sourdes muettes
Un coup au chat c’est Aaaaah !
Un coup au pot c’est Oh !
mamie prout blouz
Je n’entends même plus les pets d’mon cul !
A la maison, ça peut encore aller…
Mais que faire en société ?
Ça n’va pas bien, docteur, je n’m’entends plus
Je n’entends même plus les pets d’mon cul !
Mamie Prout blouz…
C’est la mamie Prout blouz !
Jamais personne ne m’entend
Faut qu’je gueule plus fort que l’son d’mes vents
Parce que j’ai les tripes toutes en vrac
On dirait qu’je parle en play back !
Personne jamais ne m’écoute,
Tout l’monde m’appelle Mamie Prout !
Mamie Prout, on ne peut plus rien pour vous !
Vous êtes bouchée, c’est sûr ! Mais pas d’partout…
La solution c’est de péter plus fort,
Alors mamie faites un p’tit effort :
Prenez trois fois votre respiration
Et péter donc à en passer le mur du son !
La vieille vécut ainsi jusqu’à cent ans,
Au milieu de ses bombes à retardement…
Ça pépépétaradait de partout chez mamie Prout
On serait cru en plein Beyrouth !
C’était comme une arme à répétition
Qu’elle maniait sans aucune précaution.
Mamie Prout, un jour ou une nuit sans doute,
Ou elle avait forcé un peu sur le Vermouth
Décocha au fond de son lit douillet
Une perle qui finit par l’asphyxier…
Elle est décédée d’un pet terroriste
Nous affirma le médecin légiste !
Trois jours plus tard on enterra mamie Prout
Dans un cimetière situé non loin de l’autoroute…
Mais à peine fut-elle dix pieds sous terre
Qu’on entendit gronder ses viscères.
Mamie Prout en dégagea une dernière
Une dernière caisse qui rasa la terre entière !
marie trintignant
S’il te plait ! Dis-moi que tu m’aimes, dis le moi…
Dis-moi que tu m’aimes, allez, dis-moi que tu m’aimes !
Pourquoi tu ne me le dis pas ?
Jamais, jamais je ne te dirai que je t’aime
Pour la bonne raison que je ne t’aime pas !
Je ne t’aime pas… Je ne t’aime pas, Je ne t’aime pas
Voilà le message lancinant qu’elle entend
Cris de rage d’un amour devenu fou
Qui en même temps qu’une pluie de coup,
S’abat sur elle, Marie Trintignant.
Elle, corps et âme défoncé
Fracture occipitale
Coma dépassé
Mort cérébrale
Lui, jugement…condamnation
Retraite carcérale
Huit ans de réflexion
Sur la mort conjugale !
Huit ans pour oublier la lenteur du temps
Le temps qui passe comme un enterrement,
Huit ans pour la vie de Marie Trintignant
Huit ans… et le reste du temps sanglotant !
mon chien
Qui ne fait pas caca par terre
C’est un drôle de chien,
Un chien révolutionnaire !
Plutôt que d’aller au caniveau
Il fait sa commission
Sur le pas-de-porte des bigots
En visant bien leur paillasson.
Dés qu’il le peut, il fait sa crotte
Sur le trottoir des bourgeois
Qui s’en mettent plein les bottes…
« Et merde ! », C’est eux qui aboient !
Chien rebelle, il inventa le tag
Un jour de colère et de furie
En projetant sa débourade
Sur les murs d’une gendarmerie
Mais on finit par l’attraper
Un jour de constipation
La merde au cul et sans collier
On jeta mon chien en prison
Mais le juge qui traita l’affaire
Haïssait tant l’humanité
Que pour tirer mon chien d’affaire,
Il a chié dans le dossier !
mort aux cons
Quand on veut devenir un moudjahidin
Aucune autre alternative pour mourir au combat
Que de flinguer Cabu, Tignous et cetera
Toi le super zéro en Nike et djellaba
Qui voulais mourir en martyr au nom d’Allah
C’est un peu grâce au GIGN
Que tu as rejoints Hussama Ben Laden
Toi qui rêvais pour monter au ciel
De dynamiter un jour la tour Eiffel
Te voilà criblé de plombs comme un pigeon
Exécuté pour excès de religion …
Bref ! Te voilà…
Mort
Mort au com…
Mort au combat
Bref ! Te voilà… mort
Mort aux cons…
Chacun son karma
Car il est désormais temps qu’on te le dise
Tu n’auras pas les mille vierges promises
Toi qui pour ce harem a tout sacrifié
Te voilà condamné à te branler
Bref ! Te voilà…
Con
Condamné
A passé pour un con
Bref ! Te voilà…
Con
Condamné
Pour l’éternité
« Quand on est con, on est con ! » chantait le poète
Ce en quoi s’accordait la pensée du prophète
« Moi j’octroi de droit, dit-il, la première syllabe
A tous les morts au combat pour le djihad ! »
Mort aux cons…
Nuit d'amour sur vinyl noir
Tourne, tourne le disque en vinyle noir
Et tourne et s’enroule le collant de nylon noir
Tout du long de tes longues jambes blanches
Comme un préambule à la nuit blanche…
Je donnerai tout, tout pour une autre nuit blanche
Avec toi… sur un vinyle noir !
Disparue, oubliée la ronde des idées noires
Quand glissent et s’affalent tes dessous de soie noir
Quand tout doucement s’ouvrent tes cuisses blanches
Quand tu me roule-boules d’amour entre tes hanches.
Alors que ton corps s’endort dans la nuit noire
Je te regarde, belle comme une perle noire…
Bonheur éphémère tu es ma colombe blanche
Qui, hélas, s’envolera bientôt dans l’aube blanche.
Depuis, la nuit, j’écoute ce vieux vinyle noir
Le nez plongé dans ton collant de nylon noir,
Ombre légère sur mes chimères, je flanche…
Flagrance d’amour qui encombre mes nuits blanches !
ornithologiste
Nathalie est ornithologiste
Elle aime bien étudier les oiseaux
Et elle a mis le mien sur sa liste
Faut dire que c’est un très bel oiseau
C’est un oiseau rare
Un oiseau bizarre
Un drôle d’oiseau
Avec du poil sur le dos !
Nathalie étant aussi taxidermiste
Elle a voulu lui faire la peau
Mais mon oiseau surréaliste
Lui fit une prise d’aïkido
Alors à cœur perdu
Nathalie mourut
Le souffle court
Au petit jour
Elle mourut d’amour
papier caca
J’ai beau me torcher au bon endroit
J’ai de la merde plein les doigts…
De la merde plein les doigts !
Je me demande alors ce qui ne va pas ?
Est-ce le papier ou le caca ?
Caca !
pepette
Docteur, j’ai beaucoup de chagrin
Elle est partie cette nuit ma Pépette,
Pépette, c’était mon petit chien,
Un york-shire croisé de levrette…
Et comme ultime supplice
Pépette est morte entre mes jambes,
Etouffée entre mes cuisses
Avec du poil plein la langue !
Docteur, vous êtes un spécialiste,
Vous pouvez faire ça pour moi…
Avec l’aide d’un taxidermiste,
Greffer moi Pépette à la place du chat !
Docteur, se serait miraculeux
Revoir dodeliner la tête à Pépette,
Et de nouveau briller ses jolis yeux
Au milieu de ma barbichette !
Ah ! Si je pouvais avoir dans la culotte
Sa jolie petite paire de babine
Plutôt que cette peau à moitié morte
Qui me pendouille de chaque côté du string.
Docteur j’en prendrai bien soin,
Je changerai, s’il le faut, de gynéco
Puisque le mien ne connait rien aux chiens,
J’irai m’écarteler chez le véto !
Je suis tout à fait prête à tout
Pour que Pépette revive en moi,
Même à mettre des slips kangourou
Pour qu’elle soit moins à l’étroit.
Docteur, je vous en conjure,
J’ai le chat qui va tout de traviole
Depuis qu’en son embouchure
Pépette a posé sa tête toute molle !
J’ai touché le fond du fond de la détresse,
Aussi avant de m’exciser la griotte
Je vous lance docteur cet S.O.S,
Vous êtes mon dernier antidote…
Docteur, vous êtes un spécialiste
Je vous en prie à genoux…
Avec l’aide d’un taxidermiste
Ressuscitez-moi mon petit trou !
Mon petit toutou…
petit dejeuner landais
Si je suis toujours de bonne humeur
C’est que le matin je mange des tartines au beurre
Avec des confitures de confit de canard
Que je trempe dans un bol de Ricard
C’est le petit déjeuner landais
Qui vous met en forme pour toute la journée
poil du culophobe
Ce n’est pas que je sois snob
Mais je déteste les poils pubiens
Je suis poil-du-culophobe
Etrange névrose qui me rend tout à fait zinzin
J’en ai les jambes qui se dérobent
Je m’asphyxie, je perds haleine,
Quand je m’égare entre leurs globes
Et que m’étouffe une touffe de poils indigènes.
Je suis poil-du-culophobe !
Je suis poil-du-culophobe,
C’est presque une religion,
Selon mon psychologue
Les chattes, sont pour moi des cages de poil, une prison !
Je suis poil-du-culophobe,
La seule vue d’une toison
Me donne du vague à l’âme au zob,
Me met l’étendard en berne au fond de mon caleçon.
Je suis poil-du-culophobe
Je suis poil-du-culophobe,
Alors quand un poil, un zébulon
Dépasse dans dessous les robes,
Plein de rage, je l’arrache avec les dents du fond !
Je suis poil-du-culophobe,
Voilà pourquoi depuis toujours
Je suis en quête d’une fille probe
Qui s’épilerait la raie et les alentours !
Je suis poil-du-culophobe
Je suis poil-du-culophobe,
A la chercher par vaux et par monts,
Je l’ai trouvée enfin près de Grenoble
Ma muse, ma Vénus, mon con, ma conclusion
Elle est poil-de-couillophobe,
De son côté elle cherchait un Apollon
Un homme, un vrai, monté comme un god,
Mais avec les roustons tondus comme des berlons.
Depuis du crépuscule à l’aube
Par en-dessous notre édredon
Comme deux amants à la mode
On se caresse dans le sens des poils de Cu…pidon
pourquoi...quoi
Je me demande encore bien pourquoi … Quoi ?
Mes copines ne parlent que de moi
Moi qui ne suis qu’un homo sapiens
Un peu erectus quand tout va bien,
Je me demande encore bien pourquoi … Quoi ?
Elles m’ont offert un maillot à pois…
Légion d’honneur du meilleur grimpeur…
Moi qui ne prends jamais que l’ascenseur !
Je me demande encore bien pourquoi … Quoi ?
Mes copines m’ont choisi à moi…
Moi qui ai le cœur ramoli , tout endormi
Le cerveau aplati, tout décati !
Moi qui suis le genre de gars qui dans les bars tabacs
Passe son temps à ne penser qu’à ça,
A s’abreuver, à siroter,
A picoler, à s’inonder le cervelet
Je me demande alors bien pourquoi … Quoi ?
Mes copines s’accrochent encore à moi
Moi qui ne suis qu’un pauvre chanteur
Tout imbibé de Johnny Walker
Moi qui chaque nuit vomit mon cœur blessé
En même temps que mes amours passés
Dans le noir je me ronge le désarroi
Et je crache à la gueule de mes gueules de bois
Je me demande vraiment pourquoi… Quoi ?
Mes copines s’enroulent autour de moi
Toutes pénétrées par l’idée impudique
De recueillir au viol un vieil alcoolique
Alors dans l’alcôve de leurs névroses
Je leurs injecte en overdose
Mes désirs égarés dans un corps
A corps éperdus d’amour retors !
Je me demande vraiment pourquoi… Quoi ?
Mes copines s’abandonnent à moi
Moi qui suis tout pantelant la plupart du temps
Dans mon pantalon trop grand
Je me demande alors pourquoi… Quoi ?
Pourquoi toujours tant de pourquoi ?
Pourquoi ci pourquoi ça pourquoi moi
Parce que c’est comme ça et puis voilà !
Et pourquoi pas !
Je me demande encore bien pourquoi… Quoi !
Mes copines m’ont offert un maillot à pois
Légion d’honneur du meilleur grimpeur
Moi qui ne prends jamais que l’ascenseur !
Alors plus j’y pense et plus le me dis
Que cette récompense, ce premier prix
N’est peut-être qu’une métaphore
Inaccessible aux alcoolivores …
rechauffement climatique
Maman c’est quand le réchauffement
Climatique ? C’est quand maman ?
C’est quand que les orang-outangs
Joueront avec les ours blanc ?
Maman c’est quand le réchauffement
Climatique, c’est quand maman ?
C’est quand que les goélands
Voleront avec les pélicans
N’es pas peur mon enfant
Ce n’est pas pour maintenant
N’es pas peur le réchauffement
C’est pour quand les poules auront des dents
Pour quand les chiens feront des chats
Et les chats des bébés rats
Pour quand les chameaux auront trois bosses
Les chameaux auront trois bosses
Justement maman justement
Je crois bien que le réchauffement
Climatique à commencer
A nous tomber sur le coin du nez
Car maman , je l’ai vu hier
Sur la piste du cirque Pinder
Le chameau à trois bosses
Le chameau à trois bosses
N’es pas peur mon enfant
N’es pas peur le réchauffement
Ce n’est pas pour maintenant
Ce n’est pas pour maintenant
Ce que tu as vu hier
C’est l’amitié éphémère
Entre un dromadaire du Mali
Et un chameau de Mongolie
OUF ! J’ai eu peur maman !
rupture conjuganale
Mon amour, vous qui passez sans me voir
Vous dont le cœur souffre de cécité
Je vous demande d’attendre encore un soir,
Laissez-moi un peu de temps pour exulter !
Car demain, je vous crierai des mots d’amour
Qui auront transité de par mon oesophage
Et portés par un vent de topinambour,
Je vous soufflerai cet ultime message…
Mon amour vous qui passez sans me voir,
Vous dont le cœur souffre de cécité,
Je vous prie de bien vouloir recevoir
En guise d’adieu ces quelques pets !
Alors vous qui passiez sans me voir
Si vous ne souffrez point de surdité
En entendant mes gaz expiatoires
Vous saurez comme je vous ai aimé.
Pour ma part j’irai sur un nuage d’amour
Chercher au loin comme la belle Pélagie
Un homme, un poète, un troubadour
Qui chantera fièrement mon aérophagie.
sarah
Vous savez comme je vous aime Sarah
Pour autant sachez que je n’apprécie guère
L’intérêt que porte votre diaspora
A ma petite excroissance de chair
Sarah, mon bébé, mon ange, ma puce
Je ne suis pas Nostradamus
Mais je peux vous dire Sarah que vous n’aurez pas
La peau de mon prépuce
Car souvenez-vous de ce qui est arrivé à ceux
Qui au nom de Yahvé ou à cause d’un phimosis
S’étaient fait légèrement raboter le nœud
Ils sont tous allés tout droit à Auschwitz
Alors, à moins que ma bistouquette
N’attrape le mycobactérium lépraé
Ou à moins d’un accident de braguette
Mon prépuce demeurera à jamais
Sarah il faut que vous le sussiez
Le prépuce est à l’homme …ce que l’échelle est au pompiers
A la fois sa continuité
Et sa meilleure chance de ne pas partir en fumée
sous les burqas
A tous les petits soldats d’Allah
Trop occupés à jouer au bazooka
Je les informe aimablement qu’il y a
Des kilos d’amour sous les burqas
A tous les petits soldats d’Allah
Prêts à commettre un attentat
Pour un peu d’amour dans l’au-delà
Que ne soulevez-vous pas plutôt les burqas
Car il y a là sous les draps
Lourds et opaques des burqas
Un je ne sais quoi d’Allah
Des kilos d’amour sous les burqas
toujours sourire
La joie au cœur, du soleil dans les yeux
Ah ! Quel bonheur de croire en Dieu
Toujours sourire c’est ma religion
Au nom du père et de la rédemption
Bien au chaud dans ma maison
Le ventre au bord de l’implosion
Je regarde la misère à la télévision
Béatement je souris comme un con
Toujours sourire toujours sourire
N’y a rien de plus chrétien
Toujours sourire toujours sourire
Ça ne me coûte rien
Dieu est partout, dieu est lumière
Et moi je suis son réverbère
J’éclaire d’un sourire les malheureux
C’est ma façon à moi d’être généreux
Toujours sourire sans être obséquieux
Je leurs donne ce que j’ai de mieux
Car un sourire c’est déjà beaucoup
Et surtout ça ne me coûte pas un sou
tu es partie
Tu es partie, tu m’as quitté
Un jour au milieu de l’été
Tu m’as quitté, tu es partie
Un jour au milieu de la nuit
Tu m’as dit c’est fini
Tout ça, le reste et puis
Je te préviens je t’avais prévenu
Je m’en vais, je n’en peux plus
De tes chaussettes qui trainent
De tes slips qui freinent
Et du temps qui s’égrène
En tant de haine soudaine
Tu es partie, tu m’as quitté
Un jour au milieu de l’été
Tu m’as quitté, tu es partie
Un jour au milieu de la nuit
Tu t’es alors précipitée
Par la fenêtre… mais
Quelques étages plus tard
Tu broyais toujours du noir
Sur le trottoir, ratatinée,
La mine toute chiffonnée,
Le corps en accordéon
Tu m’as quitté pour de bon !
Je veux ici te remercier
Car c’est toi qui as trouvé
En passant par le balcon
Une chute à ma chanson
Je veux ici te remercier
Car c’est toi qui as trouvé
En sautant du douzième
Le mot fin de mon poème
un temps de chien
Ce soir, j’ai dans le fond des yeux
Un temps de chien, regard pluvieux…
J’ai plus personne pour me consoler
Ubu le chien s’en est allé.
Moi qui mouchais tous mes chagrins
Dans les poils de ce chien
Ce soir c’est dans le creux de mes mains
Que je pleure… que je pleure sans fin.
Depuis… depuis j’ai dans la tête
Ses quatre pattes qui m’font la fête,
Qui virent et tournent autour de moi,
Qui remue la queue et puis aboie…
Depuis… depuis dans l’fond mon cœur,
Couché en boule sur son bonheur,
Je l’entends doucement qui respire
Sur le tapis de mes souvenirs.
Je voudrais encore les jours de pluie
Sentir son odeur de chien, et puis
Je voudrais voir ses poils sur le canapé
Et les baies vitrées toutes auréolées…
Mais surtout, je voudrais le voir revenir
Clopin-clopant, les yeux sourire,
Entre mes bras le voir se blottir
Et puis s’endormir… jamais mourir !
une petite souris
J’avais perdu mes dents de lait
Quand j’ai trouvé sous mon oreiller
Une p’tite souris toute endormie
Venue du fond de l’infini…
Cadeau de la vie
Pour tuer l’ennui
L’amour naquit
Du ventre d’une petite souris.
Cadeau de la vie
Pour enchanter les nuits,
L’amour naquit
Du ventre d’une petite souris.
Tout un chacun sur terre espère
Avec un peu d’amour tuer sa misère,
Pour oublier nos p’tits soucis
Il n’y a qu’l’amour d’une petite souris.
Il est facile de refaire le monde
De terrasser les dragons immondes
Du moment que l‘on est muni
D’l’amour d’une petite souris.
Il n’y a guère que l’éléphant
Qui ne trouve pas épatant
D’avoir, le soir au fond de son lit,
L’amour d’une petite souris.
whisky
C’est qui ? Qui qui m’a servi ce whisky, ce Paddy,
On dit que c’est Jack qui
A dit à Sophie de me le servir … ce whisky
Jack a dit à Sophie
Qu’avec un alibi
D’au moins dix Whiskys
Abasourdi je lui
Déballerai aussi
Mon … qui qui
Qui qui m’a servi ce Whisky
On me dit que c’est Sophie ?
Mais c’est qui Sophie
Cette fille qui ri
Quand je lui dis
En catimini
Que je la trouve jolie
Vraiment jolie
Surtout après mes dix
Whiskys
C’est qui ? Qui qui m’a servi ce whisky, ce Paddy,
On dit que c’est Jack qui
A dit à Sophie de me le servir… ce whisky
Si jamais Sophie
M’avait dit
Juste un petit
Je t’aime ! Mon chéri,
Oh oui !
Quel répit pour mes dépits
Et combien d’économies
De whisky
Qui ? Qui ? C’est qui qui me l’a servi ce whisky
Puis qui m’a dit
Qu’à minuit
Moins dix Whiskys
Sophie était partie
Avec Pierre Paul Jack ou Rémi
Bref un type qui
Ne buvait jamais de Whisky
Que de l’Ice-tea
C’est qui ? Qui qui m’a servi ce whisky
Ce Paddy,
On dit que c’est un ami
Qui voulait que j’oublie
Que Sophie était partie
Loin d’ici En Australie
ete 82
Je suis amoureux
D’une fille qui depuis peu
N’a plus de lendemain…
Plus d’été, plus d’hiver
Plus aucun repère
Car depuis son Alzheimer
Le temps est incertain
Pourtant elle se souvient encore un peu
De notre été 82
Dans son passé il y a des trous
Tout se dissout
Elle mélange un peu tout
Aujourd’hui, hier, demain
Sa mémoire s’efface
Ses souvenirs s’encrassent
Toute sa vie se fracasse
Il ne lui reste rien
Sauf peut-être ce petit coin de ciel bleu
Un peu de notre été 1982
Ce temps où l’on se tenait toujours par la main
Où l’on ne se souciait jamais du lendemain
fan-fan l'elephant
Je m’appelle Fan-Fan le gros éléphant
Je suis poète en amour et sentiment
Chanteur de charme quand j’en ai le temps.
J’aurai rêvé d’être ténor à l’opéra,
Chanter sous les vivas de la Scala,
Mais comme public je n’ai que mon troupeau
Des éléphantes en mal d’’éléphantaux.
Et toutes ces femelles sont insatiables
En amour, toutes donneraient au diable
Leur âme, dans l’espoir inavouable
De d’user un peu la couenne sur mon baobab.
Toutes, toutes sauf la dernière venue,
Une éléphante encore ingénue
Dont je suis amoureux fou cinglé
Mais à qui, hélas, je ne fais guère d’effet !
Alors que dans toute la savane
Chacune se pâme et me réclame
Il fallut que je m’éprenne, c’est tout moi,
De cette pachyderme sans émoi…
Frigidement, elle supporte mes assauts
Sans un murmure, sans le moindre mot,
Même ma longue trompe d’éléphant
Ne lui déride pas les entre-flancs.
C‘est toujours tout comme si rien
N’allait venait entre ses reins,
Je me mets la trompe en tire-bouchon
Sans qu’elle n’émette jamais le moindre son !
Alors pour l’entendre fredonner un jour
La douce mélopée de l’amour
J’ai cédé ma place en cet antre
Austère et réfractaire de son ventre.
A peine avais-je sorti mon appendice
D’entre ces pachydermiques cuisses
Qu’en son conduit anal un girafon,
Lui glissait et la tête et le cou sans façon…
Et l’éléphante ainsi visitée
Comme la Callas de chanter :
« vas-y ! vas-y ! Vas-y mon girafon !
J’entends venir le son des violons ! »
Elle a si bien barrit mon ingénue
Que depuis ce jour je ne suis plus
Que l’ombre d’elle-même : son cocu…
Comme qui dirait je me suis auto déchu !
Alors honteux, confus, désespéré,
Je suis parti dans la forêt
Pour pleurer comme un petit enfant,
Pleurer à grosses larmes d’éléphant.
J’ai dû verser trois hectolitre de chagrin
Avant de prendre mon courage à deux mains
Et d’aller, bien décider, tordre le cou
A cet ongulé, ce jeune voyou.
Mais juste avant que je ne l’occis
Le girafon à demi-mot m’offrit
De devenir le nouveau Pavaroti
En me faisant ce qu’à mon éléphante il fit…
Hélas ! il n’y eut pas de miracle,
Dans la savane ce fut le couac !
Un grand crac et mon petit trou
Tout en vrac, sans dessus dessous !
Car le girafon, un peu tête en l’air,
M’était rentré dans le derrière
Du bout des cornes jusqu’aux sabots
En guise de ténor je fus soprano
Mais à cause de cette histoire de trou,
Je suis pétomane chez Michou !
fugue ou toutes les notes auraient fuguees
fuir
Sans avoir envie de s’en aller,
Juste avant que ton corps m’inspire
Le désir effréné de t’aimer.
Fuir,
Avant que nos doigts entre mêlés
Se décident enfin à se dire
Nos mots d’amour inavoués
Fuir,
Avant que nos gestes n’aient trouvé
Comment se donner du plaisir
Fuir sur une étreinte inachevée.
Fuir,
La nuit, le cœur ébouriffé
Avec en tête le souvenir
Etonnant de nos corps épousés.
Fuir,
Et tout aussitôt te regretter
S’imaginer un avenir
Qui rimerait avec éternité.
Fuir,
Ou tout simplement préférer,
Au grès des sentiments partir
Sous tes draps blancs voyager.
geronto-zoo-necrophilie
Je n’avais fait l’amour ainsi
Faut dire que ce n’est pas toutes les nuits
Que l’on retrouve sa première petite amie
Elle avait adolescente les dents en désordre
Et j’avais alors toujours peur qu’elle me morde
Mais avec le temps va, tout s’en va, c’est formidable !
Elle a désormais un dentier éjectable
Mesdames et messieurs en amour je vous le dis
Rien ne vaut, rien ne vaut… La gérontophilie
Jamais encore, je vous le dis,
Je n’avais fait l’amour ainsi
Faut dire que j’étais un sentimental
Je n’aimais guère les postures bestiales
Mais il aura suffi d’un string panthère
Pour que je me comporte en phacochère
Et depuis ce jour, sans distinguo,
Je copule avec tous les animaux
Mesdames et messieurs en amour je vous le dis
Rien ne vaut, rien ne vaut… la zoophilie
Jamais encore, je vous le dis,
Je n’avais fait l’amour ainsi
Faut dire que ce n’est pas sans remord
Que l’on exhume après la mort
Le macchabée, le cadavre, la charogne
D’une vieille mégère sans vergogne
Qui jamais plus ne vous dira non
Car elle est en état de décomposition
Mesdames et messieurs en amour je vous le dis
Rien ne vaut, rien ne vaut … La nécrophilie
Jamais encore, je vous le dis
Je n’avais fait l’amour ainsi
Dans la chambre froide de ma bouchère
Non loin de quelques bas-morceaux de mammifères
Mais pourtant c’est ici que j’ai connu
Le plus troublant de tous les plaisirs défendus
Avec un vieux taureau en fin de carrière
Sus…pendu par les pattes de derrière
Mesdames et messieurs en amour je vous le dis
Rien ne vaut… La géronto-zoo-nécrophilie
gpa
Pour tous les constipés
Qui passent leur vie à pousser
Assis sur leur WC
A tous ceux qui obstrués
Voudraient tant y arriver
Moi je propose à tous ceux-là
Une sorte de G P A…
A leur place je mange et je digère
Pâté, confit et camembert
Puis enfermé dans leur water
Je fais ce qu’il me reste à faire
Alors mes hôtes aux aguets
A la porte l’oreille collée
M’écoutent caguer
Dans leurs cabinets
Et ils me disent
Ils me disent
Laissez-nous un beau caca
Comme c’est écrit dans le contrat
Laissez-nous une jolie crotte
Qu’on aimera comme la notre
Et encore merci
Car notre vie
Eusse été sans éclat !
Sans cette GPA abdominale
Cette GPA intestinale
Cette GPA par voie rectale
Cette GPA… Ah ! Ah ! Anale !
guantanamo
La C I A m’a invité à Guantanamo
Pour un débat philosophique sur la théocratie
Moi qui étais le seul athée de toute la Mésopotamie !
Guantanamo Guantanamo
Guantanamo Guantanamo
Quelle aubaine ! Des vacances à Guantanamo
Tous frais payés : sable chaud et noix de coco
Hôtel palace, restau, cocktails aphrodisiaques
Ça va me changer de ma kasbah en Irak
Mais ici il y a aussi tout comme à Bassorah
De drôles d’ayatollahs venus de l’Oklahoma
Qui vous enseignent les vertus de la thalassothérapie
Lavage de cerveau et régime zéro calorie
Les G.O sont des M.B méchants bourreaux
Qui vous torturent à grands coups de marteau
Humiliation, privation, oppression: c’est ainsi
Que l’on apprend les rudiments de la démocratie
hemorroide
On s’doute de rien, ça vient comme ça,
C’est une démangeaison bizarroïde…
Hemo hemo hémorroïde !
Hemo, hemo, hémorroïde
Hémorroïde, hémorroïde !
Un doigt fureteur tâte la douleur,
Ça m’fait du bien, ça lui donne des couleurs :
Marron caca, rouge cerise…
Mes hémorroïdes me tyrannisent.
Bientôt le doigt ne suffit plus,
Il faut en plus souffler dessus,
S’faire ça tout seul, c’est pas facile
On dirait que j’danse la séguedille !
J’ai longtemps cherché, cherché longtemps
Un partenaire pour m’faire du vent
J’ai essoufflé bien des amants,
J’ai même époumoné un éléphant !
histoire de coeur
Pour nos anciennes histoires de cœur
Un type qui leurs broierait les os, sitôt
Que nos amours nous tourneraient le dos
Alors les nuits où l’on dort les yeux ouverts
Ils s’en reviennent du diable vauvert
Nous harceler à grands coups de souvenirs
Nous asséner les fantômes de nos désirs
Amours de jeunesse sans lendemain
Disaient alors les vieux qui pourtant savaient bien
Que plus aucun matin n’aurait jamais la douceur
De la peau de notre premier bonheur.
Il n’y a pas hélas d’équarisseur
Pour nos anciennes histoires de cœur
Un type qui leurs broierait les os, sitôt
Que nos amours nous tourneraient le dos
De Marie-Christine à Eléonore
De toutes je me souviens encore
De leurs coups de dent dans le cou
De leurs baisers qui me rendaient fou
De ces amours éperdus sous les draps
Entre Kama Sutra et nirvana
Toutes, toutes sont restées en moi tatouées
Sur le peau de mon intimité
Il n’y a pas hélas d’équarisseur
Pour nos anciennes histoires de cœur
Un type qui leurs broierait les os, sitôt
Que nos amours nous tourneraient le dos
Il n’y a pas hélas d’équarisseur
Pour nos anciennes histoires de cœur
Alors on se les traîne encore et encore
Ces amours lourds comme des ânes morts
i love you
Je te dis : Moi pas du tout
Pas du tout l’habitude
Qu’on me dise I love you
Aussi je suis circonspect, incrédule
J’en ai l’égo qui coagule
Je rougi des oreilles, avale de travers
C’est l’anarchie dans mes glandes salivaires
Je suis mal à l’aise, embarrassé,
Effaré, effrayé à l’idée de frayer
Sur tes « je t’aime » anglo-saxons
Sur un de tes « I love you » à la con
Tous les mots doux que tu me dis
A la nuit tombée le vendredi
Sont parfaitement incompatibles
Avec mes désirs irrépressibles
Car vois-tu ma tasse de thé testiculaire
Ce sont les vociférations grossières
I love you ! D’accord ! Je t’aime ! Si tu veux
A condition que tu me traite de tête-de-noeud
Ordure, crapule, pourri, goujat,
Salaud, couille molle, puceau, ingrat
Voilà ce qu’il faut pour me détendre
Un chapelet de gros mots tendres
Psychopathe, andouille, poivrot, bouffon
Crétin, pervers, arsouille, pauv’con
Rien n’est plus charmant qu’une langue fleurie
Qui va et vient sans faire de chichi
Alors tu me dis : I fuck you
Je te dis : I love you
Moi aussi but I love you surtout
Quand tu veux bien que je te love you partout
I paq
Et c’est moi qui me jette à l’eau
Pour te dire que j’en ai ma claque
De ces amours tout en texto
On ne se parle plus qu’à Pâques
Sinon c’est métro boulot dodo
Plus jamais on ne se mic-mac
Soir et matin comme des bonobos.
Je t’embarque sur ma barque
Et c’est moi qui me jette à l’eau
Pour te dire que j’en ai ma claque
De ces amours tout en solo
A force j’en ai la tête qui éclate
J’ai la crique en vrac et le cœur gros.
Ta vie, tu ne la vis qu’en I PaQ
Tu ne me prends plus jamais qu’en photo
Je t’embarque sur ma barque
Et c’est moi qui me jette à l’eau
Pour trouver tout à trac
Une issue à notre mini mélo
Alors je t’embarque avec ton I PaQ
Et c’est toi, toi qui le jette à l’eau
Dans un grand sac au fond du lac
Pour que notre amour reparte à zéro.
il faut tuer les vers
Avant qu’ils ne nous tuent
Voilà ce qu’Apollinaire
Disait en se grattant …
Il faut tuer les vers
Avant qu’ils ne nous tuent
Même si pour ce faire
Il faut s’enfoncer dans …
Un médicament cylindrique
Un remède analgésique
Un suppositoire écologique
Une gousse d’ail aromatique
Aïe ! Aïe ! Ouille ! Ouille !
L’ail ça pique le derrière
Aïe ! Aïe ! Ouille ! Ouille !
Oui mais ça tue les vers !
inoubliable histoire de trou
C’est le plus obsédant de tous les trous.
Pas un n’est à son voisin semblable
Ci-fait que ce trou est inoubliable
Inoubliable
Le mot est convenu mais pour beaucoup
Aussi inconciliable avec mon trou
Inoubliable le terme est même dérisoire
Pour vous parler de mon trou de mémoire
Inoubliable
Trou de mémoire
j'ai perdu la tete
Sur une plage d’Anglet,
J’ai perdu mes mots
Moi le poète, le Roméo.
Elle s’appelait je crois Juliette,
Elle sentait bon la savonnette,
Elle aimait mon regard honnête
Et ma, paire de… lunettes.
Premier jour d’un nouvel amour
Mon cœur battait comme un tambour
Entre les mains de Juliette
J’avais le cœur en fête.
Elle m’embrassait un peu partout,
M’embrassait de bout en bout,
Puis m’entraîna par les oreilles
Au pays des merveilles.
C’est là que j’ai perdu la tête,
Entre les cuisses de Juliette
Nez à nez sous sa jupette
Avec son désir centripète.
Et dans cette entrevue
J’ai perdu la vue
Vu qu’en perdant la tête
J’ai perdu mes lunettes.
C’est ainsi depuis qu’à tâtons
Je cherche mes lorgnons
Je cherche la cache secrète
Je cherche mes lunettes…
Je cherche partout, je cherche en vain
Entre ses cuisses, entre ses seins,
Où sont passés mes lunettes
Dis-le moi enfin mazette !
« Je te la dirai cette cachette, »
M’a promis alors Juliette,
« Si tu me redonnes ta langue au chat,
*Je te dirai l’endroit ! »
Puis elle m’emprisonna l’ogresse
Dans la camisole de ses fesses
M’étouffant de toute sa passion,
J’ai perdu la respiration !
Comme je manquais d’air,
Il a fallu que je me libère,
J’ai écarté ses hémisphères,
Ses deux tranches de derrière.
Et c’est d’ici bas que j’ai vu,
De cet endroit, de ce point de vue
Ma paire de lunettes
Sur le nez de Juliette !
j'ai perdu un bras
Dans un attentat de l’E.T.A,
J’ai perdu un bras
Dans l’attentat de la bodega !
C’était un fameux bras droit,
Vraiment le nec plus ultra
A la pelote, à la pala,
Comme à la guitare flamenca.
Il fallait voir ces cinq doigts,
Aussi agiles que des ténias,
Grattant les cordes de la guitare
Dans cette bodega de la gare.
Attention ! Je ne me plains pas…
Certains gars ne sont même plus là,
Morts écrasés sous les gravats
Avec un ministre et son bras droit.
Un ministre mort dans un attentat,
Abracadabra et bon débarras…
Mais gaffe la prochaine fois
Gaffe au civil et à mon bras droit !
Bien sûr il me reste encore un bras
Mais c’est un bras gauche et maladroit,
Incapable de quoi que ce soit
Un bras que je porte comme une croix.
Et quand bien même mes avocats
Ont eu la peau de l’ETA
Chaque soir je pleure mon bras droit
Perdu… Perdu au combat
Aussi depuis cet attentat
Je ne travaille plus, je ne travaille pas :
Finalement grâce à l’E.T.A
Je n’ai plus un seul tracas…
Sauf peut-être celui que voilà :
Quand je reviens de faire caca,
J’en ai toujours plein les doigts
Car mon bras gauche ne va pas droit !
Alors au retour des wawas
Les gens, en regardant mes doigts
Me disent : « Mais qu’es-ce que c’est que ça ? »
C’est rien du tout, c’est de l’E.T.A !
J'ai perdu une dent
Un jour que j’étais en rage
Contre un amant dépassant
L’orée du marivaudage.
J’ai perdu une dent
Pour sauver ma mâchoire
Du boutoir intimidant
D’un bel étalon tout noir.
J’ai perdu une dent
Quand cédant à son outrage
Je l’ai mordu à m’en
Déplomber les plombages
C’est alors que mon amant
Suite à ce dantesque carnage
C’est alors que mon amant
A dû faire preuve de courage
Car en perdant cette dent
Qui me tomba dans l’œsophage
J’ai englouti le bout impudent
Voilà mon amant au chômage
Mais je le jure monsieur le président
En avalant cette preuve à charge
Assurément c’était accident
Je ne suis pas anthropophage.
j'aime
Quand sur moi les filles jettent leur dévolu
Et leur petite culotte super superflue
Quand à bouche goulue, à lèvres fendues
Elles me susurrent des mots doux défendus
J’aime…
Quand sur moi les filles se jettent toute nue
J’aime …
Quand sur moi les filles jettent leur dévolu
Et de l’huile sur le feu de mon corps dévêtu
Qu’elles extirpent de mon slip synthétique
L’obscur objet de leurs désirs érotiques
J’aime…
Quand sur moi les filles se jettent toute nue
J’aime …
Quand sur moi les filles jettent leur dévolu
Et l’ancre noire de leurs mœurs dissolues
Qu’elles s’abandonnent comme des enragées
Sur la table bancale de la salle à manger
J’aime…
Quand sur moi les filles se jettent toute nue
J’aime …
Quand sur moi les filles jettent leur dévolu
Et un pavé dans la marre de la vertu
Qu’elles me murmurent des mots d’amour sulfureux
Juste quand leur plaisir devient contagieux
J’aime
Quand tout contre moi les filles s’endorment toutes nues
je suis contre
Résolument contre l’énergie nucléaire
Car ça pollue et ça tue mes amis les vers de terre
Voilà pourquoi dans un élan de solidarité
J’ai décidé de me couper… l’électricité
Le seul problème c’est que depuis sans d’amplification
Plus personne ou presque n’entend mes chansons
Même si je gueule, même si je crie ici ma poésie
Tout un chacun se demande
« Putain mais qu’est-ce qu’il dit ? »
Je disais que :
J’étais contre, résolument contre l’énergie nucléaire
Sauf peut-être, c’est l’exception, les soirs de concert
Ou c’est plutôt pas mal voir même assez pratique
D’avoir quelques kilowattheures de courant électrique
Kiffe le pif
Amoureuse de mon conduit
Auditif
C’est vrai
Que pour lui je n’ai pas assez
D’adjectif
Je suis
Amoureuse de mon conduit
Auditif
Mais ce que
Par-dessus tout je
Kiffe c’est mon pif !
la berceuse a meu-meu
Pour qu’il ferme ses jolis yeux
Je lui fais un bisou sur la tête
Un petit bisou qui pète !
Je lui fais un bisou sur la joue
Puis un autre dans le cou.
Je lui fais un bisou dans l’oreille
Puis un autre dans l’autre oreille.
Je lui fais un bisou sur la bouche
Un petit bisou pas du tout farouche.
Je lui fais un bisou sur les fesses
Un bisou plein de tendresse.
Je lui fais un bisou sur le nez
Puis un autre sur le pied.
Je lui fais un bisou sur son foulard
Un dernier bisou et puis bonsoir !
la langue angora
Peut être avec Alexia ?
Ou bien chez Laetitia…
Je ne sais pas, je ne sais plus
D’où viennent ces poils de cul !
A moins que ça ne soient
Les poils d’Alexandra ?
Ou ceux de Barbara ?
Je ne sais plus, je ne sais pas
D’où viennent ces poils de chat !
J’en ai plein la langue
Des poils d’entre-jambe
Mais comme aucun ne se ressemble
Je ne sais pas, je ne sais plus
Laquelle les a perdus !
Ça me donne du tourment
Ces poils qui poussent en dedans
D’autant que j’en ai plein les dents
Je ne sais plus, je ne sais pas
Comment les sortir de là !
Où ai-je attrapé ça ?
Peut être avec Rebecca ?
Ou bien chez Jessica…
Je ne sais pas, je ne sais plus
D’où viennent ces poils de cul !
A moins que ça ne soient
Les poils de ma nana ?
Ou ceux de sa tata ?
Je ne sais plus, je ne sais pas
D’où viennent ces poils de chat !
Ça me fait tout comme si
Dans la bouche on m’avait mis
Une petite souris …
Je ne sais pas, je ne sais plus
Que faire de ma langue poilue ?
A-t-on jamais vu ça
Dans le Kama sutra
Une langue angora ?
Je ne sais plus, je ne sais pas
Je donne ma langue au chat !
Au petit chat de Léa
Au matou de Tatiana
Au siamois de Sylvia
A tous les chats, à tous les chats,
Je donne ma langue aux chats !
Au gros chat de Natacha
Au minou de Yasmina
A celui de Julia
A tous les chats, à tous les chats,
Je donne ma langue aux chats !
A la chatte d’Agatha
Au vieux chat de Samantha
A ceux de Clara, d’Emma, d’Eva
A tous les chats, à tous les chats
Je donne ma langue aux chats !
La taupe
La mienne est à la fois myope et nyctalope !
Ça veut dire que dans la nuit elle y voit clair
Même au plus noir, madame, de votre taupinière.
Ce n’est pas une affaire d’état, me dites vous,
Que votre taupe me visite la grotte après tout…
Quand elle en aura fait le tour du propriétaire
Elle s’en retournera, brave bête, vers la lumière !
Comme chacun le sait la taupe est myope…
Mais la mienne est à la fois myope et cyclope !
Alors au lieu de vous pénétrer la taupinière
Elle vous est rentrée, madame, dans le derrière.
Ce n’est pas une affaire d’état, me dites-vous,
Votre taupe s’est trompée de trou, voilà tout !
Et je la remettrai dans le droit chemin
Quand elle sortira de mon arrière train !
Mais rien ne put y faire, on a perdu la taupe !
Il a fallu utiliser, madame, un endoscope
Et remonter par le tunnel de votre popotin
Jusqu’au troisième virage des intestins.
Ce n’est pas une affaire d’état, me dites-vous,
Un serpent python m’a déjà fait le coup !
Et j’ai alors subi ses manières grossières
Du moins jusqu’à ce que je le digère !
Quel tragique destin pour ma taupe
Que de finir en vulgaire escalope
Dévorée par cette libido carnivore
Qui vous habite, madame, le corps !
Mais votre taupe, monsieur, n’est pas morte !
Entre deux crottes, je la sens qui gigote…
Et si je tousse et pousse en même temps
Elle jaillira avec un de mes vents !
Et si besoin pour la ressusciter
Je lui ferai un doux baiser !
la voie sans issue
Encore fallait-il mettre le doigt dessus,
Car les traités de gynécologie
Ne disent rien de cette anomalie.
Même l’Hippocrate le plus perspicace
N’a jamais vu en la femme cette impasse,
L’accès étant partiellement obstrué,
On n’y voit guère plus loin que le bout de son nez !
L’amour est une voie sans issue !
C’est mon quiqui qui s’en est aperçu.
Et quand, goguenard, il m’a tout raconté,
Moi je n’ai pas voulu l’écouter.
Alors, fouille, touille, fouine partout,
J’ai tout mis sans dessus-dessous…
Mais je me dois de vous l’avouer :
Au bout du con, je n’ai rien trouvé !
L’amour est une voie sans issue !
C’est un cul-de-sac stricto sensu.
Mais, c’est ici, ingénu que je suis,
Que je pensais trouver mon paradis.
Hélas ! Au-delà des poils de cul,
C’est le début des ténèbres absolues
Il n’y a pas l’ombre d’un sentiment
Dans les tréfonds de l’abysse béant !
L’amour est une voie sans issue !
Je m’en suis trop tard aperçu.
Dès lors, j’ai dû pour toujours renoncer
Au St-Graal de mes pensées.
Car de va-et-vient en aller-retour
J’avais perdu la trace de l’amour
Doutant qu’il puisse être tapi
Dans un de ces marécages assoupis.
L’amour est une voie sans issue !
Je n’avais donc plus qu’à m’assoir dessus…
A moins de trouver une ultime solution,
Un passage, un boyau, une déviation !
C’est ainsi que depuis je cherche la brèche,
Je creuse, je bine, je bèche,
Mais pour quitter cette issue infernale
Il n’y a guère que la voie anale !
L’amour est une voie sans issue !
Sûr qu’il y a de quoi être déçu…
Car à cause de cette erreur de voierie
Il m’a fallu côtoyer la voie impie.
Mais au plus obscur de ce tabernacle
La lumière m’est venue comme par miracle,
Et j’ai compris enfin pourquoi l’amour
Etait une voie sans issue de secours !
l'amour ne veut
A son jeu
Que de la lenteur
Dans le cœur.
L’amour ne veut
Plus d’amoureux
Ils vont trop vite
Toujours se précipitent !
Le temps est lent
Pour les amants
Ils ont le temps
De prendre leur temps
L’amour ne veut
Plus d’amoureux
Haletants
Dans ses draps blancs.
le blouz de la factrice
M’a dit Simone, ma factrice
Mais les compressions de personnel
Ça m’irrite l’entrecuisse !
Sur la selle de son vélo !
Simone a le cœur gros
Ecrasée par cent-vingt kilos
Cent vingt kilos de courrier en trop
Sur la selle de son vélo
Ecrasée par cent-vingt kilos
Elle a dans la culotte comme un hérisson
Passé sous les pneus d’un camion
Car à monter et à descendre
A chaque nouvelle adresse
Simone s’use l’entrejambe
Et s’esquinte, et se blesse…
Elle n’a plus un poil frisé
Que des poils drus, que des poils ras,
La factrice a le fessier comme irradié,
On dirait Fukushima !
Ecrasée, broyée, laminée
N’y a-t-il donc rien à faire
Pour lui éviter de s’échauffer
Sous le va et vient de la fonctionnaire ?
Alors Simone pédale en danseuse
Quitte à perdre un peu d’allure,
Soulageant de suite ses muqueuses
Faisant du vent sur ses boursouflures.
Simone que l’on croyait foutue,
Ecartelée, mâchée, crevée,
A retrouvé toutes ses vertus
Sous cette brise inespérée.
Légère comme une hirondelle
Simone se sent pousser des ailes
En équilibre sur sa selle
Elle est mieux là qu’au septième ciel
Simone sur son vélo
Même avec cent vingt kilos de trop
Simone sur son vélo
On dirait Jeannie Longo…
Simone sur son vélo
S’envole comme un angelot
Simone sur son vélo
Les poils au vent, le vent dans le bulot
le blouz du viticulteur
Toute l’année, j’espère que la nature
Me donnera quelques grappes de raisin
Pour faire mes vingt hectolitres de vin.
C’est pas facile la viticulture
D’ailleurs j’en ai des courbatures
A force de rester sans bouger
A regarder les nuages passer.
C’est pas facile la viticulture
C’est un travail presque contre nature
Que d’attendre, attendre, toujours attendre
Et ne travailler que deux jours en Septembre.
C’est pas facile la viticulture
Il faut savoir anticiper le futur
Pour prévenir au moins deux semaines avant
Tous ces fainéants qui remonteront mes rangs.
C’est pas facile la viticulture
Il faut parfois faire fi de la température
Sous le soleil ou bien sous la flotte
Pas d’excuse ! Il faut remplir les hottes.
C’est pas facile la viticulture
Mais c’est qu’en même pas la dictature
Tout un chacun peut vendanger
Aussi longtemps que cela me plait.
C’est pas facile la viticulture
Car je dois aussi traquer l’imposture
De celui qui cueille exprès le raisin vert
Pour ne pas que je sois dans le Parker.
C’est pas facile la viticulture
Il me faut en plus prévoir la nourriture
Pour tout ce ramassis d’amis
Qui ne pense qu’à boire mon Vilhardy.
C’est pas facile la viticulture
J’aurai peut-être dû faire des confitures
Mais lequel d’entre vous courberait l’échine
Pour un peu de raisin étalé sur une tartine.
le dindon d'Olga
Se goinfrer de petits vers de terre
On a déjà vu un dindon
Avaler des vipères
Mais un dindon qui goberait
D’un coup d’un trait un boa,
On dit que cela n’existerait
Que dans la culotte d’Olga !
le missionnaire
Voulait apprendre l’alphabet
Aux petits enfants d’Afrique
Qu’en avaient rien à branler
C’était du moins ce qu’il croyait ( bis )
Car après trois mois passés là-bas
Il n’en n’était qu’à la lettre D
Autant dire qu’il n’avançait pas
Et sa mission s’achevait
Dans son avion d’Air Algérie
L’abbé se dit « Tout ça pour rien !
A quoi bon se faire chier ici
Ces négros sont de sombres crétins
Mais tandis que son vol de retour
Dans un coin du désert s’écrasait
Sur la terre battue, dans la cour,
Un petit écolier écrivait
« A.B.D.C.D »
C’était tout ce qu’on lui avait enseigné
Quatre lettres de l’alphabet
le precurseur
Moi, je m’en suis secoué les prunes !
Depuis, d’la lune, tout le monde s’en fout
D’la lune on n’en parle plus du tout !
Comme quoi je suis un précurseur,
Comme quoi je suis un grand penseur
On peut même dire qu’en me branlant de tout
J’ai une longueur d’avance sur vous !
Quand est tombé le mur de Berlin
Moi, je m’en suis secoué les oursins !
Depuis, du mur, tout le monde s’en fout
Du mur, on n’en parle plus du tout !
Quand ont explosé les tours jumelles
Je me les suis secouées de plus belle !
Depuis, des tours, tout le monde s’en fout,
Des tours, on n’en parle plus du tout !
Alors que je me branle de tout
J’ai cependant un problème de trou…
Tout petit trou dans la couche d’ozone
Qui turlupine mes neurones.
Car moi qui suis maître à penser,
Moi qui suis fait pour précurser
Je vous préviens que ce trou aérien
N’enfantera rien, rien que le mot fin !
le trombone à cou lisse
Un drôle de petit polisson
Qui dans les coulisses friponnes
S’en va jouer du trombone.
Il en joue tant et si bien
De son trombone pubien
Que toutes les filles en sont folles
Y compris sœur Carole des Batignolles.
Faisant fit des divins principes
Elle s’émancipe de son slip
Et de sa source censurée
S’écoule le bonheur en hydrorrhées.
Du nombril au coccyx
Ses coulisses s’élargissent…
Que le bon Dieu lui pardonne,
Carole a le nom comme un canyon !
C’est au plus profond de cet abysse
Que mon trombone à coulisse
Est décédé d’oxydation
Victime des inondations.
Heureusement que sœur Carole
Connaissait le grand guignol
Car d’une pieuse genou flexion
Elle me raviva le trombone à rouston.
Et de nouveau mon instrument
Fut apte au coulissement
Retrouvant toute sa démesure
Grâce à cette procédure…
Et c’est la meilleure des conclusions,
La parabole de ma chanson,
Mes sœurs Dieu n’entend prier
Que celles qui sont agenouillées.
les amours geriatriques
Ont voulu faire mon bonheur
En se penchant sur ce qui
Symbolisait mon honneur,
Jusqu’à ce jour toutes ont réussi
Avec ce qu’il fallait d’ardeur
A calmer ce démon de midi
Qui m’habitait le cœur.
Jusqu’à ce jour, ce jour maudit,
Où j’ai croisé les dents du bonheur…
Ah ! Le joli sourire de Lili,
Aussi joli qu’un sécateur,
C’était je crois un mercredi
Et comme une petite fleur
Entre ses deux dents jolies Lili
M’a tranché le nerf freinateur !
Depuis ce jour toutes celles qui
Me donnent encore de bonheur
Sont des vieilles décaties,
Toute pétrie de douleur,
Elles ont cent ans et demi
Et plus une dent pour me faire peur
Un râtelier tout démoli
Par le scorbut du légume vapeur.
Depuis ce jour c’est en gériatrie
Qu’en toute impudeur
Entre des gencives affaiblies
Je cherche le bonheur
Car pour me faire oublier Lili
Mes vieilles s’échinent au labeur,
Elles m’appellent Lolo l’ennemi
Des dentiers sécateurs,
Elles m’appellent Lolo l’ennemi
Des dentiers dictateurs !
les pertes blanches
On aurait dit une madone,
Elle était même un peu bigote
Mais on trouvait dans sa culotte…
Des pertes blanches, malodorantes, dégoulinantes en avalanches… Des pertes blanches écumantes et salissantes dés qu’elles s’épanchent.
Plutôt qu’d’avoir un jour à révéler
Son terrible et infâme secret
Elle refoulait les hommes
Dés qu’ils voulaient croquer la pomme.
Les pertes blanches sont agaçantes car inconstantes, jamais bien franches… Les pertes blanches sont embêtantes, persécutantes même le dimanche !
Mais l’amour croisa son chemin
Par un beau matin de juin,
Il était docteur en gynéco,
Il lui avoua tout aussitôt :
Tes pertes blanches sont étonnantes, voir même troublantes quand tu te déhanches… Tes pertes blanches, si lubrifiantes sont pénétrantes quand je t’emmanche !
Il s’appelait Roger Raymond
Il aimait lui mangeait le con,
Ça avait le goût de camembert,
Il ne prenait qu’ça comme dessert !
Des pertes blanches, encore fumantes, appétissantes comme une sauce blanche… Les pertes blanches, d’abord ruisselantes puis déferlantes ont une revanche…
Il suffit connaître Roger Raymond !
les seins de josephine
Des seins qui se dandinent
Et s’inclinent dans mes mains
Mes mains qui la fascinent,
Mes mains qui la façonnent
Comme le buste d’un Rodin,
Et Joséphine, elle en frissonne
Rien qu’à l’idée de mes dessins.
Mais les seins de Joséphine
Sont des seins à tracassins
Car sa poitrine s’acoquine
Aussi avec les mains des copains…
Elle m’abandonne souvent Joséphine
Mais toujours elle me revient,
Dés qu’elle sait que je dessine
D’autres seins que les siens !
Et Joséphine assassine
Mes copines à coup de gourdin,
Elle estourbit ces bécassines
Pour m’avoir exhibé leurs seins,
Et leurs seins nus sur mes sanguines
Joséphine les a repeints
A la nitroglycérine
Adieu ! Adieu ! Jolis dessins…
l'ubiquiste
Si j’y suis ne le dis à personne.
Je ne veux pas avoir d’ennui ni
Avec Jésus Christ, ni avec personne.
Je ne veux pas qu’on parle de moi
Dans vingt siècles de cela…
I don’t want you speak to me
In twenty centuries !
marechal nous voila
Harponner les baleines ménopausées
Echouées sur les plages V.I.P
Comme des cétacés paralysés
Moi aussi je veux comme un japonais
Harponner ces mémés désabusées
Et sur la plage abandonnée
En abuser jusqu’à la nausée
Oui, je veux aller à St-Tropez
Eponger les fuites lacrymales
De toutes ces veuves éplorées
En mal de mâles
Je veux aller me les bousculer
Toutes ces vioques plus que mures
Et les secouer jusqu’à leurs péter
Le col du fémur
Oui je veux aller à St-Tropez
Colmater les vulves abyssales
De toutes ces mémés décolorées
Du front national
Alors les bras en croix… gammée
Sous les parasols Coca-Cola
Je veux les entendre me déclamer
« Maréchal nous voilà ! »
Maréchal nous voilà!
Devant toi, le sauveur de la France
Nous jurons, nous, tes gars
De servir et de suivre tes pas
Maréchal nous voilà!
Tu nous as redonné l´espérance
La Patrie renaîtra!
Maréchal, Maréchal, nous voilà!
marine
Que dans les océans de sentiment
J’ai plongé pour sauver un bout d’amour
Qui flottait encore désespérément.
Marine avait un mari marin
Il marinait plus loin que la mer de Chine
Loin de ses yeux, loin de ses reins
Tendus à lui en rompre l’échine.
Moi qui nageais comme un vieux loup de mer
J’ai pourfendu les vagues chagrines
Et les rouleaux de larmes amers
Pour serrer Marine sur ma poitrine.
J’ai repoussé le vent et les embruns
Pour poser sur ses lèvres purpurines
Un premier baiser, baiser câlin
Baiser léger comme une ballerine.
Marine avait un mari marin
Il marinait plus loin que la Cochin-Chine,
Loin de ses yeux, loin de ses reins
Tendus à lui en rompre l’échine.
Moi qui ai toujours eu le pied marin
Je suis tombé amoureux de Marine…
Un peu plus tard nos corps se sont enfreins
Sous le mépris des vieilles vipérines…
Alors pour rester seul avec Marine
J’aurai voulu qu’on déclare une guerre,
Guerre lointaine au large de l’Argentine,
Guerre de cent ans comme avec l’Angleterre.
Elle avait un mari marin
Il marinait prés des îles Philippines
Loin de ses yeux, loin de ses reins
Tendus à m’en rompre la…
La vie est toujours pleine de misère
De bout d’épine, de peau-de-chagrin,
Et Marine attrapa le mal de mère
Avant le retour de son mari marin.
Il marinait non loin de nos baïnes
A quelques miles du Bassin
A quelques miles des reins de Marine
A quelques brasses de ses seins.
Alors Marine et moi, on se lâcha la main
Au grand regret des vieilles vipérines
Et neuf mois plus tard c’est moi qui fus parrain
De la fille du mari de Marine.
mon petit chat
Pas une pâquerette dans le jardin
Comment dès lors compter fleurette
A ma promise, à ma Juliette
Toutes les fleurs sont désormais fanées
Par quoi pourrai-je les remplacer ?
L’hiver il n’y a guère que mon chat
Qui reste couché tout contre moi
Je l’aime un peu, beaucoup,
Je l’aime comme un fou
Mon petit chat Mimi
Je l’aime à la folie
Je ne sais pas vraiment ce qui m’a pris
Mais un soir j’ai démembré Mimi
Et le voilà sans queue ni pattes et sans tête
Pour que je puisse compter fleurette
Il a l’air ainsi un peu rikiki
A peine la taille d’un joli rôti
N’empêche qu’avec des petit poids
Juliette et moi on a mangé mon chat
Je l’aime un peu, beaucoup,
Je l’aime comme un fou
Mon petit chat Mimi
Je l’aime même un peu trop cuit
Alors que nous étions Juliette et moi
En train de digérer mon petit chat
Comme j’étais encore tout attristé
Elle me proposa de le remplacer
Mais ne chassant pas les souris
J’ai dit à Juliette « Et bien tant pis ! »
Et je lui ai arrachée les bras
Comme deux pétales de pétunia
Je l’aime, un peu, beaucoup…Je l’aime comme un fou
Juliette .…Juliette , je t’aime à la folie
Elle qui aimait cueillir les pâquerettes
Tous les étés à la sainte Juliette
C’est maintenant, dit-elle, plutôt acrobatique
Sans les bras c’est vraiment moins pratique !
Quant à moi, on m’enferma chez les zinzins
Jusqu’au lendemain de la saint Glin-Glin
.Pour que jamais plus je ne compte fleurette
A grands coups de machette
Depuis du fond de ma déraison
Je regarde passer les saisons
Je me dis qu’aux prochaines pâquerettes
Peut-être pourrai-je recompté fleurette
Je me dis qu’aux prochaines pâquerettes
Peut-être les bras de Juliette
Auront suffisamment repoussés
Pour que je l’emmène danser
mycose politique
Tous les symptômes d’une mycose vaginale
Comme les épines d’une pine pathologique
Dérive génitale et affront national
C’est qui l’animal
Qui vous sema ce mal
Ce bon à rien
Ce vénérien
Qui sur votre rose
In tantinet morose
A mis sa mycose
C’est qui l’animal
Qui vous sema ce mal
Ce bon à rien
Ce vénérien
N’est-ce point Sarkoz
Y qui a mis sa mycose
Sur votre rose
nutella caca
Ça fait déjà douze mois qu’elle est partie
Et moi ça fait douze kilos que j’ai pris
A trop manger de Nutella sur le canapé
Pour oublier ce jour où elle m’a quitté
Le Nutella c’est caca
C’est caca le Nutella
Mais aujourd’hui j’ai dit tout ça c’est bien fini
Je ne supporte pas que l’on rase la Malaisie
Juste pour calmer mes états d’âme
Avec de la pâte à l’huile de palme
Alors depuis avec mon cœur bancal
Et pour mettre fin à ce scandale
Je suis parti dans la jungle de Bornéo
Pour casser la gueule à Ferrero
Moi qui suis bodybuilder à l’envers
Rien dans les bras tout dans la colère
Je me suis mis en travers des bulldozers
De l’industrie agro-alimentaire
Pour lutter contre la pâte à tartiner
Pour lutter contre le diabète et l’obésité
Le Nutella c’est caca
C’est caca le Nutella
pamela pamela
Pamela Pamela
Mets la là mon p’tit chat
Mets la là ou j’ai le doigt
Pamela Pamela
Non pas là mon p’tit chat
Là il n’y avait pas de doigt
Pamela Pamela
Houlala houlala
Pamela Pamela
Que me fais-tu là ?
Pamela Pamela
Houlala mon p’tit chat
Pamela Pamela
Par là c’est bon mais délicat !
Pamela Pamela
Et voilà, me voilà
Pamela Pamela
Combien je te dois ?
Pamela Pamela
Reste là, t’en vas pas !
Voilà Malouda
Benzema et Anelka
pas tres gentil
Ce n’est pas très gentil, vraiment pas très gentil
De laisser les africains affluer par milliers
Migrants de l’Erythrée du Niger ou du Mali
Jusque sur les plages de la Méditerranée
Alors que ce n’est pas l’été
Ce n’est pas très gentil, vraiment pas très gentil
De les embarquer par paquets de cent
Sur de vieux rafiots complètement pourris
Mais c’est ainsi que la mer a des reflets d’argent
Celui des pauvres gens
Ce n’est pas très gentil, vraiment pas très gentil
Quand ils ne sont plus que moitié moins
A s’échouer au pays des Ferrari
Et qu’on les accueille comme des moins que rien
Est-ce cela être chrétien ?
Ce n’est pas très gentil, vraiment pas très gentil
Quand ils demandent seulement pour deux ou trois
L’hospitalité à la ville de Paris
Et qu’on ne leurs donne qu’une tente Queshua
Mais c’est déjà ça !
Moi j’aurai trouvé quand même un peu plus gentil
Qu’on leurs tende sinon les bras au moins la main
Et qu’on leurs disent véritablement merci
Merci de vouloir de devenir Européen
Oui ! Merci, véritablement merci
Aujourd’hui, de nous rappeler, que loin d’ici
Des hommes sont prêts à donner leur vie
Pour vivre un jour au moins en démocratie
En démocratie !
perle de chagrin
J’ai mis mon habit de sous-marin
Pour descendre au fond de ton chagrin.
J’ai pris mon masque, un tuba, des palmes
Pour voyager au milieu de tes larmes.
Et j’ai plongé du bout de ton nez
Dans cette goutte d’eau salée
Qui coule et qui roule le long de ta joue
Qui roule et qui coule au creux de ton cou.
Vague d’océan, goutte qui déferle,
C’est ta misère qui roule comme une perle…
C’est un chagrin amer qui sèchera au sommeil,
Tout ira mieux dés ton réveil.
Alors, tu souriras et tes grands yeux noirs
Auront oublié ce moment de cafard
Qui coule et qui roule le long de ta joue,
Qui roule et qui coule au creux de ton cou.
petit dejeuner reggae
Si je suis toujours de bonne humeur
C’est que le matin je mange des tartines au beurre
Avec dessus des confitures de ganja
Que je trempe dans un bol de chocolat
C’est le petit déjeuner reggae
Qui vous met en forme pour toute la journée
Si je suis toujours de bonne humeur
C’est que le matin je mange des tartines au beurre
Tout en écoutant mon CD de Bob Marley
Et en fumant tranquillement mon petit tarpé
C’est le petit déjeuner reggae
Qui vous met en forme pour toute la journée
pomponnette
Pomponnette nous a quittés
Au revoir la Pomponnette,
Elle dont la spécialité
Fut évidemment la pomponnette…
Mais après vingt ans de métier
Elle en avait tant pomponnées
Qu’elle avait, tout en liquide,
De quoi partir en Floride.
Elle s’en est allée la Pomponnette
Pour accomplir le rêve de sa vie
Confectionner enfin des sucettes
Dans sa propre confiserie.
Chupa-chups et sucette d’amour
A la violette et au topinambour
Jusqu’à la fin de sa vie Pomponnette
Inventerait de nouvelles sucettes.
Mais Pomponnette nous a quittés,
Elle a rendu l’âme et tout le reste
En élaborant pour trois rentiers
Une sucette à la ciboulette.
Elle qui savait tout du métier
Tout de l’art de pomponner
Pomponnette est morte étouffée
Une sucette en guise d’autodafé.
Pomponnette nous a quittés
Accompagnés jusqu’au cimetière
Par quelques retraités attristés
Marchant le pompon en bandoulière.
Au garde-à-vous devant son trou
Ils ont pleuré un dernier coup,
Puis le trou à tout jamais
Sur Pomponnette s’est refermé.
Elle nous a quittés mais au fronton
De sa maison il est écrit :
Ici vécut la reine du pompon
Disparue dans sa confiserie !
Elle mourut tel Molière
Au troisième acte de sa dernière…
De sa dernière pomponnette
D’une mort moi-le-nœud bien bête
Elle mourut tel Molière
Au troisième acte de sa dernière…
Pomponnette nous a quittés
En avalant son dentier.
quelle corrida
A quoi bon une gloire éphémère
Qui vous mènerait droit au cimetière
La bravoure d’un taureau s’achève toujours
Avec la tombée du jour.
On peut dire ce que l’on voudra
Mais la vie, quelle corrida !
Travailler de vie à trépas
Moi, cela ne m’intéresse pas.
Quand bien même pendant la bagarre
Le taureau entend jouer la fanfare
Que lui importe le plus beau des tangos
Tandis qu’on lui pique le dos.
Quand bien même l’arène aliénée
L’encourage, allez… olé…olé !
Chacun sait bien qu’à la fin
Le taureau n’échappe pas à son destin.
Si pour exister un tant soit peu
Il faut y laisser les oreilles et la queue
Alors personne ne s’étonnera
Que je ne fusse pas candidat !
En fait, le taureau, tout ce qu’il voudrait
C’est niquer les vaches dans les prés,
Et les quatre sabots en éventail
Ecouter mugir sa marmaille.
quitte a n'etre point poete
Au nom du bien des mâles
Aux tendances trop amicales
Je ne ferai pas le sacrifice
De mon petit orifice.
Moi, monsieur, je ne baisse
Mon caleçon et mes pantalons
Que lorsque ça me presse
Et seulement devant Jacob et Delafon !
Je veux que nul ne transgresse
La forteresse de mes fesses
Ce phare de l’œsophage
Bastion de mon pucelage !
Outre ma mère et mon docteur
D’aucun n’ont eu cet honneur
Non personne d’autre n’a jamais vu
De prés de trou de mon cul !
rime en ule
Les mots, dans ma bouche, se bousculent
Quand j’ai bu, je sais, il faut que j’articule…
Toi seul, mon amour, ne crains pas mon ridicule
Qu’importe si j’ai bu pourvu que je t’en…
Rechante une,
Chanson d’amour !
rupture conjuganale 2
Vous, mon amour, qui passez sans me voir
Vous dont le cœur souffre de cécité
Je vous demande d’attendre encore un soir,
Laissez-moi un peu de temps pour répéter
Ma rupture conjuganale
Peut-être mon amour vais-je vous décevoir
Mais je dois vous quitter, vous le savez.
Je vous prie alors de bien vouloir recevoir
En guise d’adieu ces quelques pets
Ma rupture conjuganale
Rien que pour vous un message aérophage
Transit intestinal, évacuation
Mauvaise humeur de par mon œsophage
Je vous souffle au nez mes vents nauséabonds
C’est ma rupture conjuganale
Vous, mon amour, qui passiez sans me voir
Vous mon amant si souvent décevant
En respirant mes gaz expiatoires
Sachez que pour moi vous ne fûtes que du vent
Oh ! Rupture conjuganale
sombrero
Je me souviens de cette fille de vingt ans
Elle n’avait d’yeux que pour son amant
Il lui faisait le coup du chapeau
Un coup au chat, un coup au pot !
Elle aura eu raison d’en profiter
Pendant ses années d’université
Car la vie lui offrit par la suite
Un mari plutôt mou de la bite.
Puis le triste mari un jour mourut
D’un triste cancer du trou du cul…
Les deux amants après bien des années
Alors se sont enfin retrouvés.
Mais la jeune fille n’avait plus vingt ans :
Elle avait subi le passage des ans,
Désormais son petit chapeau
Avait l’allure d’un sombrero !
La moralité de cette chanson
C’est qu’il faut être sacrément con
D’attendre, pour vivre sa vie,
D’avoir les poils du cul tout gris !
tellement con
Je voulais mourir, mettre à ma vie un point final,
Discrètement me pendre à la poutre centrale…
Mais mon plafond étant à moins d’un mètre soixante-dix
J’ai bien failli me péter le coccyx.
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, mais qu’il est con !
Tellement con que con c’est son surnom.
J’ai alors avalé tous ce qu’il y avait dans ma pharmacie
Des queues de cerise et trois kilos de pruneaux cuits.
Le résultat, il faut l’avouer, fut plutôt pathétique
J’ai engorgé les tuyaux de ma fosse sceptique.
Pour mon dernier essai, mon ultime tentative :
J’ai choisi l’indigestion à la salade d’endives !
Mais mon dieu que c’est triste de mourir ainsi,
Au troisième jour je me suis ouvert…un confit.
C’est alors qu’en mon cœur surgit l’amour
Avec une fille croisée dans les rayons de carrefour
Tout aussitôt la belle me tomba dans les bras
Le soir même elle était sous mes draps
Au petit matin ma muse me révéla
Qu’elle abritait toute une garnison de chlamydias
Mais en dépit de cette honteuse maladie
Je l’ai gardée dans mon lit, dans ma vie.
Mon dieu, mon dieu, mon dieu mais que c’est bon
Une aussi jolie conclusion à ma chanson.
Mon dieu, mon dieu, mon dieu mais que c’est bon
Un aussi joli con pour conclusion !
tout a moitie
Quand j’ai rencontré ma fiancée
Elle faisait tout à moitié,
Mais moi j’étais plutôt confiant
Ça s’arrangera avec le temps !
Seulement quelques temps plus tard
Elle n’en faisait plus que le quart,
A croire que l’amour ça diminue
Dés le lendemain du début !
un con de plus sur terre
Je me suis mis tout seul au monde
Ma vie je ne la dois qu’à moi,
Je me suis mis tout seul au monde
A douze ans… douze ans et quatre mois !
Moi qui jusqu’à présent m’étais évertué
A n’utiliser mon robinet que pour pisser
Voilà qu’au beau milieu de l’été
J’avais l’expérience d’un vieux plombier !
Comment avais-je contenu jusqu’alors
Ce despotique engin libertin
Et ces marées hautes qui m’envahissaient le corps
Chaque fois qu’une fille croisait mon chemin ?
Le soir venu, éclairé de lune, sur la plage,
J’offrais alors à mes hormones un amour régulateur
Mais sans prendre les précautions d’usage
Ci fait que je suis devenu mon propre géniteur.
Car c’est bien ainsi que je devins le père
D’une espèce de monstre pré-pubère,
Le fruit de manipulation solitaire
D’un enfant devenu …Un con de plus sur terre !
un temps de guitare basse
Dehors il fait un temps vraiment dégueulasse
Il tombe comme des cordes de guitare basse
J’ai les doigts qui rampent comme des limaces
Sur les cordes mouillées de ma guitare basse
Le tempo lancinant de la pluie me lasse
Je suis comme une âme en peine sur ma guitare basse
Je vais et je viens, je plaque quelques slaps
Sur les cordes assoupies de ma guitare basse
Je caresse le manche de ma guitare basse
Et quelques notes furtives aussitôt s’entassent
Puis voilà qu’elles s’enlacent et s’embrassent
Connexion érotique sur ma guitare basse
Je m’élève, je m’envole, je m’outre-passe
Je plane au-dessus de ma guitare basse
Je suis comme suspendu dans l’espace
Funambule sur les cordes de ma guitare basse